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Fragiles logiques de puissance

Mercredi 31 Mars 2021

Une tentative de putsch au Niger? Juste un éternel recommencement. Tant que les institutions électorales africaines ne seront pas capables de respecter les volontés populaires exprimées dans les urnes, la porte restera toujours ouverte aux secousses violentes. Le simple formalisme démocratique instrumentalisé par des régimes en place pour capturer les destinées des pays et des nations est une bombe à retardement. Presque aucun pays de la sous-région n'est épargné dans cette course à l'enfer qui n'a que trop duré.

Au Niger, des éléments intéressants de fraude et de détournement des suffrages ont été présentés depuis le 1er tour de la présidentielle par l'Observatoire des élections constitué par la société civile. Mais la force et le silence ont pris le pas sur le devoir de transparence.

Les coups d'Etat, qu'ils échouent ou qu'ils réussissent, ne sont pas acceptables dans le principe car ils rompent de façon illégale le fonctionnement légitime et démocratique des institutions. Mais très souvent, des logiques de puissance basées sur la maîtrise et la manipulation des institutions de répression constituent la première violation des lois en vigueur par les autorités en place. De là découle la fragilité démocratique qui sécrète, elle-même, les germes menant aux troubles et désordres.

La justice et l'équité, seules, sont les principes garants d'une stabilité politique à toute épreuve. Une urgence africaine pour franchir un cap!
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