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Conakry - L'opposition guinéenne a salué lundi le "succès" de son opération "ville morte" à Conakry, organisée pour réclamer la publication des "vrais résultats" des élections locales du 4 février, alors que l'enlisement d'une grève des enseignants exaspère de nombreux élèves et leurs parents.
Les rues de la capitale guinéenne sont restées désertes, tandis que les stations services et les commerces, notamment le grand marché de Madina, le poumon économique de la capitale, étaient fermés, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le président Alpha Condé "comprendra qu'il n'est pas seul et qu'il ne sert à rien d'être arrogant et méprisant vis-à-vis de la population", a déclaré à l'AFP Fodé Oussou Fofana, vice-président de l'UFDG, le principal parti de l'opposition, en qualifiant de "réussite" l'action ville morte
Le parti de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein conteste depuis des semaines la victoire aux élections locales du parti du président Condé. Le 26 février, il avait déjà organisé une première journée ville morte qui s'était soldée par la mort d'un manifestant, tué par les forces de l'ordre.
"Aujourd'hui, on a dit journée ville morte, rentrez chez vous", lançaient des jeunes munis de bâtons sur le boulevard Le Prince, un des plus importants de la ville, obligeant les automobilistes à rebrousser chemin. Dans les quartiers de Boulbinet et Sandervalia, des pneus ont été brûlés et des barricades érigées, selon le correspondant de l'AFP.
Certains Guinéens ne partageaient pas l'enthousiasme des militants de l'opposition. "Nous ne pouvons pas aller au marché puisque toutes les routes sont barrées. Si on ne mange pas, la journée risque d'être longue pour moi et mes enfants", déplorait une habitante du quartier de Bonfi, Aïssata Soumah, selon qui la "ville morte ne devrait pas concerner les ménagères".
En banlieue, des jeunes gens assis devant des commerces fermés dénonçaient les "interminables palabres entre le pouvoir et l'opposition". "Nous voulons la paix, nous voulons qu'Alpha Condé s'entende avec ses opposants pour que la Guinée aille de l'avant", expliquait l'un d'eux.
Dans la matinée, des milliers de personnes, en majorité des jeunes et des femmes, ont par ailleurs manifesté dans le quartier administratif, sur la presqu'île de Kaloum, pour réclamer la fin d'un conflit qui perdure depuis un mois dans l'enseignement.
"Comment comprendre le silence et le mépris du président alors que les enfants sont depuis un mois à la maison?", a déclaré une mère de famille à l'AFP.
Aux cris de "Alpha dégage" ou "Alpha, on en a marre", ils ont réclamé devant le palais présidentiel la réouverture des écoles, fermées depuis le 12 février en raison d'une grève lancée par une branche dissidente du Syndicat libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), qui réclame des augmentations de salaire. Ils ont été dispersés sans violence par les forces de l'ordre.
Le 8 mars, plusieurs milliers de femmes en blanc avaient dénoncé dans les rues de Conakry les violences policières meurtrières lors de manifestations politiques, qui selon l'opposition ont fait 90 morts depuis l'arrivée au pouvoir d'Alpha Condé en 2010.
Le même jour, le président Condé a promis de mener une vaste consultation puis de procéder à un "grand remaniement ministériel".
Les rues de la capitale guinéenne sont restées désertes, tandis que les stations services et les commerces, notamment le grand marché de Madina, le poumon économique de la capitale, étaient fermés, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le président Alpha Condé "comprendra qu'il n'est pas seul et qu'il ne sert à rien d'être arrogant et méprisant vis-à-vis de la population", a déclaré à l'AFP Fodé Oussou Fofana, vice-président de l'UFDG, le principal parti de l'opposition, en qualifiant de "réussite" l'action ville morte
Le parti de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein conteste depuis des semaines la victoire aux élections locales du parti du président Condé. Le 26 février, il avait déjà organisé une première journée ville morte qui s'était soldée par la mort d'un manifestant, tué par les forces de l'ordre.
"Aujourd'hui, on a dit journée ville morte, rentrez chez vous", lançaient des jeunes munis de bâtons sur le boulevard Le Prince, un des plus importants de la ville, obligeant les automobilistes à rebrousser chemin. Dans les quartiers de Boulbinet et Sandervalia, des pneus ont été brûlés et des barricades érigées, selon le correspondant de l'AFP.
Certains Guinéens ne partageaient pas l'enthousiasme des militants de l'opposition. "Nous ne pouvons pas aller au marché puisque toutes les routes sont barrées. Si on ne mange pas, la journée risque d'être longue pour moi et mes enfants", déplorait une habitante du quartier de Bonfi, Aïssata Soumah, selon qui la "ville morte ne devrait pas concerner les ménagères".
En banlieue, des jeunes gens assis devant des commerces fermés dénonçaient les "interminables palabres entre le pouvoir et l'opposition". "Nous voulons la paix, nous voulons qu'Alpha Condé s'entende avec ses opposants pour que la Guinée aille de l'avant", expliquait l'un d'eux.
Dans la matinée, des milliers de personnes, en majorité des jeunes et des femmes, ont par ailleurs manifesté dans le quartier administratif, sur la presqu'île de Kaloum, pour réclamer la fin d'un conflit qui perdure depuis un mois dans l'enseignement.
"Comment comprendre le silence et le mépris du président alors que les enfants sont depuis un mois à la maison?", a déclaré une mère de famille à l'AFP.
Aux cris de "Alpha dégage" ou "Alpha, on en a marre", ils ont réclamé devant le palais présidentiel la réouverture des écoles, fermées depuis le 12 février en raison d'une grève lancée par une branche dissidente du Syndicat libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), qui réclame des augmentations de salaire. Ils ont été dispersés sans violence par les forces de l'ordre.
Le 8 mars, plusieurs milliers de femmes en blanc avaient dénoncé dans les rues de Conakry les violences policières meurtrières lors de manifestations politiques, qui selon l'opposition ont fait 90 morts depuis l'arrivée au pouvoir d'Alpha Condé en 2010.
Le même jour, le président Condé a promis de mener une vaste consultation puis de procéder à un "grand remaniement ministériel".