PARIS (Reuters) - Des Républicains aux socialistes en passant par les centristes, le Front national et l'extrême gauche, les grandes manoeuvres vont bon train pour dessiner le nouveau visage de l'Assemblée nationale, dominée par le parti présidentiel.
La République en marche (LREM) a obtenu 308 sièges, soit la majorité absolue au Palais-Bourbon avant même l'apport des 42 députés de son allié du MoDem, alors que s'ouvrira mardi prochain la XVe législature par l'élection de son président.
Une ère nouvelle s'annonce, la recomposition politique provoquée par l'irruption, il y a 14 mois, du parti d'Emmanuel Macron dans le paysage continuant à faire sauter une à une les digues des partis traditionnels.
Composé de membres de tous bords politiques, souvent issus de la société civile et jamais élus auparavant, LREM tient le week-end prochain un séminaire de travail où il choisira son président de groupe.
Richard Ferrand, à qui Emmanuel Macron a demandé de quitter le ministère de la Cohésion des territoires pour briguer ce poste, retourne donc à l'Assemblée après sa réélection, dimanche, comme député du Finistère.
Reste à savoir si les élus LREM accepteront d'avoir pour chef un homme inquiété par la justice dans une affaire immobilière, alors que l'Elysée a fait de la probité en politique une priorité.
FERRAND "A LA CONFIANCE DU PRÉSIDENT"
Mais pour un parlementaire proche du chef de l'Etat, Richard Ferrand est surtout l'un des rares à avoir les qualités pour ce rôle, c'est-à-dire "la confiance du président, l'autorité, l'égal souci de manager et de ménager les élus, avec ce côté un peu cassant qui permet de régler les problèmes".
Annoncé dans un premier temps comme léger, le remaniement post-législatives prévu mercredi s'annonce important après la décision de la ministre des Armées, Sylvie Goulard, de quitter le gouvernement et la possibilité évoquée par sa consoeur des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, de partir elle aussi l'équipe d'Edouard Philippe pour briguer la présidence du groupe MoDem à l'Assemblée, qui compte 42 élus.
Si ces départs se confirment, le ministre de la Justice, François Bayrou, pourrait être le dernier représentant au gouvernement du MoDem, parti centriste inquiété par la justice sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen.
Chez Les Républicains (LR) et au Parti socialiste (PS), le débat est vif entre les élus désireux de soutenir la politique du gouvernement et les partisans d'une ligne plus frontale.
A LR, qui compte 111 élus, la scission est déjà effective avec l'annonce d'un groupe de députés "constructifs" d'une quarantaine d'élus, en comptant les centristes, dont Franck Riester, Thierry Solère et Laure de la Raudière.
Au PS, qui ne compte que 30 députés, dix fois moins que dans la précédente assemblée, la déroute n'empêche pas le parti de se déchirer, notamment entre les partisans d'une opposition ferme et les députés favorisés par l'absence de candidat LREM contre eux aux législatives, comme Stéphane Le Foll.
MÉLENCHON VEUT LIVRER BATAILLE
Olivier Faure brigue de nouveau la présidence du groupe, ce qui n'est pas du goût de certains de ses collègues comme Delphine Batho. Quant à Manuel Valls, estampillé "divers gauche" sur les documents officiels, rien ne dit qu'il rejoindra le groupe de sa famille d'origine, ou celle du camp présidentiel.
A l'extrême gauche, le nouveau député de Marseille Jean-Luc Mélenchon a fait mardi une entrée remarquée au Palais-Bourbon, où son camp compte livrer bataille contre le gouvernement "de droite" grâce à un groupe de 17 membres.
La France insoumise n'arrive toujours pas à parler d'une même voix avec le Parti communiste, fort de 10 élus dont Marie-George Buffet et André Chassaigne.
De sources proches du PCF, on penche vers la constitution d'un groupe autonome. Sous la précédente législature, les communistes s'étaient, pour ce faire, alliés à cinq élus divers gauche d'outre-mer.
Le Front national s'est quant à lui réuni en bureau politique pour la première fois depuis des mois afin d'analyser les deux dernières campagnes électorales qui se sont soldées par l'élection de huit députés FN. Un résultat en deçà des espérances affichées par le parti de constituer au moins un groupe de 15 députés.
