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Imam Alioune Ndao, victime collatérale d’une terreur d’Etat obsessionnelle

Mardi 6 Septembre 2022

Imam Alioune Ndao, victime collatérale d’une terreur d’Etat obsessionnelle
Paix à l’âme de l’imam Alioune Ndao. Dieu a repris ce qu’il lui appartient. Qu’Il lui plaise de l’accueillir en Son Paradis Firdaws. Mais l’histoire retiendra que cet homme a été victime d’infâmes accusations fabriquées par des autorités mues par le désir obsessionnel de remplir à tout prix - et quoi qu’il en eût coûté - leur cave à « terroristes » pour être dans le sens d’un projet venu d’ailleurs.
 
Ceux qui ont comploté contre lui – l’Etat, ses bras sécuritaires et sa machinerie judiciaire - savaient et savent encore aujourd’hui que imam Ndao est innocent. Sinon, le tribunal qui l’a jugé l’aurait condamné. A l’épreuve du procès, tout ne fut que pipeau. Ceux qui ont assisté aux audiences du palais de justice Lat-Dior ont pu mesurer la vacuité gênante d’un dossier d’accusation dans lequel un procureur aussi zélé qu’aveugle a fini par se perdre. On ne triomphe jamais définitivement de la réalité.
 
Dieu a repris son dû. Mais les injustices infligées à un homme aussi peu perméable à la violence, son séjour en prison, sa moralité attaquée, son intelligence bafouée, son éloignement d’un milieu naturel qui contribuait fondamentalement à son équilibre psychique et à son épanouissement, n’ont pas manqué d’affaiblir un corps qui commençait à prendre de l’âge. Une détention préventive quasiment sans limite - permise par les nouvelles lois sur le terrorisme – un terrorisme psychologique et mental sans fin pour le faire craquer (en vain) et son agression finale par la maladie semblent l’avoir achevé.
 
Pour ceux qui ont « contribué » à sa mort et qui caressaient le rêve secret de le présenter vivant au monde entier comme le premier « trophée de guerre majeur » (un imam) du Sénégal dans l’embrouillamini de l’anti-terrorisme mondialisé, le citoyen Alioune Ndao ne sera jamais plus qu’une victime collatérale, un « djihadiste illuminé et fou furieux » dont l’emprisonnement à perpétuité visait à satisfaire l’appétence de courtiers anti-terroristes nationaux parrainés par des stratégistes de la tension permanente. Allah ne dort jamais. Mais aux yeux de ceux qui l’ont connu et de ses sympathisants, imam Alioune Ndao restera ce citoyen pacifique dont la générosité alla jusqu'à offrir une parcelle de terrain à l'Etat pour l'édification d'un complexe destiné à la scolarisation des enfants. Paix à son âme !
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1.Posté par m le 09/09/2022 18:40
L'imam NDAO est 'exemple type de l'individu littéralement broyé par la machine judiciaire laquelle, lorsqu'elle se met en branle, rien ni personne ne peut l'arrêter. Elle broie tout sur son passage, et fait d'un être humain une mouche écrasée. Je n'ai pas connu l'Imam NDAO, mais de tous ceux qui l'on connu, cet homme était respectable, et n'aurait pas fait de mal à son prochain. J'avais suivi un peu son procès, qui à l'époque, avait pour le moins décontenancé les juges. La chance-si l'on peut dire- de sa vie, aura été d'être jugé par des magistrats pour qui la justice représente encore quelque chose, et dont la priorité suprême est de dire le droit, et de juger bien sûr en leur âme et conscience, mais en fonction et par application du droit, et pas autre chose.
Il est bien certain qu'un homme qui a vécu ce qu'il a vécu, qui a subi ce qu'il a subi, ne peut sortir de cette épreuve que meurtri, et quel sens peut il donner à sa vie, après une telle épreuve? La foi l'a certainement aidé à survivre, mais ce complot monté contre lui, car il est apparu qu'il s'agissait d'un complot, l'a a jamais, empêché de vivre. Un jour, la vérité sortira, car elle finit toujours par éclater, et la honte et le déshonneur tacheront à tout jamais les coupables. Mais que valent ces valeurs, pour ceux qui n’hésitent pas un seul instant à sacrifier une vie, pour parvenir à leur fin? L'imam NDAO lui, n'avait semble-t-il que ces valeurs à offrir et à enseigner.
Que la terre lui soit légère.
Me François JURAIN

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