Le président français Emmanuel Macron va accepter la démission du gouvernement de Gabriel Attal « d’ici ce soir », selon les informations révélées par BFMTV, citant une source proche de l’Exécutif.
De fait, les membres de l’actuel gouvernement resteront en charge des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Cette nouvelle est dévoilée au terme d’un dernier conseil des ministres convoqué ce mardi matin par Emmanuel Macron, à deux jours de l’ouverture de la nouvelle législature.
La journée de jeudi revêt en effet une importance cruciale pour le camp présidentiel puisque selon le calendrier officiel, les députés doivent procéder à l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale.
De fait, pour permettre aux 17 ministres élus députés lors des dernières élections de siéger au Palais Bourbon, le chef de l’Etat doit avoir accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal, ce qui n’a toujours pas été fait.
Il faudra donc que le gouvernement soit démissionnaire pour que ses membres puissent briguer les très convoités postes de président ou de vice-président de l’Assemblée nationale, et même pour occuper leurs sièges de députés dans l’hémicycle.
Au cours d’une réunion organisée lundi, le chef de l’Etat a demandé aux artisans de son camp de « travailler à la constitution d’une coalition républicaine avec les autres forces ».
A noter qu’au lendemain du second tour des élections législatives, il avait demandé à Gabriel Attal, qui venait lui remettre sa démission, de rester en poste « pour le moment » dans le but d’assurer « la stabilité du pays ».
Mercredi, il indiquait dans une lettre aux Français, qu’il estimait que « personne ne l’a emporté » aux élections législatives et exhortait les différentes forces politiques à trouver des « compromis » pour bâtir un « large rassemblement ».
Pour rappel, le NFP (Nouveau Front Populaire) est arrivé en tête en nombre de sièges avec 182 députés. Ensemble pour la République (Coalition présidentielle) est arrivé en deuxième position, avec 163 sièges (contre 245 dans l'Assemblée dissoute le 9 juin) et perd ainsi perd sa majorité relative tout en se maintenant en deuxième force à l'Assemblée.
Le Rassemblement national et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, sont finalement arrivés en troisième position avec 143 sièges. [AA]