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Enquête sur une soirée à Las Vegas avec Macron en vedette

Mardi 14 Mars 2017

Enquête sur une soirée à Las Vegas avec Macron en vedette
PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour favoritisme portant sur l'organisation d'une coûteuse soirée de promotion des start-up françaises, à Las Vegas, en janvier 2016, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
 
Cette procédure ne vise pas Emmanuel Macron, qui avait alors rencontré des entrepreneurs, mais "est susceptible de mettre en cause" l'organisme de promotion Business France et l'agence Havas, responsables de l'organisation, précise-t-on, confirmant une information de France Inter.
 
L'enquête est ouverte pour favoritisme, complicité et recel.
 
Le Canard enchaîné avait évoqué la semaine dernière des soupçons entourant l'organisation de cette soirée, qui s'était tenue à l'occasion du Salon CES de l'électronique grand public.
 
Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, avait été la vedette de cette manifestation à plus de 380.000 euros, dont 100.000 euros d'hôtel pour les invités, selon les chiffres révélés par le Canard enchaîné.
 
Selon le journal, cette opération avait été montée à la demande du cabinet du ministre et confiée à Havas par Business France, sans appel d'offres, ce qui "est susceptible de relever du délit de favoritisme", écrit l'Inspection générale des finances (IGF) dans un rapport cité par le Canard enchaîné.
 
Après le ministre des Finances, Michel Sapin, Business France a publié lundi un communiqué blanchissant l'ex-ministre de l'Economie, aujourd'hui candidat à la présidentielle.
 
L'organisme reconnaît avoir fait appel à l'agence Havas mais précise que les ministres et leurs cabinets "n'interviennent pas dans les procédures d'appel d'offres et donc dans la relation contractuelle entre Business France et Havas".
 
Le mouvement d'Emmanuel Macron, En marche !, a souligné mardi dans un communiqué "qu'en aucun cas cette enquête ne vise Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique en fonction à l’époque, ni aucun membre de son cabinet".
 
Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, avait demandé mercredi dernier que la justice se saisisse "rapidement" du dossier.
 
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