Emploi de sa femme et de ses enfants, commissions occultes perçues lorsqu’il était sénateur, activités de conseil... François Fillon n’a pas levé, loin de là, tous les doutes sur les affaires autour de sa candidature.
(Par MEDIAPART.FR)
Face à la presse, lundi 6 février, François Fillon a tenté, une heure durant, d’effacer les soupçons qui l’accablent. Les journalistes présents auront juste omis de l’interroger sur un volet : l’emploi de son épouse entre mai 2012 et décembre 2013 à la Revue des Deux Mondes, un titre propriété de son ami Marc Ladreit de Lacharrière. Pour le reste, décryptage d’un enfumage.
« Comment peut-on imaginer que mon épouse, qui est une femme intelligente, diplômée, ne soit pas au courant du travail qu’elle effectue pour moi ? », s’est interrogé l’ancien premier ministre. Depuis la diffusion de la dévastatrice vidéo exhumée par « Envoyé spécial », où Penelope Fillon affirmait en 2007 qu’elle n’avait jamais été « son assistante ou quoi que ce soit de ce genre », et ce alors même qu’elle avait déjà perçu des années de salaire en tant qu’assistante parlementaire auprès de son mari, la question se pose : « Était-elle au courant ? » François Fillon a également expliqué qu’il s’agissait d’une « déclaration qui a été reprise dans une émission à charge, où on a sciemment pris des morceaux de phrases retirés de leur contexte. Je rappelle que c’est une émission en langue anglaise, qui s’adressait à un public anglais. Une émission où, au fond, le sujet était : je ne serai pas Cherie Blair ». En réalité, la séquence d’« Envoyé spécial » n’a rien d’un montage et le contexte est on ne peut plus limpide. Évoquer l’utilisation de la langue anglaise laisse entendre qu’il y aurait, peut-être, des problèmes de traduction ou un malentendu possible sur le terme « assistant ». Un brin fumeux…
Par ailleurs, François Fillon a affirmé que la journaliste britannique qui avait réalisé l’entretien leur aurait adressé un message de soutien, « choquée » de l’utilisation de son travail. Depuis, Kim Willsher s’est fendue de plusieurs tweets, appelant l’ancien premier ministre à s’en tenir « aux faits ». « Non, les propos de Penelope Fillon n’ont pas été sortis de leur contexte », écrit-elle, visiblement agacée.
- Assistant parlementaire, un métier qui ne laisse pas de traces ?
Alors que les enquêteurs n’ont, à ce jour, trouvé aucune trace matérielle attestant d’un travail de Penelope Fillon, comme nous le rappelions récemment, François Fillon a tenté de contre-attaquer sur ce point. « Ce métier est fait de tout un tas d’actions modestes, souvent accomplies par le collaborateur parlementaire dans l’ombre, parfois seul, et qui peuvent paraître anodines à certains, mais qui sont indispensables à la démocratie locale. »
Pas sûr que cette défense qui consiste à prévenir l’absence de preuves tangibles d’un travail effectué suffise à faire classer l’affaire.
Lorsqu’il a énuméré « les tâches simples » dont s’est acquittée son épouse, détaillant le « courrier », « l’agenda », les « événements locaux, les inaugurations, les manifestations sportives et culturelles, les remises de décorations », etc., il a omis de dire qu’en réalité pas grand monde ne se souvient d'elle dans la Sarthe, comme nous le racontions ici. De même, il s'est bien gardé de préciser lundi qu'il avait mis fin au contrat de son épouse le 31 novembre 2013, soit juste après l'adoption définitive par le parlement des lois sur la transparence (consécutives à l'affaire Cahuzac) qui allaient l'obliger à publier l'identité de ses assistant(e)s...
- Les chiffres seraient gonflés ?
