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JO Paris 2024: la Défenseure des droits se saisit d'office de la question des étudiants et des sans-abri déplacés

Mardi 30 Janvier 2024

La Défenseure des droits en France, Claire Hédon, a annoncé lundi 29 janvier s’être ‘’autosaisie’’ de la question des logements étudiants réquisitionnés et de l’évacuation des sans-abri en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été, après en avoir été alertée par des associations et par voie de presse, ont rapporté des médias locaux.

 

‘’Il peut y avoir un risque pour le respect des droits et des libertés dans un contexte comme celui des JO, on est vigilants et on va enquêter’’, a déclaré à la presse, Claire Hédon, selon le magazine d'actualité français, L'OBS.

 

La Défenseure des droits, a souligné que cette autosaisine concerne, en outre, la ‘’liberté de manifester’’ et ‘’l’utilisation de l’intelligence artificielle’’, rapporte la même source.

 

‘’La façon dont les personnes sans domicile fixe sont renvoyées en dehors de Paris dans des centres d'hébergement, la façon dont des habitats sont détruits’’ alors qu’ ‘’il y a une obligation de relogement’’, tout cela pose la question de ‘’l'invisibilisation des indésirables’’, a expliqué Claire Hédon.

 

Plusieurs associations ont accusé les autorités de procéder à un ‘’nettoyage social’’ de la région parisienne, avant les Jeux olympiques et paralympiques, en vidant les rues franciliennes de ses populations les plus précaires : migrants, foyers de travailleurs, sans-abri, travailleuses du sexe, personnes vivant en bidonville…

 

Des accusations démenties par la préfecture de la région d'Ile-de-France (Prif), qui a indiqué en décembre que l'Etat n’avait pas d'objectif ‘’zéro SDF’’ à la rue en prévision des JO.

 

Au contraire, la Prif affirme qu'elle cherche à débloquer des ‘’places supplémentaires’’ d'hébergement d'urgence pour laisser un ‘’héritage social’’, selon L'OBS.

 

L'enquête de Claire Hédon se penchera également sur la question des logements Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) de plus de 2 000 étudiants, qui vont être réquisitionnés pour loger durant les JO, les pompiers, soignants, forces de l'ordre et de la sécurité civile. 

 

Il s’agit concrètement de voir ‘’quelle est la réalité pour les étudiants, à quel moment on leur demande de quitter leur chambre, est-ce qu'un hébergement leur est proposé, etc.’’, a souligné Claire Hédon.

 

‘’La question plus générale de la liberté d'aller et venir dans le cadre des JO’’, celle de ‘’l'utilisation de l'intelligence artificielle’’, ainsi que ‘’la liberté de manifester’’, seront également traitées dans le cadre de cette saisine, a-t-elle fait observer. [AA]

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