Pas évident de dissocier jeu et querelle chez les chats, selon une étude: ils luttent et échangent des coups de patte par plaisir mais la vocalisation et de longues pauses signifient que le jeu a tourné vinaigre.
"Il semble y avoir une frontière trouble entre une agression par jeu et une pour se battre", remarquent les auteurs.
Un sujet que tout propriétaire d'au moins deux matous connaît bien, et sur lequel l'étude parue jeudi dans Scientific Reports espère apporter une "aide pour détecter des signes de tensions entre chats à un stade précoce".
Noema Kmecová, chercheuse à l'Université vétérinaire slovaque de Košice, a conduit avec des collègues une étude comportementale fondée sur des vidéos obtenues via l'internet et des propriétaires du petit félin.
Après avoir identifié et détaillé six catégories de comportements aisément observables, dont notamment la lutte, la poursuite et les vocalisations, les chercheurs ont retenu les vidéos de 105 interactions entre deux chats, pour un total, donc, de 210 matous.
En se basant sur ces interactions, ils ont constitué trois groupes, à l'aide d'un algorithme et d'avis d'experts. Presque la moitié (40%) des chats ont été considérés comme jouant, et un tiers se bagarrant (32%).
Restaient les 28% considérés dans un état "intermédiaire", c'est-à-dire incorporant des postures aussi bien de jeu que d'agression.
Des trois, la catégorie des bagarreurs est la moins ambiguë. Elle associe vocalisations - "particulièrement importantes" pour distinguer ce comportement de celui du jeu - et poursuites.
Mais aussi des phases alternant une interaction avec une longue pause, lors de laquelle l'animal peut par exemple adopter une posture de soumission ou de menace, en hérissant le poil.
- Réduire les risques de dérapage -
La catégorie du jeu est elle aussi dénuée d'ambiguïté, avec "des épisodes de lutte fréquents et de longue durée".
Une proximité physique que l'animal préfère éviter quand il est dans une confrontation, où les adversaires se jaugent prudemment.
Autre caractéristique propre au jeu, la capacité à changer de rôle, en acceptant par exemple la domination de son partenaire en se laissant grimper dessus.
La catégorie intermédiaire se distingue par une interaction prolongée entre les animaux. Avec une gamme très large, allant du jeu à des postures d'agression ou mimant la reproduction.
Une caractéristique distinguant cette catégorie des deux autres: des comportements unilatéraux. Par exemple, le premier donne un coup de patte, siffle puis poursuit le deuxième chat, sans provoquer de réaction.
Dans ce groupe, une pause pourrait être un moyen pour le chat d'évaluer l'intention de son partenaire à poursuivre le jeu, et ainsi de réduire les risques de dérapage vers la bagarre.
Les auteurs estiment ainsi que "plus l'interaction est réciproque sans antagonisme, plus elle s'approche d'une interaction typique d'un jeu social".
L'étude, qui n'a pas pris en compte des signaux plus subtils dans le comportement, comme le mouvement des oreilles ou de la queue, encourage les propriétaires de chats à prêter attention à la proximité physique de leurs animaux.
Elle avertit que si "les signaux d'appartenance à un même groupe social sont ambigus", comme des chats dormant l'un près de l'autre mais sans contact physique, cela suggère "une tension dans leurs relations". A surveiller.
"Il semble y avoir une frontière trouble entre une agression par jeu et une pour se battre", remarquent les auteurs.
Un sujet que tout propriétaire d'au moins deux matous connaît bien, et sur lequel l'étude parue jeudi dans Scientific Reports espère apporter une "aide pour détecter des signes de tensions entre chats à un stade précoce".
Noema Kmecová, chercheuse à l'Université vétérinaire slovaque de Košice, a conduit avec des collègues une étude comportementale fondée sur des vidéos obtenues via l'internet et des propriétaires du petit félin.
Après avoir identifié et détaillé six catégories de comportements aisément observables, dont notamment la lutte, la poursuite et les vocalisations, les chercheurs ont retenu les vidéos de 105 interactions entre deux chats, pour un total, donc, de 210 matous.
En se basant sur ces interactions, ils ont constitué trois groupes, à l'aide d'un algorithme et d'avis d'experts. Presque la moitié (40%) des chats ont été considérés comme jouant, et un tiers se bagarrant (32%).
Restaient les 28% considérés dans un état "intermédiaire", c'est-à-dire incorporant des postures aussi bien de jeu que d'agression.
Des trois, la catégorie des bagarreurs est la moins ambiguë. Elle associe vocalisations - "particulièrement importantes" pour distinguer ce comportement de celui du jeu - et poursuites.
Mais aussi des phases alternant une interaction avec une longue pause, lors de laquelle l'animal peut par exemple adopter une posture de soumission ou de menace, en hérissant le poil.
- Réduire les risques de dérapage -
La catégorie du jeu est elle aussi dénuée d'ambiguïté, avec "des épisodes de lutte fréquents et de longue durée".
Une proximité physique que l'animal préfère éviter quand il est dans une confrontation, où les adversaires se jaugent prudemment.
Autre caractéristique propre au jeu, la capacité à changer de rôle, en acceptant par exemple la domination de son partenaire en se laissant grimper dessus.
La catégorie intermédiaire se distingue par une interaction prolongée entre les animaux. Avec une gamme très large, allant du jeu à des postures d'agression ou mimant la reproduction.
Une caractéristique distinguant cette catégorie des deux autres: des comportements unilatéraux. Par exemple, le premier donne un coup de patte, siffle puis poursuit le deuxième chat, sans provoquer de réaction.
Dans ce groupe, une pause pourrait être un moyen pour le chat d'évaluer l'intention de son partenaire à poursuivre le jeu, et ainsi de réduire les risques de dérapage vers la bagarre.
Les auteurs estiment ainsi que "plus l'interaction est réciproque sans antagonisme, plus elle s'approche d'une interaction typique d'un jeu social".
L'étude, qui n'a pas pris en compte des signaux plus subtils dans le comportement, comme le mouvement des oreilles ou de la queue, encourage les propriétaires de chats à prêter attention à la proximité physique de leurs animaux.
Elle avertit que si "les signaux d'appartenance à un même groupe social sont ambigus", comme des chats dormant l'un près de l'autre mais sans contact physique, cela suggère "une tension dans leurs relations". A surveiller.