Jusqu'ici, la France s'était gardé de préciser les types d'armements livrés à l'Ukraine, concédant juste mi-avril "100 millions d'euros de dons de matériels déjà effectués" et annonçant la fourniture de "capacités militaires complémentaires".
Livrer des armes, sans "entrer dans la cobelligérance". Le président candidat Emmanuel Macron a affirmé que la France fournit des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l'Ukraine pour l'aider à faire face à l'invasion russe, dans un entretien à Ouest-France paru ce vendredi 22 avril.
Jusqu'ici, Paris s'était gardé de préciser les types d'armements livrés à Kiev, concédant juste mi-avril "100 millions d'euros de dons de matériels déjà effectués" et annonçant la fourniture de "capacités militaires complémentaires". "Nous livrons (...) des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d'armements", a affirmé Emmanuel Macron au quotidien qui l'interrogeait sur la fourniture d'armes lourdes par l'Europe à l'Ukraine. "Je pense qu'il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge qui est de ne pas entrer dans la co-belligérance", a-t-il ajouté.
Sollicitée par l'AFP, l'Elysée n'a pas précisé le nombre de missiles Milan et de canons Caesar livrés, afin de ne "pas donner d'informations opérationnelles" qui pourraient être utilisées par l'armée russe. Les missiles Milan "ont déjà été donnés", selon cette source. Le Monde, qui avait révélé l'information le 9 mars, évoquait "quelques dizaines d'armes" prélevées sur les stocks de l'armée française. L'acheminement des Caesar est lui "en cours, ils seront livrés dans les prochains jours" ainsi que "des milliers d'obus", selon l'Elysée. Une quarantaine de militaires ukrainiens doit par ailleurs être formée en France à leur maniement à partir de samedi, a ajouté la présidence sans plus de précisions.
L'armée de Terre française dispose de 76 Caesar. Ce canon de 155 mm d'une portée de 40 kilomètres monté sur camion a également été exporté en Arabie saoudite, au Danemark, en Indonésie, au Maroc, en République tchèque et en Thaïlande. Plusieurs pays de l'Otan ont déjà donné leur feu vert à des livraisons d'armes lourdes, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la République tchèque ou les Pays-Bas. Jeudi, les Etats-Unis ont annoncé une aide américaine supplémentaire à l'Ukraine de 800 millions de dollars, comprenant notamment 72 obusiers Howitzer et leurs véhicules ainsi que 144.000 obus.
"C'est important, à cause de la nature des combats que nous anticipons dans le Donbass, à cause du terrain, parce que c'est ouvert, parce que c'est plat, parce que cela n'est pas aussi urbanisé", a expliqué le porte-parole du Pentagone John Kirby. "Nous pensons que ce sera un multiplicateur de force" pour les Ukrainiens. Quant à l'Allemagne, elle s'est engagée à aider les alliés est-européens en fournissant à Kiev des armements de fabrication soviétique, également utilisés par l'armée ukrainienne, en remplaçant le matériel qu'ils fourniront.
Moscou vise le contrôle du Donbass et du sud de l'Ukraine
Ce vendredi, Moscou a annoncé viser le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région du Donbass. "L'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a déclaré un haut responsable militaire russe parlant d'une "deuxième phase de l'opération spéciale" visant, entre autres, à "assurer un couloir terrestre vers la Crimée". Moscou avait revu ses plans à la baisse et retiré fin mars ses troupes de la région de Kiev et du nord. L'Ukraine, qui a obtenu ces derniers jours une aide en armements plus substantielle des Occidentaux, continue d'assurer qu'elle peut repousser les soldats russes hors de son sol.
"Ils ne peuvent que retarder l'inévitable - le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol", a déclaré la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Le succès de l'offensive russe dans le sud dépend du sort de Marioupol", a pour sa part déclaré vendredi à l'AFP le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko. Ce port stratégique, que Moscou a assuré avoir "libéré", résiste encore aux forces russes, selon Kiev, qui affirme vendredi que les combattants ukrainiens "tiennent bon" dans l'immense complexe métallurgique Azovstal où sont également retranchés des civils. Des civils qui ne pourront pas espérer vendredi emprunter un couloir d'évacuation pour trouver calme et sécurité, le gouvernement ukrainien jugeant la situation trop "dangereuse" sur les routes.
