GAZA - Malades et blessés quittent l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa suite à l'ordre d'évacuation d'Israël

Les habitants de la bande de Gaza ont commencé à évacuer l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa et ses environs après la décision de l'armée israélienne de procéder à l'évacuation des zones situées à l'est de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

Le porte-parole de l'armée israélienne Avichay Adraee, a donné l'ordre d'évacuer la zone située à l'est de Deir al-Balah et de demander aux habitants de se déplacer vers l'ouest.

Les malades et les blessés de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa ont dû quitter l'hôpital à pied, en fauteuils roulants ou dans des lits de malades.

"Les Israéliens nous ont dit d'évacuer l'hôpital. Nous sommes malades, où devrions-nous aller dans cet état ? Ce n'est pas ce qu'on appelle vivre", a exprimé le sentiment d'impuissance Oummou Muhammad, le pied cassé.

Meha al-Sersek a, pour sa part, confié avoir vécu pendant neuf mois dans une tente installée autour de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, ajoutant avoir déménagé à de nombreuses reprises mais être toujours revenue à l'hôpital. Les occupants de cet espace ont été choqués par la décision d'évacuation et ne savent pas où aller, a-t-elle ajouté.

"Sauvez-nous, nous sommes fatigués", s’est-elle indignée.

Iyad al-Jabri, directeur de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'après la décision d'évacuer le bloc 128, qui comprend l'hôpital, les blessés et les patients nécessitant un traitement ainsi que les équipes médicales ont quitté l'hôpital par crainte pour leur vie.

Il a indiqué que les responsables de la formation sanitaire continueront à assurer les services médicaux nécessaires aux patients et a appelé les organisations internationales à prendre des mesures pour protéger l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, le seul hôpital encore existant dans la région.

Par ailleurs, le ministère de la Santé de Gaza a demandé, dans un communiqué, la protection de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, de ses patients et de son personnel soignant.

Dans son communiqué, le ministère précise qu'il y a encore une centaine de patients dans l'hôpital, dont sept en soins intensifs. [AA]