Alors qu'il y avait 9483 postes ouverts à la rentrée 2023, il n'y en aura que 7974 cette année. Les étudiants en médecine ont lancé une pétition qui a déjà récolté plus de 7000 signatures.
En médecine, les places seront (encore plus) chères. D’après franceinfo, 1 510 postes en moins seront ouverts pour la nouvelle promotion d’internes à la rentrée. Ces derniers mois, cette promotion avait passé le concours de l’internat, et elle entrera dans ses attributions à compter du mois de novembre.
Mais alors que 9483 postes étaient ouverts en 2023, il n’y en aura que 7974 cette année, selon des chiffrs publiés au Journal officiel le 9 juillet dernier. "Il n'y a déjà pas assez de médecins en place, ça risque d'aggraver les choses", a ainsi déploré Janet Abdesselam, interne en médecine générale à l'APHP, auprès de BFMTV.
Des disparités selon les spécialités
Selon les spécialités, des disparités existent : en chirurgie plastique, les postes ouverts ont été rabotés de moitié, de -18% pour la médecine générale et l’ophtalmologie et de -15% pour la médecine d'urgence. Selon le gouvernement, c’est la baisse du nombre de candidats qui provoque cette diminution de l'offre.
Une version nuancée par franceinfo qui évoque le plébiscite du redoublement par nombreux étudiants qui ne souhaitaient pas appartenir à une promotion "crash test", car il s’agit de la première à avoir passé le concours dans sa nouvelle mouture, instaurée par la réforme du deuxième cycle des études de santé.
"Il est normal d'adapter le nombre de postes disponibles au nombre de candidats pour conserver la même exigence", s’est défendu le ministère de l'Enseignement supérieur.
"Notre système de formation des médecins n'est pas adapté en quantité", a observé Philippe Juvin (député droite républicaine et chef du service des urgences). Les étudiants en médecine ont de leur côté pris la décision de lancer une pétition en ligne, qui a dépassé les 7000 signatures.
Les signataires craignent en effet que cette nouvelle répartition des postes n’accroisse la difficulté d’accessibilité de certaines spécialités. Aussi, moins d’internes devront se partager un même nombre de gardes. Pas de panique, assure le gouvernement, qui promet d’embaucher des médecins au statut particulier pour pallier à d’éventuelles pénuries. [6Medias]