« On brandit un montant proche d’un million d’euros, annoncé d’un seul tenant, pour faire sensation, en oubliant de préciser que la somme est en euros brut », a expliqué François Fillon. Depuis la sortie du Canard enchaîné, l’équipe Fillon a déjà beaucoup utilisé cet argument de la différence entre le brut et le net. Certes, la rémunération brut n'est pas celle empochée in fine par le salarié (puisque des cotisations chômage, retraite, etc, lui sont retirées) ; mais à vrai dire, pour calculer le coût réel du contrat de Penelope Fillon, il faudrait non seulement additionner ses rémunérations brut, mais ajouter aussi les cotisations « employeur » réglées par l'Assemblée nationale.
- Il s’est trompé sur les dates parce qu’il était « déstabilisé »
Lors de sa première intervention sur TF1, François Fillon avait évoqué une collaboration avec sa femme remontant à 1997. Premier mensonge. Car Le Canard enchaîné a dévoilé la semaine suivante qu'une première collaboration avait eu lien entre 1988 et 1990. Interrogé lundi par Mediapart, durant sa conférence de presse, François Fillon a expliqué avoir été « déstabilisé » dans les premiers jours du scandale: « Oui, mes réponses ont été imprécises [sur TF1] », a-t-il admis. « Oui, mon épouse a travaillé pour moi depuis le début. Oui, elle a commencé à être rémunérée en 1988. » Deuxième mensonge en direct. Car lundi soir, patatras. D'après les documents publiés par ses soins sur son propre site de campagne, il est indiqué que Penelope Fillon a été rémunérée à son service dès 1986 !
- Le contrat juteux avec le suppléant
C’est le contrat le plus problématique. En 2002, quand François Fillon a été propulsé au ministère des affaires sociales, son suppléant a illico repris Penelope Fillon, jusqu’à l’été 2007. Son salaire, qui n’était plus bridé par le plafond imposé aux épouses, s’est alors envolé de 52 %, épuisant plus de 80 % de l'enveloppe prévue pour les assistants (d’après Le Canard enchaîné). En 2007, sa feuille de paye aurait même atteint le montant astronomique de 10 167 euros brut, grâce aux primes sans doute. Comme Le Monde l’a révélé lundi matin, François Fillon a d’ores et déjà reconnu face aux policiers anti-corruption qu’il avait lui-même « souhaité » ce contrat et que la nouvelle rémunération de son épouse avait été fixée « à son initiative ». Le travail de celle-ci au service de Marc Joulaud a-t-il seulement laissé une trace à l’Assemblée ? Sans doute pas.
Prenant les devants, François Fillon a déjà assuré aux enquêteurs que sa femme avait travaillé au service du député Joulaud depuis les bureaux du ministre Fillon… « J’ai absolument voulu conserver un lien avec ma circonscription », s’est justifié le candidat LR lors de sa conférence de presse. Quand bien même Penelope Fillon aurait effectivement travaillé, était-ce à l’Assemblée nationale d’entretenir les chances de réélection de son mari ?
Pour faire quoi exactement ? Ce lundi matin, Le Monde a révélé que François Fillon avait « gaffé » devant les enquêteurs de l’Office anti-corruption de Nanterre et lâché sans fard, à propos de son fils : « Il m’a aidé en travaillant au programme du candidat à l’élection présidentielle [Nicolas Sarkozy – ndlr] sur des sujets institutionnels. » Un comble, pour un assistant parlementaire. François Fillon n’étant plus à un « ajustement » près, il a rectifié le tir cet après-midi : « Mon fils n’a jamais participé à la campagne présidentielle. J’ai indiqué aux enquêteurs qu’il avait constitué des bases documentaires pour me permettre de préparer le projet politique qui a été le nôtre et pour me préparer à être pendant cinq ans premier ministre, notamment sur les questions institutionnelles. » Les policiers ne manqueront pas d’en chercher quelques réminiscences.
Quant à Marie, « elle a travaillé sur beaucoup de sujets, mais en particulier sur la base documentaire permettant d’écrire [un] livre », celui publié par François Fillon à l'automne 2006, avec probablement des droits d’auteur à la clef. « Rien n’était dissimulé », a ajouté le candidat LR à la présidentielle. Certes pas au fisc, ni à l’Urssaf. Mais l’information n’a jamais été publique.
