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Guerre en Ukraine - Kiev affirme avoir frappé un terminal pétrolier en Crimée

Lundi 7 Octobre 2024

L’armée ukrainienne a affirmé lundi avoir frappé pendant la nuit « le plus gros » terminal pétrolier de Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, alors que la Russie a revendiqué la prise d’un nouveau village dans l’est de l’Ukraine.

 

L’Ukraine est à la peine sur le front Est depuis plus d’un an et voit notamment les forces russes se rapprocher de Pokrovsk, ville clé pour la logistique de l’armée ukrainienne.  

 

Les forces de Moscou continuent de grignoter du terrain presque quotidiennement face à des Ukrainiens moins bien armés et moins nombreux.  

 

« Grâce à l’action résolue des unités du groupe Centre, le village de Grodivka a été libéré », a revendiqué lundi le ministère russe de la Défense.

 

Cette localité est située à une dizaine de kilomètres à l’est de Pokrovsk, important nœud logistique dans la région ukrainienne de Donbass.

 

L’armée ukrainienne a de son côté affirmé avoir frappé le terminal à Féodossia (est de la Crimée), le « plus gros » en péninsule annexée et qui approvisionne notamment l’armée russe, selon Kyiv. Les autorités russes ont confirmé un incendie sur le site pétrolier, sans se prononcer sur la cause.  

 

L’Ukraine a multiplié les attaques sur des sites énergétiques russes ces derniers mois pour perturber la logistique des forces armées de Moscou qui occupent près de 20 % du territoire ukrainien.

 

« Les forces de la défense ont effectué cette nuit une frappe réussie sur un terminal pétrolier maritime de l’ennemi », entraînant un incendie, a affirmé l’état-major de l’armée ukrainienne sur les réseaux sociaux.  

L’attaque a été effectuée à l’aide « de missiles », a ajouté l’armée.  

 

L’Ukraine avait déjà utilisé des missiles à longue portée notamment pour frapper l’état-major de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol (est de la Crimée) en septembre 2023.  

 

Cependant, ces derniers mois, les attaques ukrainiennes avaient été réalisées essentiellement à l’aide de drones de combat, Kyiv déplorant le manque de missiles et mettant en cause le retard des livraisons occidentales.  

 

Les autorités d’occupation russes en Crimée ont elles fait état d’un incendie sur un dépôt pétrolier à Féodossia, sans mentionner l’attaque ukrainienne et tout en assurant que l’incident n’avait pas fait de victimes.  

 

Des vidéos en ligne montrent au moins deux grosses colonnes de fumée noire s’élever dans le ciel.    

 

Les autorités d’occupation ont par ailleurs indiqué qu’« une partie » de la ville était privée d’électricité et que la circulation de trains de banlieue y était suspendue.  

 

Missiles hypersoniques sur Kyiv

 

Depuis le début de son invasion, la Russie a multiplié les campagnes de frappes contre le réseau énergétique ukrainien laissant des millions d’Ukrainiens sans électricité.  

 

Certains experts ukrainiens prédisent une nouvelle intensification des frappes russes sur les infrastructures civiles, notamment énergétiques ces prochaines semaines, à l’approche de l’hiver et de la présidentielle américaine de novembre.  

 

De nouvelles attaques nocturnes russes ont tué deux frères dans la région frontalière de Soumy (Nord-Est) et une femme de 61 ans à Kherson (Sud), ont annoncé les autorités ukrainienne.

 

Kyiv, la capitale, a également été visée pendant la nuit, ont indiqué les autorités, tout en assurant que celles-ci n’avaient pas fait de victimes ni de dégâts majeurs.

 

L’armée russe a d’abord lancé des dizaines de drones explosifs en direction de plusieurs régions ukrainiennes dont la capitale. Kyiv a ensuite été visée dans la matinée par deux missiles hypersoniques Kinjal, qui ont été abattus par la défense aérienne, selon l’armée de l’air.

 

Des éclats de missiles sont tombés sur trois quartiers, notamment dans l’enceinte d’une école maternelle, près d’un immeuble résidentiel et devant un supermarché, a indiqué la mairie.  

 

Des habitants de Kyiv ont entendu une série de détonations pendant la nuit, puis encore de fortes explosions dans la matinée, peu après le déclenchement de l’alerte aérienne.  

 

Le troisième missile Kinjal a touché, selon l’armée, une zone « proche » de la base aérienne de Starokostiantyniv, dans la région de Khmelnytsky (Ouest).  

 

Celle-ci est située à des centaines kilomètres de la ligne de front et est très souvent visée par des attaques russes, Moscou espérant détruire des chasseurs F-16 que l’Ukraine a commencé enfin à recevoir de ses alliés à l’été et dont les sites de stationnement sont gardés secrets. [AFP]

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