Écarté de cette réunion, le co-fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a demandé la démission de la présidence du parti de sa fille, Marine Le Pen, avec laquelle il est en guerre ouverte.
La République en marche (LREM) a obtenu 308 sièges, soit la majorité absolue au Palais-Bourbon avant même l'apport des 42 députés de son allié du MoDem, alors que s'ouvrira mardi prochain la XVe législature par l'élection de son président.
Une ère nouvelle s'annonce, la recomposition politique provoquée par l'irruption, il y a 14 mois, du parti d'Emmanuel Macron dans le paysage continuant à faire sauter une à une les digues des partis traditionnels.
Composé de membres de tous bords politiques, souvent issus de la société civile et jamais élus auparavant, LREM tient le week-end prochain un séminaire de travail où il choisira son président de groupe.
Richard Ferrand, à qui Emmanuel Macron a demandé de quitter le ministère de la Cohésion des territoires pour briguer ce poste, retourne donc à l'Assemblée après sa réélection, dimanche, comme député du Finistère.
Reste à savoir si les élus LREM accepteront d'avoir pour chef un homme inquiété par la justice dans une affaire immobilière, alors que l'Elysée a fait de la probité en politique une priorité.
FERRAND "A LA CONFIANCE DU PRÉSIDENT"
Mais pour un parlementaire proche du chef de l'Etat, Richard Ferrand est surtout l'un des rares à avoir les qualités pour ce rôle, c'est-à-dire "la confiance du président, l'autorité, l'égal souci de manager et de ménager les élus, avec ce côté un peu cassant qui permet de régler les problèmes".
Annoncé dans un premier temps comme léger, le remaniement post-législatives prévu mercredi s'annonce important après la décision de la ministre des Armées, Sylvie Goulard, de quitter le gouvernement et la possibilité évoquée par sa consoeur des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, de partir elle aussi l'équipe d'Edouard Philippe pour briguer la présidence du groupe MoDem à l'Assemblée, qui compte 42 élus.
Si ces départs se confirment, le ministre de la Justice, François Bayrou, pourrait être le dernier représentant au gouvernement du MoDem, parti centriste inquiété par la justice sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen.
Chez Les Républicains (LR) et au Parti socialiste (PS), le débat est vif entre les élus désireux de soutenir la politique du gouvernement et les partisans d'une ligne plus frontale.
A LR, qui compte 111 élus, la scission est déjà effective avec l'annonce d'un groupe de députés "constructifs" d'une quarantaine d'élus, en comptant les centristes, dont Franck Riester, Thierry Solère et Laure de la Raudière.
Au PS, qui ne compte que 30 députés, dix fois moins que dans la précédente assemblée, la déroute n'empêche pas le parti de se déchirer, notamment entre les partisans d'une opposition ferme et les députés favorisés par l'absence de candidat LREM contre eux aux législatives, comme Stéphane Le Foll.
MÉLENCHON VEUT LIVRER BATAILLE
Olivier Faure brigue de nouveau la présidence du groupe, ce qui n'est pas du goût de certains de ses collègues comme Delphine Batho. Quant à Manuel Valls, estampillé "divers gauche" sur les documents officiels, rien ne dit qu'il rejoindra le groupe de sa famille d'origine, ou celle du camp présidentiel.
A l'extrême gauche, le nouveau député de Marseille Jean-Luc Mélenchon a fait mardi une entrée remarquée au Palais-Bourbon, où son camp compte livrer bataille contre le gouvernement "de droite" grâce à un groupe de 17 membres.
La France insoumise n'arrive toujours pas à parler d'une même voix avec le Parti communiste, fort de 10 élus dont Marie-George Buffet et André Chassaigne.
De sources proches du PCF, on penche vers la constitution d'un groupe autonome. Sous la précédente législature, les communistes s'étaient, pour ce faire, alliés à cinq élus divers gauche d'outre-mer.
Le Front national s'est quant à lui réuni en bureau politique pour la première fois depuis des mois afin d'analyser les deux dernières campagnes électorales qui se sont soldées par l'élection de huit députés FN. Un résultat en deçà des espérances affichées par le parti de constituer au moins un groupe de 15 députés.
Écarté de cette réunion, le co-fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a demandé la démission de la présidence du parti de sa fille, Marine Le Pen, avec laquelle il est en guerre ouverte.