(…) Jeudi, le président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars à l'Ukraine. Le Pentagone a précisé que cette nouvelle tranche comprenait 72 obusiers Howitzer et leurs véhicules, 144.000 obus et 121 drones d'attaque Phoenix Ghost. (Orange & Médias services)
Livrer des armes, sans "entrer dans la cobelligérance". Le président candidat Emmanuel Macron a affirmé que la France fournit des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l'Ukraine pour l'aider à faire face à l'invasion russe, dans un entretien à Ouest-France paru ce vendredi 22 avril.
Jusqu'ici, Paris s'était gardé de préciser les types d'armements livrés à Kiev, concédant juste mi-avril "100 millions d'euros de dons de matériels déjà effectués" et annonçant la fourniture de "capacités militaires complémentaires". "Nous livrons (...) des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d'armements", a affirmé Emmanuel Macron au quotidien qui l'interrogeait sur la fourniture d'armes lourdes par l'Europe à l'Ukraine. "Je pense qu'il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge qui est de ne pas entrer dans la co-belligérance", a-t-il ajouté.
Sollicitée par l'AFP, l'Elysée n'a pas précisé le nombre de missiles Milan et de canons Caesar livrés, afin de ne "pas donner d'informations opérationnelles" qui pourraient être utilisées par l'armée russe. Les missiles Milan "ont déjà été donnés", selon cette source. Le Monde, qui avait révélé l'information le 9 mars, évoquait "quelques dizaines d'armes" prélevées sur les stocks de l'armée française. L'acheminement des Caesar est lui "en cours, ils seront livrés dans les prochains jours" ainsi que "des milliers d'obus", selon l'Elysée. Une quarantaine de militaires ukrainiens doit par ailleurs être formée en France à leur maniement à partir de samedi, a ajouté la présidence sans plus de précisions.
L'armée de Terre française dispose de 76 Caesar. Ce canon de 155 mm d'une portée de 40 kilomètres monté sur camion a également été exporté en Arabie saoudite, au Danemark, en Indonésie, au Maroc, en République tchèque et en Thaïlande. Plusieurs pays de l'Otan ont déjà donné leur feu vert à des livraisons d'armes lourdes, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la République tchèque ou les Pays-Bas. Jeudi, les Etats-Unis ont annoncé une aide américaine supplémentaire à l'Ukraine de 800 millions de dollars, comprenant notamment 72 obusiers Howitzer et leurs véhicules ainsi que 144.000 obus.
"C'est important, à cause de la nature des combats que nous anticipons dans le Donbass, à cause du terrain, parce que c'est ouvert, parce que c'est plat, parce que cela n'est pas aussi urbanisé", a expliqué le porte-parole du Pentagone John Kirby. "Nous pensons que ce sera un multiplicateur de force" pour les Ukrainiens. Quant à l'Allemagne, elle s'est engagée à aider les alliés est-européens en fournissant à Kiev des armements de fabrication soviétique, également utilisés par l'armée ukrainienne, en remplaçant le matériel qu'ils fourniront.
Moscou vise le contrôle du Donbass et du sud de l'Ukraine
Ce vendredi, Moscou a annoncé viser le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région du Donbass. "L'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a déclaré un haut responsable militaire russe parlant d'une "deuxième phase de l'opération spéciale" visant, entre autres, à "assurer un couloir terrestre vers la Crimée". Moscou avait revu ses plans à la baisse et retiré fin mars ses troupes de la région de Kiev et du nord. L'Ukraine, qui a obtenu ces derniers jours une aide en armements plus substantielle des Occidentaux, continue d'assurer qu'elle peut repousser les soldats russes hors de son sol.
"Ils ne peuvent que retarder l'inévitable - le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol", a déclaré la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Le succès de l'offensive russe dans le sud dépend du sort de Marioupol", a pour sa part déclaré vendredi à l'AFP le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko. Ce port stratégique, que Moscou a assuré avoir "libéré", résiste encore aux forces russes, selon Kiev, qui affirme vendredi que les combattants ukrainiens "tiennent bon" dans l'immense complexe métallurgique Azovstal où sont également retranchés des civils. Des civils qui ne pourront pas espérer vendredi emprunter un couloir d'évacuation pour trouver calme et sécurité, le gouvernement ukrainien jugeant la situation trop "dangereuse" sur les routes.
(…) Jeudi, le président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars à l'Ukraine. Le Pentagone a précisé que cette nouvelle tranche comprenait 72 obusiers Howitzer et leurs véhicules, 144.000 obus et 121 drones d'attaque Phoenix Ghost. (Orange & Médias services)