Au moins 37 terroristes ont été arrêtés lors d'une opération conjointe d'Interpol et d'Afripol de lutte contre le terrorisme en Afrique de l'Est, à la fin de l'année dernière, y compris des membres présumés des groupes terroristes Daech et al-Shabaab.
« Les personnes arrêtées comprennent des membres présumés de Daech, d'Al-Shabaab, et plusieurs combattants terroristes étrangers », a déclaré Interpol dans un communiqué publié lundi.
Des armes légères et des armes lourdes ont également été saisies lors des opérations menées dans huit pays d'Afrique de l'Est, a ajouté l'agence de police internationale.
« Au Kenya, la police a arrêté 17 personnes, dont deux membres présumés de Daech, plusieurs combattants terroristes étrangers, ainsi que d'autres impliqués dans le financement du terrorisme, la radicalisation et la propagande », précise le communiqué, qui spécifie les régions où les arrestations ont eu lieu.
« La police de la République Démocratique du Congo a arrêté quatre membres présumés des Forces Démocratiques Alliées (FDA) et deux associés. Les forces ont également saisi et détruit un missile et un dispositif antichar abandonnés par des terroristes présumés », indique-t-il.
En effet, le Congo fait face à des attaques continues des FDA, une organisation terroriste affiliée à Daech.
Les autorités somaliennes ont arrêté trois personnes, dont un suspect fabricant de bombes d'al-Shabaab et un opératif lié à des attaques à la grenade sur des barrages de police, indique-t-on.
Depuis 2007, al-Shabaab, affilié à Al-Qaïda, lutte contre le gouvernement somalien et la Mission de Transition de l'Union africaine en Somalie (ATMIS), une mission multidimensionnelle autorisée par l'Union africaine et mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Le groupe terroriste a intensifié ses attaques depuis que le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud a déclaré une « guerre totale » contre le groupe.
Interpol a également indiqué que les autorités tanzaniennes ont arrêté un membre présumé de Daech Mozambique et un ressortissant ougandais tentant de rejoindre un groupe terroriste au Mozambique en tant que combattant étranger.
Avant l'opération, chaque pays participant a préparé un plan opérationnel, recueillant des renseignements sur les cibles liées au terrorisme, y compris des individus et leurs emplacements connus. Interpol et Afripol ont consolidé et analysé ces informations, puis les ont partagées avec tous les pays participants, facilitant ainsi un échange important de renseignements.
« Pendant la phase tactique de l'opération, chaque pays a mené des enquêtes stratégiques et des perquisitions. La police a reçu un soutien sur le terrain de la part des officiers d'Interpol et d'Afripol, qui ont fourni coordination, logistique et analyse des données en temps réel », a déclaré l'agence de police internationale. [AA]