Par Khaly Moustapha LEYE
"Jam ci Rewmi ! Jam ci Rewmi ! Nañu ñan ci rewmi, ndax jelaté dey latté bess". Traduction : Paix dans le pays, paix dans le pays, prions pour la paix dans le pays ! Car tout parti pris prendra fin un jour". C’est ce discours que l’on entend à longueur de journée sur les ondes radios de la capitale lorsque les auditeurs appellent et expriment leur désarroi ou leur inquiétude dans "wax sa xalat".
Prions donc tous pour que cette précieuse paix qui est stabilité, équilibre, climat apaisé, fiabilité et sécurité dans les actes, confiance retrouvée entre tous ; elle finira bien par voir le jour avant que nous ne nous écartions de la voie droite. Aux yeux et à la barbe de nos érudits musulmans et prêtres chrétiens qui se veulent encore des sages capables d’intercéder sans notre vouloir pour que Dieu et Son prophète entendent et exaucent. Par considération de l’intercesseur noble et digne de confiance, Al Amine (Psl). Plût à Serigne Touba qu’il en soit ainsi et que nos ulémas soient entendus et exaucés.
Mais, toujours est-il qu’au point où nous en sommes, les jeux sont faits, rien ne va plus. Et les faits et évènements qui se déroulent, les discours qui sont débités à longueur de journée dans le champ politique, diffusés, repris ou relayés par les médiats, partagés sur la toile, illustrent à eux seuls le degré de décrépitude des relations entre acteurs de la chose politique. Rien de bien surprenant ne semble d’ailleurs surgir du néant de façon impromptue pour le moment pour acculer le navire Sunugal pour qu’on s’inquiète du climat délétère de violence politique préélectorale installé d’ores et déjà. À quatre jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale, ce 3 février.
ralliement de la lionne de Podor, Me Aïssata Tall Sall :
le tollé général sur la toile et sur les ondes
Cependant, rien de mal ne saurait arriver au bateau Sénégal si ce n’est ce que ses propres fils-assaillants auront perpétré de leurs mains contre sa coque institutionnelle et sa stabilité intérieure ou paix sociale et civile. Et où seront à rechercher les instigateurs et commanditaires de tels actes de violence perpétrés dans le champ politique contre des acteurs participant à l’élection présidentielle, comme la récente attaque et le saccage du siège du Pastef-Les Patriotes ? Qui serait responsable de ce profond schisme jamais introduit au sein de la société sénégalaise jusqu’à la scinder en deux fronts des anti Macky aux pro Macky ?
Jamais dans l’histoire politique du Sénégal on n’a assisté à une telle déshumanisation de l’action politique, partant de l’action collective que sous le règne de Macky Sall. La preuve, le tollé général suscité par le ralliement de la lionne de Podor, MeAïssata Tall Sall sur la toile et sur les ondes.
Dans ce climat peu confiant, les uns et les autres doivent passer au Sénégal de l’après 24 février. À ce propos, le C25 (ou C24) fait campagne contre la violence et appelle au calme et à l’unité de l’opposition derrière un seul candidat. Ce que n’entend pas d’une oreille le camp du pouvoir qui rejette l’origine de la violence sur le camp de l’opposition. Les nerfs sont tendus et les sensibilités à fleur de peau. Une inféodation des membres d’un camp à l’autre camp est toujours mal vue et mal vécue. Une situation enceinte de menaces de toutes sortes plane dès lors sur nos têtes, quand de part et d’autre on prône la radicalité, comme dans un mauvais film des folies bergères.
En tout état de cause, si force restera à la loi, car le maintien de l’ordre public ne saurait faire l’objet d’aucune négociation, le péril incertain vaut pour le peuple qui lance à la face du pouvoir : «L’électeur vaincra, la volonté populaire triomphera !». Car un peuple n’a un but qu’avec foi et essence religieuse, pour avoir raison, compassion, pardon, indulgence, tolérance, paix, entente, concorde, amour, fraternité etc. Ce qui manque aux hommes politiques dans c jeu électoral, c’est bien la pondération dans les propos et le tempérament. Par boulimie financière et goût immodéré du pouvoir et de ses privilèges aux lambris dorés et désirs mondains d’une classe nobiliaire appelée dynastie Faye-Sall.
Alors attention ! Danger à la Une ! Le peuple ne dort pas et Dieu veille avec les Ulémas et les prêtres. Nul n’étant dupe que l’argent n’achète point la dignité humaine partout.