PARIS (Reuters) - Les agents de la fonction publique hospitalière, d'Etat et territoriale sont appelés à la grève mardi en France pour défendre le service public à moins de deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, qui voit plusieurs candidats préconiser une réduction du nombre de fonctionnaires.
Une manifestation nationale est prévue à Paris dans l'après-midi entre la place Denfert-Rochereau et les Invalides, près du ministère du Travail.
Cette journée de mobilisation est "l'occasion de porter nos revendications en matière de défense du service public hospitalier et de la sécurité sociale", écrivent les fédérations de fonctionnaires CGT, FO, Solidaires et FA-FP dans un communiqué commun.
"Asphyxiée par les déremboursements, les dérégulations, les suppressions de postes et les réorganisations permanentes, auxquels s’ajoutent les regroupements d’hôpitaux imposés par la loi Touraine, le secteur de la santé est en péril en terme d’égalité d’accès aux soins", estiment-ils.
Egalement dans le collimateur des syndicats, la réforme territoriale "et ses conséquences, fusion de communes, de conseils régionaux, création de métropoles entraînent des mobilités forcées et des inquiétudes grandissantes chez les agents et dégradent le service public".
Les syndicats réclament aussi une augmentation de la valeur du point d’indice "pour compenser les pertes subies depuis des années", une refonte des carrières "pour redonner de l’attractivité à l’emploi public" et un arrêt des suppressions de postes et des restructurations.
Les agents de Pôle emploi, en grève dès lundi, ont pour leur part reconduit leur mouvement ce mardi pour défendre l'avenir de "[leurs] missions et de [leurs] métiers".
RÉDUCTIONS DU NOMBRE DES FONCTIONNAIRES
Quelque 5,65 millions de personnes travaillaient pour la fonction publique en France en 2015, selon les dernières données disponibles de l'Insee.
La question des fonctionnaires et notamment de la réduction de leur nombre s'est invitée très tôt dans la campagne présidentielle, notamment lors de la primaire de la droite et du centre en novembre.
L'une des mesures phares du vainqueur de cette primaire, François Fillon, prévoit la suppression de 500.000 postes en cinq ans.
L'ancien Premier ministre a toutefois assuré début février qu'il n'y aurait aucun gel des recrutements et qu'"aucun poste de policier, de magistrat, de militaire, ni d'infirmier ne sera[it] supprimé".
Le candidat du mouvement "En Marche!" Emmanuel Macron prévoit pour sa part de réduire de 120.000 le nombre de postes de fonctionnaires en cinq ans, par non renouvellement des départs, dont 70.000 dans les collectivités locales.
A l'inverse, le candidat de "La France insoumise" Jean-Luc Mélenchon et celui du Parti socialiste Benoît Hamon souhaitent une revalorisation du point d'indice qui permet de calculer la rémunération des fonctionnaires.
Le programme de l'ancien ministre de l'Education comprend le recrutement de 40.000 enseignants sur le quinquennat et la création de 1.000 postes de policiers et de gendarmes par an.
Le co-fondateur du Parti de Gauche souhaite lui le recrutement de personnels judiciaire, pénitentiaire et un retour des effectifs dans la police et la gendarmerie au niveau de 2007.
Quant à la présidente du Front national Marine Le Pen, elle préconise notamment une revalorisation du point d'indice, l'"augmentation des effectifs de la fonction publique hospitalière" et le recrutement de 15.000 policiers et gendarmes.
Une manifestation nationale est prévue à Paris dans l'après-midi entre la place Denfert-Rochereau et les Invalides, près du ministère du Travail.
Cette journée de mobilisation est "l'occasion de porter nos revendications en matière de défense du service public hospitalier et de la sécurité sociale", écrivent les fédérations de fonctionnaires CGT, FO, Solidaires et FA-FP dans un communiqué commun.
"Asphyxiée par les déremboursements, les dérégulations, les suppressions de postes et les réorganisations permanentes, auxquels s’ajoutent les regroupements d’hôpitaux imposés par la loi Touraine, le secteur de la santé est en péril en terme d’égalité d’accès aux soins", estiment-ils.
Egalement dans le collimateur des syndicats, la réforme territoriale "et ses conséquences, fusion de communes, de conseils régionaux, création de métropoles entraînent des mobilités forcées et des inquiétudes grandissantes chez les agents et dégradent le service public".
Les syndicats réclament aussi une augmentation de la valeur du point d’indice "pour compenser les pertes subies depuis des années", une refonte des carrières "pour redonner de l’attractivité à l’emploi public" et un arrêt des suppressions de postes et des restructurations.
Les agents de Pôle emploi, en grève dès lundi, ont pour leur part reconduit leur mouvement ce mardi pour défendre l'avenir de "[leurs] missions et de [leurs] métiers".
RÉDUCTIONS DU NOMBRE DES FONCTIONNAIRES
Quelque 5,65 millions de personnes travaillaient pour la fonction publique en France en 2015, selon les dernières données disponibles de l'Insee.
La question des fonctionnaires et notamment de la réduction de leur nombre s'est invitée très tôt dans la campagne présidentielle, notamment lors de la primaire de la droite et du centre en novembre.
L'une des mesures phares du vainqueur de cette primaire, François Fillon, prévoit la suppression de 500.000 postes en cinq ans.
L'ancien Premier ministre a toutefois assuré début février qu'il n'y aurait aucun gel des recrutements et qu'"aucun poste de policier, de magistrat, de militaire, ni d'infirmier ne sera[it] supprimé".
Le candidat du mouvement "En Marche!" Emmanuel Macron prévoit pour sa part de réduire de 120.000 le nombre de postes de fonctionnaires en cinq ans, par non renouvellement des départs, dont 70.000 dans les collectivités locales.
A l'inverse, le candidat de "La France insoumise" Jean-Luc Mélenchon et celui du Parti socialiste Benoît Hamon souhaitent une revalorisation du point d'indice qui permet de calculer la rémunération des fonctionnaires.
Le programme de l'ancien ministre de l'Education comprend le recrutement de 40.000 enseignants sur le quinquennat et la création de 1.000 postes de policiers et de gendarmes par an.
Le co-fondateur du Parti de Gauche souhaite lui le recrutement de personnels judiciaire, pénitentiaire et un retour des effectifs dans la police et la gendarmerie au niveau de 2007.
Quant à la présidente du Front national Marine Le Pen, elle préconise notamment une revalorisation du point d'indice, l'"augmentation des effectifs de la fonction publique hospitalière" et le recrutement de 15.000 policiers et gendarmes.