Les fonds publics qu’il a siphonnés par ce biais n’ont peut-être pas dépassé les 25 000 euros, mais des juges d’instruction ont déjà estimé que le stratagème utilisé pouvait constituer un « détournement de fonds publics ». Ces derniers mois, quatre élus (ou anciens élus) ayant participé à et/ou profité de ce système ont ainsi été mis en examen.
Loin de démentir nos informations, François Fillon a juste tenté de les relativiser lors de sa conférence de presse. « Ce sont des pratiques de la vie politique […] très anciennes », a-t-il avancé, en admettant qu’elles devaient « cesser ». En réalité, ce système de commissions occultes a tout de même perduré jusqu’en 2014 et n’aurait jamais disparu si la justice n’avait été alertée. « Est-ce que je suis à l’origine de ces pratiques ? Non ! », a continué François Fillon. Incontestable, cette assertion n’enlève rien à la gravité des faits. En acceptant à l’époque une série de chèques signés d’une association fantoche, dont le seul objet était de redistribuer des commissions secrètes, il ne pouvait ignorer s’affranchir des règles.
Lundi après-midi, il a enfin lancé : « Est-ce que je suis poursuivi aujourd’hui pour ces pratiques ? Non ! » Et pour cause. L’enquête judiciaire portant sur ce système de détournement de fonds publics vise les seules années 2009 à 2014, assurément non prescrites. Ayant quitté le Sénat pour Matignon en 2007, François Fillon n’est donc pas cité dans le dossier. Mais le fait d’échapper à toute poursuite pénale ne règle pas la question morale, loin de là. D’autant que le sénateur Fillon a brillé par son absence dans l’hémicycle et n’a pas déposé la moindre proposition de loi en 20 mois de mandat.
(Par MEDIAPART.FR)
Face à la presse, lundi 6 février, François Fillon a tenté, une heure durant, d’effacer les soupçons qui l’accablent. Les journalistes présents auront juste omis de l’interroger sur un volet : l’emploi de son épouse entre mai 2012 et décembre 2013 à la Revue des Deux Mondes, un titre propriété de son ami Marc Ladreit de Lacharrière. Pour le reste, décryptage d’un enfumage.
- Sur l'emploi de son épouse à l'Assemblée nationale (1986-1990, 1998-2007, 2012-2013) :
« Comment peut-on imaginer que mon épouse, qui est une femme intelligente, diplômée, ne soit pas au courant du travail qu’elle effectue pour moi ? », s’est interrogé l’ancien premier ministre. Depuis la diffusion de la dévastatrice vidéo exhumée par « Envoyé spécial », où Penelope Fillon affirmait en 2007 qu’elle n’avait jamais été « son assistante ou quoi que ce soit de ce genre », et ce alors même qu’elle avait déjà perçu des années de salaire en tant qu’assistante parlementaire auprès de son mari, la question se pose : « Était-elle au courant ? » François Fillon a également expliqué qu’il s’agissait d’une « déclaration qui a été reprise dans une émission à charge, où on a sciemment pris des morceaux de phrases retirés de leur contexte. Je rappelle que c’est une émission en langue anglaise, qui s’adressait à un public anglais. Une émission où, au fond, le sujet était : je ne serai pas Cherie Blair ». En réalité, la séquence d’« Envoyé spécial » n’a rien d’un montage et le contexte est on ne peut plus limpide. Évoquer l’utilisation de la langue anglaise laisse entendre qu’il y aurait, peut-être, des problèmes de traduction ou un malentendu possible sur le terme « assistant ». Un brin fumeux…
Par ailleurs, François Fillon a affirmé que la journaliste britannique qui avait réalisé l’entretien leur aurait adressé un message de soutien, « choquée » de l’utilisation de son travail. Depuis, Kim Willsher s’est fendue de plusieurs tweets, appelant l’ancien premier ministre à s’en tenir « aux faits ». « Non, les propos de Penelope Fillon n’ont pas été sortis de leur contexte », écrit-elle, visiblement agacée.
