Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé dimanche, dans une allocution télévisée, le "succès" de la riposte à l'assassinat par Israël du haut commandant militaire au sein du parti libanais, Fouad Shukr, accusant Tel Aviv de "mensonge et d'échec".
Dimanche à l'aube, l’armée israélienne et le Hezbollah ont mené la plus grande offensive entre eux depuis le début des bombardements mutuels le 8 octobre dernier, de part et d'autre de la "Ligne bleue", selon le correspondant d’Anadolu.
"Nous avons fixé la base de Glilot (base de renseignement militaire, NDLR) comme cible principale de notre opération. La base abrite l'unité 8200 chargée de la collecte des informations, de l’écoute et de l’espionnage. Elle se trouve à 110 km des frontières du Liban et à seulement 1500 m de Tel Aviv", a déclaré Nasrallah, précisant avoir tenu à cibler les sites du renseignement militaire et de la Force aérienne israélienne "pour leur implication dans l’assassinat du dirigeant Fouad Shukr".
Et de poursuivre : "Nos données indiquent qu’un nombre important de drones ont atteint les deux cibles spécifiées, mais l’ennemi n'en dit rien comme d’habitude".
"C'est l’ennemi israélien qui a provoqué l’escalade sur le front sud", a accusé le secrétaire général du Hezbollah, estimant que "l’ennemi israélien a franchi toutes les lignes rouges en attaquant la banlieue sud il y a quelques semaines et en assassinant le haut dirigeant Fouad Shukr".
Et de noter : "Nous avons patienté après l’assassinat du dirigeant Fouad Shukr pour donner une chance aux négociations sur Gaza, mais Netanyahu a posé de nouvelles conditions".
"Réagir hâtivement au plus fort de l’alerte israélienne et américaine aurait pu signifier l’échec", a-t-il encore expliqué. Nasrallah a évoqué une "riposte du Hezbollah contre Israël", annonçant qu'"il y aura une riposte de l’Iran et du Yémen".
"Nous n’avons pas utilisé de missiles balistiques dans notre opération d'aujourd’hui, mais nous pourrions y recourir à l’avenir ou bientôt", a-t-il indiqué, affirmant qu'"après le succès" de l'opération, Israël a mené des raids au Sud-Liban, entraînant la mort d’un membre du mouvement Amal et de deux autres du Hezbollah.
"Israël a détruit des dizaines de lanceurs de missiles mais nous en avons des milliers", a lancé Nasrallah.
Pour exiger la fin de la guerre contre Gaza, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangent des bombardements quotidiens avec l’armée israélienne depuis le 8 octobre dernier, faisant des centaines de morts et de blessés, majoritairement du côté libanais.
Israël occupe depuis des décennies des territoires au Liban, en Syrie et en Palestine. [AA]
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