Connectez-vous

École et pandémie : Une élève obligée de se bander les yeux pendant un examen en ligne

Mardi 13 Avril 2021

En Italie, une professeure a obligé une jeune fille à se bander les yeux devant son écran d’ordinateur, la soupçonnant de triche. Choquée, la communauté éducative a fortement réagi.
 
Une professeure de collège italienne a obligé une élève en distanciel à se bander les yeux pendant un examen pour l’empêcher de tricher, provoquant la colère de la communauté éducative, a rapporté mardi la presse italienne.
 
L’enseignante de Vérone (nord-est) reprochait de «trop bons résultats» à l’adolescente de 15 ans, dont plusieurs quotidiens nationaux publient la photo, les yeux recouverts par une écharpe noire devant l’écran de son ordinateur.
 
«Je me suis sentie humiliée», a confié la jeune à ses amis, qui ont décidé de protester sur les réseaux sociaux et de saisir les autorités.
 
La direction des affaires scolaires de Vénétie a ouvert une enquête et les réactions politiques se sont multipliées.
 
«Excessif et inopportun»
 
«La culture de la suspicion n’entre pas dans les objectifs de l’école: le geste de la professeure me semble excessif et inopportun. J’adresse ma solidarité à la collégienne», a réagi la sous-secrétaire d’État à l’éducation du gouvernement de Mario Draghi, Barbara Floridia.
 
Sur Twitter, plusieurs dénonciations ont été postées, comme cette enseignante qui se demande «comment peut-on faire une erreur d’une telle portée?». «D’une gravité inouïe. Pourquoi pas les oreilles d’âne tant qu’on y est?» ajoute-t-elle.
 
L’Union des étudiants a demandé au gouvernement l’application de la charte des droits des élèves suivant l’enseignement à distance, rédigée par ce syndicat.
 
D’autres élèves du même collège affirment avoir dû présenter des examens le visage presque collé à leur écran de façon à ne pas pouvoir lire leur cours.
 
Les élèves italiens comptent parmi les plus pénalisés d’Europe par la fermeture des classes depuis le début de la pandémie. Sur un an, l’Italie a fermé ses écoles 30 semaines, complètement ou partiellement.
 
Nombre de lectures : 165 fois











Inscription à la newsletter