La semaine dernière, le premier ministre Benyamin Nétanyahou, en campagne électorale pour les législatives du 23 mars, avait annoncé la construction de 780 nouveaux logements dans les colonies en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l’armée israélienne.
Mardi, les autorités israéliennes ont publié des appels d’offres pour des permis de construction totalisant 2572 autres unités, 2112 en Cisjordanie et 460 à Jérusalem-Est, partie orientale de la Ville sainte annexée par Israël mais dont les Palestiniens espèrent faire la capitale d’un futur État, a indiqué dans la nuit de mardi à mercredi l’organisation La Paix Maintenant.
Le gouvernement de M. Nétanyahou tente « d’étendre le plus possible les colonies jusque dans les dernières minutes avant le changement d’administration à Washington », a déploré dans un communiqué l’organisation anticolonisation qui documente ce dossier.
« Nétanyahou signale au futur président (Joe Biden) qu’il n’a même pas l’intention d’accorder une seule minute de grâce à un nouveau chapitre des relations entre les États-Unis et Israël » ni de tenter de « résoudre le conflit avec les Palestiniens », poursuit La Paix Maintenant.
Pour l’Autorité palestinienne, Israël entreprend « une course contre la montre pour éliminer ce qu’il reste d’une solution à deux États et met de plus en plus d’obstacles face à la nouvelle administration américaine », d’après Nabil Abou Roudeinah, porte-parole du président Mahmoud Abbas.
À Amman, le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, Dhaifallah Ali Al-Fayez, a condamné cette décision. « La politique de colonisation, dans son ensemble et dans les détails, n’est ni légitime ni légale ».
« Elle viole le droit international et sape les fondements de la paix », a-t-il ajouté avant d’appeler à faire pression sur Israël.
Les colonies en territoires palestiniens occupés sont jugées illégales en droit international.
Investiture américaine
Le démocrate Joe Biden, qui succède mercredi à Donald Trump à la tête des États-Unis, voit d’un mauvais œil l’expansion des colonies israéliennes.
Le futur ministre des Affaires étrangères de M. Biden, Antony Blinken, a déclaré mardi que la « solution à deux États » -un État palestinien aux côtés d’Israël - était la « meilleure » et « peut-être la seule » viable.
En contrepartie, l’administration Biden n’entend pas revenir sur la décision de l’administration Trump de reconnaître l’ensemble de la ville disputée de Jérusalem comme la capitale de l’État hébreu, a-t-il précisé.
Depuis 2009, date du retour au pouvoir de M. Nétanyahou en Israël, la population dans les colonies en Cisjordanie occupée a bondi de 50 % selon les données des autorités israéliennes.
Le chef de la diplomatie américaine sous M. Trump, Mike Pompeo, avait indiqué en 2019 que Washington ne jugeait plus les colonies comme contraires au droit international, une décision célébrée par Israël mais dénoncée par les Palestiniens.
Plus de 450 000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens. Plus de 200 000 Israéliens vivent aussi dans des colonies à Jérusalem-Est.
Les appels d’offres pour de nouvelles unités de logement dans les colonies interviennent par ailleurs à l’approche des législatives de mars en Israël, les quatrièmes en moins de deux ans.
Le premier ministre et son parti, le Likoud, font face à une forte concurrence à droite, selon des sondages récents, notamment de la part d’un candidat procolonisation, Gideon Saar, qui a quitté en décembre le Likoud pour lancer sa propre formation.
La presse israélienne fait état de vives tensions au sein du gouvernement de M. Nétanyahou sur des projets de légalisation de plusieurs colonies sauvages, non reconnues par Israël, en Cisjordanie occupée. (AFP)
Mardi, les autorités israéliennes ont publié des appels d’offres pour des permis de construction totalisant 2572 autres unités, 2112 en Cisjordanie et 460 à Jérusalem-Est, partie orientale de la Ville sainte annexée par Israël mais dont les Palestiniens espèrent faire la capitale d’un futur État, a indiqué dans la nuit de mardi à mercredi l’organisation La Paix Maintenant.
Le gouvernement de M. Nétanyahou tente « d’étendre le plus possible les colonies jusque dans les dernières minutes avant le changement d’administration à Washington », a déploré dans un communiqué l’organisation anticolonisation qui documente ce dossier.
« Nétanyahou signale au futur président (Joe Biden) qu’il n’a même pas l’intention d’accorder une seule minute de grâce à un nouveau chapitre des relations entre les États-Unis et Israël » ni de tenter de « résoudre le conflit avec les Palestiniens », poursuit La Paix Maintenant.
Pour l’Autorité palestinienne, Israël entreprend « une course contre la montre pour éliminer ce qu’il reste d’une solution à deux États et met de plus en plus d’obstacles face à la nouvelle administration américaine », d’après Nabil Abou Roudeinah, porte-parole du président Mahmoud Abbas.
À Amman, le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, Dhaifallah Ali Al-Fayez, a condamné cette décision. « La politique de colonisation, dans son ensemble et dans les détails, n’est ni légitime ni légale ».
« Elle viole le droit international et sape les fondements de la paix », a-t-il ajouté avant d’appeler à faire pression sur Israël.
Les colonies en territoires palestiniens occupés sont jugées illégales en droit international.
Investiture américaine
Le démocrate Joe Biden, qui succède mercredi à Donald Trump à la tête des États-Unis, voit d’un mauvais œil l’expansion des colonies israéliennes.
Le futur ministre des Affaires étrangères de M. Biden, Antony Blinken, a déclaré mardi que la « solution à deux États » -un État palestinien aux côtés d’Israël - était la « meilleure » et « peut-être la seule » viable.
En contrepartie, l’administration Biden n’entend pas revenir sur la décision de l’administration Trump de reconnaître l’ensemble de la ville disputée de Jérusalem comme la capitale de l’État hébreu, a-t-il précisé.
Depuis 2009, date du retour au pouvoir de M. Nétanyahou en Israël, la population dans les colonies en Cisjordanie occupée a bondi de 50 % selon les données des autorités israéliennes.
Le chef de la diplomatie américaine sous M. Trump, Mike Pompeo, avait indiqué en 2019 que Washington ne jugeait plus les colonies comme contraires au droit international, une décision célébrée par Israël mais dénoncée par les Palestiniens.
Plus de 450 000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens. Plus de 200 000 Israéliens vivent aussi dans des colonies à Jérusalem-Est.
Les appels d’offres pour de nouvelles unités de logement dans les colonies interviennent par ailleurs à l’approche des législatives de mars en Israël, les quatrièmes en moins de deux ans.
Le premier ministre et son parti, le Likoud, font face à une forte concurrence à droite, selon des sondages récents, notamment de la part d’un candidat procolonisation, Gideon Saar, qui a quitté en décembre le Likoud pour lancer sa propre formation.
La presse israélienne fait état de vives tensions au sein du gouvernement de M. Nétanyahou sur des projets de légalisation de plusieurs colonies sauvages, non reconnues par Israël, en Cisjordanie occupée. (AFP)