- Assistant parlementaire, un métier qui ne laisse pas de traces ?
Alors que les enquêteurs n’ont, à ce jour, trouvé aucune trace matérielle attestant d’un travail de Penelope Fillon, comme nous le rappelions récemment, François Fillon a tenté de contre-attaquer sur ce point. « Ce métier est fait de tout un tas d’actions modestes, souvent accomplies par le collaborateur parlementaire dans l’ombre, parfois seul, et qui peuvent paraître anodines à certains, mais qui sont indispensables à la démocratie locale. »
Pas sûr que cette défense qui consiste à prévenir l’absence de preuves tangibles d’un travail effectué suffise à faire classer l’affaire.
Lorsqu’il a énuméré « les tâches simples » dont s’est acquittée son épouse, détaillant le « courrier », « l’agenda », les « événements locaux, les inaugurations, les manifestations sportives et culturelles, les remises de décorations », etc., il a omis de dire qu’en réalité pas grand monde ne se souvient d'elle dans la Sarthe, comme nous le racontions ici. De même, il s'est bien gardé de préciser lundi qu'il avait mis fin au contrat de son épouse le 31 novembre 2013, soit juste après l'adoption définitive par le parlement des lois sur la transparence (consécutives à l'affaire Cahuzac) qui allaient l'obliger à publier l'identité de ses assistant(e)s...
- Les chiffres seraient gonflés ?
« On brandit un montant proche d’un million d’euros, annoncé d’un seul tenant, pour faire sensation, en oubliant de préciser que la somme est en euros brut », a expliqué François Fillon. Depuis la sortie du Canard enchaîné, l’équipe Fillon a déjà beaucoup utilisé cet argument de la différence entre le brut et le net. Certes, la rémunération brut n'est pas celle empochée in fine par le salarié (puisque des cotisations chômage, retraite, etc, lui sont retirées) ; mais à vrai dire, pour calculer le coût réel du contrat de Penelope Fillon, il faudrait non seulement additionner ses rémunérations brut, mais ajouter aussi les cotisations « employeur » réglées par l'Assemblée nationale.
- Il s’est trompé sur les dates parce qu’il était « déstabilisé »
Lors de sa première intervention sur TF1, François Fillon avait évoqué une collaboration avec sa femme remontant à 1997. Premier mensonge. Car Le Canard enchaîné a dévoilé la semaine suivante qu'une première collaboration avait eu lien entre 1988 et 1990. Interrogé lundi par Mediapart, durant sa conférence de presse, François Fillon a expliqué avoir été « déstabilisé » dans les premiers jours du scandale: « Oui, mes réponses ont été imprécises [sur TF1] », a-t-il admis. « Oui, mon épouse a travaillé pour moi depuis le début. Oui, elle a commencé à être rémunérée en 1988. » Deuxième mensonge en direct. Car lundi soir, patatras. D'après les documents publiés par ses soins sur son propre site de campagne, il est indiqué que Penelope Fillon a été rémunérée à son service dès 1986 !
- Le contrat juteux avec le suppléant
C’est le contrat le plus problématique. En 2002, quand François Fillon a été propulsé au ministère des affaires sociales, son suppléant a illico repris Penelope Fillon, jusqu’à l’été 2007. Son salaire, qui n’était plus bridé par le plafond imposé aux épouses, s’est alors envolé de 52 %, épuisant plus de 80 % de l'enveloppe prévue pour les assistants (d’après Le Canard enchaîné). En 2007, sa feuille de paye aurait même atteint le montant astronomique de 10 167 euros brut, grâce aux primes sans doute. Comme Le Monde l’a révélé lundi matin, François Fillon a d’ores et déjà reconnu face aux policiers anti-corruption qu’il avait lui-même « souhaité » ce contrat et que la nouvelle rémunération de son épouse avait été fixée « à son initiative ». Le travail de celle-ci au service de Marc Joulaud a-t-il seulement laissé une trace à l’Assemblée ? Sans doute pas.
