Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue en France samedi à l'appel d'un collectif citoyen qui espérait un "raz-de-marée féministe" contre les "violences sexistes et sexuelles", une initiative qui a fait des émules dans plusieurs villes européennes, un an après la vague #MeToo.
Des défilés étaient prévus dans une cinquantaine de villes françaises, dont Paris où le cortège marchait vers l'est de la capitale, à bonne distance des échauffourées liées aux actions des "gilets jaunes", opposés à la hausse des taxes sur les carburants. Parés de violet, les manifestants arboraient des pancartes "Ras le viol", réclamant "la fin de l'impunité des agresseurs" et "des moyens financiers suffisants".
"Je suis là pour soutenir toutes les victimes et continuer ce combat qui a commencé bien avant moi", a déclaré, foulard violet au bras, l'actrice française Muriel Robin, qui avait réuni plus d'un millier de femmes à Paris en octobre contre les violences conjugales.
A Marseille (sud), plusieurs centaines de personnes ont défilé, pour la plupart avec une touche de violet - foulard, boucles d'oreilles ou maquillage. "Malgré le mouvement #Metoo, dans les quartiers de Marseille, on ne parle toujours pas de ces sujets, c'est pourquoi c'est très important d'être là aujourd'hui", a témoigné Manon Millet, directrice d'un centre social.
Les féministes ont été également plusieurs centaines à battre le pavé dans le centre de Rennes (ouest), où des hommes se sont aussi joints au mouvement.
Pour Tanguy, un étudiant de 19 ans, "c'est un mouvement qui n'a pas de sexe, ce n'est pas un combat des femmes contre les hommes mais un combat des hommes et des femmes, ensemble, contre les inégalités".
- "Bats le pavé, pas ta femme" -
Né en septembre et appuyé par plusieurs associations, ce mouvement baptisé #NousToutes entend "passer du témoignage à l'action", un an après #MeToo, qui a fait bondir de 23% le nombre de cas de violences sexuelles signalés à la police.
D'autres marches ont également été organisées dans plusieurs villes européennes, à la veille de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre.
A Genève, en Suisse plusieurs centaines de personnes ont manifesté autour de slogans comme "Bats le pavé, pas ta femme".
Quelques centaines de personnes ont également marché dans le centre d'Athènes et un peu plus de 1.000 personnes ont bravé la pluie à Rome, selon un photographe de l'AFP.
En France, le président Emmanuel Macron avait décrété il y a un an l'égalité femmes/hommes comme "grande cause du quinquennat".
Mais "s'il n'y a pas d'argent, les politiques publiques ne suivront pas", a prévenu Caroline De Haas, l'une des instigatrices de ces marches.
Les fonds consacrés à l'aide aux femmes victimes de violences conjugales devraient être portés à au moins 506 millions d'euros par an, contre 79 millions d'euros aujourd'hui, ont plaidé jeudi cinq organisations.
En France, en 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. Chaque année, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon, selon des chiffres 2017 officiels.
En outre, plus de 250 femmes sont violées chaque jour dans le pays et une sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail.
Des défilés étaient prévus dans une cinquantaine de villes françaises, dont Paris où le cortège marchait vers l'est de la capitale, à bonne distance des échauffourées liées aux actions des "gilets jaunes", opposés à la hausse des taxes sur les carburants.
"Je suis là pour soutenir toutes les victimes et continuer ce combat qui a commencé bien avant moi", a déclaré, foulard violet au bras, l'actrice française Muriel Robin, qui avait réuni plus d'un millier de femmes à Paris en octobre contre les violences conjugales.
A Marseille (sud), plusieurs centaines de personnes ont défilé, pour la plupart avec une touche de violet - foulard, boucles d'oreilles ou maquillage. "Malgré le mouvement #Metoo, dans les quartiers de Marseille, on ne parle toujours pas de ces sujets, c'est pourquoi c'est très important d'être là aujourd'hui", a témoigné Manon Millet, directrice d'un centre social.
Les féministes ont été également plusieurs centaines à battre le pavé dans le centre de Rennes (ouest), où des hommes se sont aussi joints au mouvement.
Pour Tanguy, un étudiant de 19 ans, "c'est un mouvement qui n'a pas de sexe, ce n'est pas un combat des femmes contre les hommes mais un combat des hommes et des femmes, ensemble, contre les inégalités".
- "Bats le pavé, pas ta femme" -
Né en septembre et appuyé par plusieurs associations, ce mouvement baptisé #NousToutes entend "passer du témoignage à l'action", un an après #MeToo, qui a fait bondir de 23% le nombre de cas de violences sexuelles signalés à la police.
D'autres marches ont également été organisées dans plusieurs villes européennes, à la veille de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre.
A Genève, en Suisse plusieurs centaines de personnes ont manifesté autour de slogans comme "Bats le pavé, pas ta femme".
Quelques centaines de personnes ont également marché dans le centre d'Athènes et un peu plus de 1.000 personnes ont bravé la pluie à Rome, selon un photographe de l'AFP.
En France, le président Emmanuel Macron avait décrété il y a un an l'égalité femmes/hommes comme "grande cause du quinquennat".
Mais "s'il n'y a pas d'argent, les politiques publiques ne suivront pas", a prévenu Caroline De Haas, l'une des instigatrices de ces marches.
Les fonds consacrés à l'aide aux femmes victimes de violences conjugales devraient être portés à au moins 506 millions d'euros par an, contre 79 millions d'euros aujourd'hui, ont plaidé jeudi cinq organisations.
En France, en 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. Chaque année, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon, selon des chiffres 2017 officiels.
En outre, plus de 250 femmes sont violées chaque jour dans le pays et une sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail.