L’écosystème de la pêche sénégalaise est un foyer de turbulences tous azimuts. Si le phénomène Covid-19 a fragilisé les exportateurs de produits halieutiques, une affaire de licences «promises» à des intérêts chinois pollue l’atmosphère entre décideurs et industriels locaux mus, eux aussi, par la conservation du monopole sur certaines espèces.
Ogo Diop, la cinquantaine, est un vieux routier des côtes sénégalaises, en particulier sur l’axe Dakar-Saint-Louis avec des prolongements vers les eaux mauritaniennes, et sur le petit rivage qui englobe la station balnéaire de Mbour. Poissonnier fournisseur de certains exportateurs locaux de produits halieutiques vers l’Europe, il a le blues depuis l’apparition brutale du Covid-19. Pour lui, c’est une baisse radicale de son activité. Et pour l’économie sénégalaise, un sacré coup de frein infligé à un secteur névralgique.