Prenant les devants, François Fillon a déjà assuré aux enquêteurs que sa femme avait travaillé au service du député Joulaud depuis les bureaux du ministre Fillon… « J’ai absolument voulu conserver un lien avec ma circonscription », s’est justifié le candidat LR lors de sa conférence de presse. Quand bien même Penelope Fillon aurait effectivement travaillé, était-ce à l’Assemblée nationale d’entretenir les chances de réélection de son mari ?
- Pendant ce temps-là, les enfants Fillon rémunérés au Sénat
Pour faire quoi exactement ? Ce lundi matin, Le Monde a révélé que François Fillon avait « gaffé » devant les enquêteurs de l’Office anti-corruption de Nanterre et lâché sans fard, à propos de son fils : « Il m’a aidé en travaillant au programme du candidat à l’élection présidentielle [Nicolas Sarkozy – ndlr] sur des sujets institutionnels. » Un comble, pour un assistant parlementaire. François Fillon n’étant plus à un « ajustement » près, il a rectifié le tir cet après-midi : « Mon fils n’a jamais participé à la campagne présidentielle. J’ai indiqué aux enquêteurs qu’il avait constitué des bases documentaires pour me permettre de préparer le projet politique qui a été le nôtre et pour me préparer à être pendant cinq ans premier ministre, notamment sur les questions institutionnelles. » Les policiers ne manqueront pas d’en chercher quelques réminiscences.
Quant à Marie, « elle a travaillé sur beaucoup de sujets, mais en particulier sur la base documentaire permettant d’écrire [un] livre », celui publié par François Fillon à l'automne 2006, avec probablement des droits d’auteur à la clef. « Rien n’était dissimulé », a ajouté le candidat LR à la présidentielle. Certes pas au fisc, ni à l’Urssaf. Mais l’information n’a jamais été publique.
- Les commissions occultes du sénateur Fillon
Les fonds publics qu’il a siphonnés par ce biais n’ont peut-être pas dépassé les 25 000 euros, mais des juges d’instruction ont déjà estimé que le stratagème utilisé pouvait constituer un « détournement de fonds publics ». Ces derniers mois, quatre élus (ou anciens élus) ayant participé à et/ou profité de ce système ont ainsi été mis en examen.
Loin de démentir nos informations, François Fillon a juste tenté de les relativiser lors de sa conférence de presse. « Ce sont des pratiques de la vie politique […] très anciennes », a-t-il avancé, en admettant qu’elles devaient « cesser ». En réalité, ce système de commissions occultes a tout de même perduré jusqu’en 2014 et n’aurait jamais disparu si la justice n’avait été alertée. « Est-ce que je suis à l’origine de ces pratiques ? Non ! », a continué François Fillon. Incontestable, cette assertion n’enlève rien à la gravité des faits. En acceptant à l’époque une série de chèques signés d’une association fantoche, dont le seul objet était de redistribuer des commissions secrètes, il ne pouvait ignorer s’affranchir des règles.
Lundi après-midi, il a enfin lancé : « Est-ce que je suis poursuivi aujourd’hui pour ces pratiques ? Non ! » Et pour cause. L’enquête judiciaire portant sur ce système de détournement de fonds publics vise les seules années 2009 à 2014, assurément non prescrites. Ayant quitté le Sénat pour Matignon en 2007, François Fillon n’est donc pas cité dans le dossier. Mais le fait d’échapper à toute poursuite pénale ne règle pas la question morale, loin de là. D’autant que le sénateur Fillon a brillé par son absence dans l’hémicycle et n’a pas déposé la moindre proposition de loi en 20 mois de mandat.
- Opération transparence sur sa société de conseil ?