LFI (La France Insoumise) suspend sa participation aux discussions « sur la formation du gouvernement tant que la candidature unique à l’Assemblée nationale ne sera pas acquise et que le vote n’aura pas eu lieu ».
Dans un communiqué de presse publié lundi après-midi, le parti de gauche fait part de son exigence de voir aboutir « une candidature unique du Nouveau Front Populaire à la présidence de l’Assemblée nationale ».
Dénonçant le fait que « le Parti Socialiste (PS) a annoncé dans la presse une candidature, sans aucune concertation » et jugeant « ces méthodes inacceptables », LFI assure accepter « d’avance que cette candidature ne soit pas celle d’un ou d’une insoumise si c’est la condition, injuste, d’une candidature unique ».
LFI fustige également « le veto » imposé par le PS sur la possibilité de proposer le nom d’Huguette Bello pour Matignon.
« Ce refus incompréhensible confirme que le Parti Socialiste a choisi de mettre un veto à toute candidature issue du Nouveau Front Populaire, dans le seul but d’imposer la sienne, arguant du fait qu’elle serait la seule acceptable par Emmanuel Macron » grince à cet effet le parti dans son communiqué.
Cette prise de position intervient alors qu’un conseil des ministres est convoqué mardi matin à l’Elysée par le président de la République.
Cette réunion pourrait précéder une démission du gouvernement de Gabriel Attal, avant l’ouverture de la nouvelle législature prévue jeudi avec l’élection du nouveau président de l’Assemblée Nationale.
De fait, pour permettre à ses ministres élus députés lors des dernières élections de siéger au Palais Bourbon, le chef de l’Etat doit avoir accepté la démission du gouvernement, ce qui n’a toujours pas été fait.
Il faudra donc que le gouvernement soit démissionnaire pour que ses membres élus aux élections législatives puissent briguer les très convoités postes de président ou de vice-président de la nouvelle Assemblée Nationale, et même pour occuper leurs sièges de députés dans l’hémicycle.
Au lendemain du second tour des élections législatives, Emmanuel Macron avait demandé à son premier ministre de rester en poste « pour le moment » pour assurer « la stabilité du pays ».
Mercredi, il indiquait dans une lettre aux Français, qu’il estimait que « personne ne l’a emporté » aux élections législatives et exhortait les différentes forces politiques à trouver des « compromis » pour bâtir un « large rassemblement ».
Pour rappel, le NFP est arrivé en tête en nombre de sièges avec 182 députés. Ensemble pour la République (Coalition présidentielle) est arrivé en deuxième position, avec 163 sièges (contre 245 dans l'Assemblée sortante) et perd ainsi perd sa majorité relative tout en se maintenant en deuxième force à l'Assemblée.
Le Rassemblement national et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, sont finalement arrivés en troisième position avec 143 sièges. [AA]