Paris - Le candidat de la droite à la présidentielle française François Fillon, face à des affaires judiciaires et en retard dans les sondages, a accusé jeudi le président socialiste François Hollande d'être à la tête d'un "cabinet noir" qui organiserait des fuites vers la presse.
Le chef de l'Etat a aussitôt "condamné avec la plus grande fermeté les allégations mensongères de François Fillon", la présidence assurant dans un communiqué que, depuis l'élection en 2012 de M. Hollande, "l'exécutif n'est jamais intervenu dans aucune procédure judiciaire et a toujours respecté strictement l'indépendance de la magistrature".
"Et sur les affaires particulièrement graves concernant M. Fillon, parce qu'elles touchent à l'intégrité et à l'exemplarité, le président de la République n'en a été informé que par la presse", a-t-elle ajouté.
Le candidat de la droite, qui serait éliminé dès le premier tour du 23 avril selon tous les sondages, a profité de son passage jeudi soir dans "L'Emission politique" sur la chaîne de télévision France 2 pour contre-attaquer avec virulence.
"Ca fait deux mois que la presse déverse sur moi des torrents de boue", s'est-il emporté face à un journaliste qui lui demandait s'il était "un homme d'argent".
"Ca m'a fait souvent penser à Pierre Bérégovoy", a même confié M. Fillon, faisant allusion à l'ancien Premier ministre socialiste du président François Mitterrand, mis en cause dans une affaire de prêt et qui s'est suicidé en 1993. "J'ai compris pourquoi on pouvait être amené à cette extrémité".
Il a ensuite porté de lourdes accusations contre François Hollande, selon lui à la tête d'un "cabinet noir".
"Il y a un livre qui sort ces jours-ci, dont j'ai pu lire les bonnes feuilles, qui a été écrit par des journalistes qui sont très loin d'être mes amis puisque deux d'entre eux sont des journalistes du Canard enchaîné", a fait valoir M. Fillon. Cet hebdomadaire d'investigation a été fin janvier à l'origine des révélations sur les emplois fictifs présumés accordés à son épouse Penelope et deux de ses enfants.
D'après François Fillon, ce livre "explique que François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l'intéressent à son bureau, ce qui est d'une illégalité totale". "On cherchait un cabinet noir, on l'a trouvé, en tout cas, à travers ces allégations". "Moi, ce soir, solennellement, je demande qu'il y ait une enquête d'ouverte sur les allégations qui sont portées dans ce livre, parce que c'est un scandale d'Etat".
Celui à qui la victoire à la présidentielle semblait promise après son triomphe à la primaire de la droite fin 2016 a ensuite fait son mea culpa au sujet des costumes de luxe que lui aurait offerts son "ami" Robert Bourgi, un avocat proche des réseaux de la "Françafrique".
"J'ai eu tort d'accepter" ces costumes, "j'ai fait une erreur de jugement", et "je les ai rendus", a-t-il dit à propos de trois costumes de luxe, d'une valeur totale de 13.000 euros, offerts par son "très vieil ami de plus de vingt ans".
François Fillon a en revanche balayé d'un revers de main les informations du Canard Enchaîné au sujet du paiement à sa société de conseil, 2F, d'une somme de 50.000 dollars pour mettre en relation un homme d'affaires libanais et le président russe Vladimir Poutine.
Le chef de l'Etat a aussitôt "condamné avec la plus grande fermeté les allégations mensongères de François Fillon", la présidence assurant dans un communiqué que, depuis l'élection en 2012 de M. Hollande, "l'exécutif n'est jamais intervenu dans aucune procédure judiciaire et a toujours respecté strictement l'indépendance de la magistrature".
"Et sur les affaires particulièrement graves concernant M. Fillon, parce qu'elles touchent à l'intégrité et à l'exemplarité, le président de la République n'en a été informé que par la presse", a-t-elle ajouté.
Le candidat de la droite, qui serait éliminé dès le premier tour du 23 avril selon tous les sondages, a profité de son passage jeudi soir dans "L'Emission politique" sur la chaîne de télévision France 2 pour contre-attaquer avec virulence.
"Ca fait deux mois que la presse déverse sur moi des torrents de boue", s'est-il emporté face à un journaliste qui lui demandait s'il était "un homme d'argent".
"Ca m'a fait souvent penser à Pierre Bérégovoy", a même confié M. Fillon, faisant allusion à l'ancien Premier ministre socialiste du président François Mitterrand, mis en cause dans une affaire de prêt et qui s'est suicidé en 1993. "J'ai compris pourquoi on pouvait être amené à cette extrémité".
Il a ensuite porté de lourdes accusations contre François Hollande, selon lui à la tête d'un "cabinet noir".
"Il y a un livre qui sort ces jours-ci, dont j'ai pu lire les bonnes feuilles, qui a été écrit par des journalistes qui sont très loin d'être mes amis puisque deux d'entre eux sont des journalistes du Canard enchaîné", a fait valoir M. Fillon. Cet hebdomadaire d'investigation a été fin janvier à l'origine des révélations sur les emplois fictifs présumés accordés à son épouse Penelope et deux de ses enfants.
D'après François Fillon, ce livre "explique que François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l'intéressent à son bureau, ce qui est d'une illégalité totale". "On cherchait un cabinet noir, on l'a trouvé, en tout cas, à travers ces allégations". "Moi, ce soir, solennellement, je demande qu'il y ait une enquête d'ouverte sur les allégations qui sont portées dans ce livre, parce que c'est un scandale d'Etat".
Celui à qui la victoire à la présidentielle semblait promise après son triomphe à la primaire de la droite fin 2016 a ensuite fait son mea culpa au sujet des costumes de luxe que lui aurait offerts son "ami" Robert Bourgi, un avocat proche des réseaux de la "Françafrique".
"J'ai eu tort d'accepter" ces costumes, "j'ai fait une erreur de jugement", et "je les ai rendus", a-t-il dit à propos de trois costumes de luxe, d'une valeur totale de 13.000 euros, offerts par son "très vieil ami de plus de vingt ans".
François Fillon a en revanche balayé d'un revers de main les informations du Canard Enchaîné au sujet du paiement à sa société de conseil, 2F, d'une somme de 50.000 dollars pour mettre en relation un homme d'affaires libanais et le président russe Vladimir Poutine.