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Gérald Darmanin estime que LFI et le RN sont des "ennemis" de l'exécutif

Mardi 5 Juillet 2022

Le ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer Gérald Darmanin
Le ministre de l’Intérieur dit vouloir convaincre une partie de l’opposition de soutenir les textes de la majorité, notamment sur la sécurité, à l’Assemblée nationale. Toutefois, il exclut la France insoumise et le Rassemblement national de toute potentielle négociation.

Invité sur BFMTV, mardi 5 juillet, Gérald Darmanin est revenu sur la composition du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne annoncé la veille. Il a dit regretter que les groupes d'opposition n'aient pas saisi la main tendue par le chef de l'État. 
 
"Aucun [groupe politique] n'a souhaité nous aider ou faire une coalition, c'est très regrettable", a jugé le ministre de l'Intérieur. "Ils ont souhaité ne pas entrer dans le gouvernement, aujourd'hui ce qui est intéressant ce n'est pas la composition gouvernementale, mais est-ce qu'on est capable de tendre la main", a-t-il continué.
 
"Il y a des gens à gauche comme à droite capables de construire avec nous", a estimé le ministre dont le portefeuille a été élargi aux Outre-Mer, en nommant le parti Les Républicain et le Parti socialiste. "Si on présente des textes plein de bon sens et avec l'esprit de compromis, est-ce que cette main tendue sera saisie par nos adversaires", a-t-il ajouté.  

"On n'a pas à discuter avec le RN ou LFI" 

En revanche, Gérald Darmanin a désigné les élus de la France insoumise (LFI) et du Rassemblement national (RN) comme ses "ennemis". "Je les respecte en tant que parlementaires, ils voteront ce qu’ils souhaitent et tant mieux s’ils votent les textes du gouvernement, mais on n’a pas à discuter, à négocier, avec le Front national ou La France insoumise. On a déjà vu sur l’IVG que les mauvais démons du Front national remontaient à la surface", a-t-il martelé.

Le numéro 3 du gouvernement a tout de même appelé l'opposition à voter les textes proposés par le gouvernement au Parlement, notamment celui sur le pouvoir d'achat. "Voyons la séance, voyons les textes que propose la Première ministre. Il faut qu’on soit humble", a affirmé Gérald Darmanin. 
 
"C’est avec cette humilité que j’irai voir les oppositions pour construire avec eux les textes sur la sécurité de demain. Personne ne comprendrait, et à commencer par leurs électeurs, qu’ils refusent cette main tendue", a-t-il conclu.

Les oppositions ont convergé lundi pour décrier le nouveau gouvernement et railler un simple "jeu de chaises musicales", loin du renouveau démocratique promis par Emmanuel Macron. Le remaniement est marqué par cinq départs et 19 entrants quasiment tous issus du camp présidentiel. 
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