« Les magistrats qui violent leur serment ne méritent aucun respect. Ce sont les délinquants des temps modernes »
Lorsqu’un corps est infecté par un virus, il faut l’en extraire pour éviter sa propagation. Indexée par la Cour de Justice de la CEDEAO, (cf arrêt du 29 juin 2018) pour des actes de délinquance judiciaire à l’endroit du Député-Maire Khalifa SALL, et vilipendée par Amnesty International dans un récent rapport rendu public, la Justice sénégalaise est en train de sombrer dans un profond coma. Le niveau de défiance vis à vis des magistrats sénégalais atteint un niveau record, et traduit une véritable rupture de confiance entre les Sénégalais et l’institution judiciaire. Il faut appeler un chat, un chat : la magistrature sénégalaise recèle des personnages sulfureux, corrompus jusqu’à la moelle des os, qui jettent le discrédit sur la Justice et nourrissent les suspicions légitimes de nos concitoyens.
En 2014, 3 hauts magistrats : Taïfour Diop (1er Président de la Cour d’appel de Saint-Louis), Pape Amadou Sow (Président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Saint-Louis) et Serigne Pape Aliou Sané (Président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Saint-Louis) étaient cités expressément, dans une affaire de gros sous (près d’un milliard de CFA) opposant la société Wartsila West Africa (WWA) à « Résidence Les Jardins ». A l’époque, le Président de l’UMS, Abdoul Aziz Seck avait clairement pris ses distances à l’égard des 3 magistrats et exigé une saisine de l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice, « pour qu’une enquête diligente soit menée afin de situer clairement les responsabilités dans cette affaire ». Par la suite, le bureau exécutif de l’Union des Magistrats Sénégalais s’était fendu d’un communiqué précisant que « l’UMS défendrait tout magistrat qui remplit les devoirs de sa charge dans l’honneur et la dignité mais se désolidariserait des magistrats, qui, délibérément et de mauvaise foi, violent leur serment ».
Durant cette période, un haut magistrat (récidiviste) s’est particulièrement illustré pour ses frasques : Taïfour DIOP, 1er Président de la Cour d’appel de Saint-Louis, avait commis une forfaiture inouïe lors des élections locales de 2014, en invalidant les résultats issus des urnes, à Podor, qui donnaient une victoire sans appel à Aissata Tall SALL. On connaît la suite : la Maire de Podor a été rétablie in extrémis dans ses droits (le régime ayant fait le choix de sacrifier Racine Sy à Podor pour faire passer la pilule de la forfaiture de Mansour Faye à Saint Louis). Le même Taïfour DIOP a proclamé la victoire du beau-frère du Président, Mansour Faye à Saint-Louis, réalisant un hold-up électoral sans précèdent, alors que la victoire de Ahmet Fall Braya ne faisait l’ombre d’un doute. Un tel magistrat qui a jeté le déshonneur sur sa corporation ne mérite aucun soutien de ses pairs.
L’UMS est une association qui regroupe des centaines de magistrats anonymes, intègres, épris de justice, qui honorent notre pays et rendent la Justice au nom du peuple sénégalais. Des magistrats comme Souleymane TELIKO, Ibrahima Amadou DEME, Yaya Amadou DIA, et Aliou NIANE inspirent le respect. Par conséquent, Il ne s’agit pasd’accabler l’Institution Judiciaire dans sa globalité. Pour autant, l’UMS faire le grand ménage en son sein, car « le ver est dans le fruit ».
Lorsque des magistrats se comportent comme des malfrats, ils doivent être traités comme des délinquants, quel que soit leur statut dans l’organisation judicaire. Le manteau du « Magistrat » ne saurait être un parapluie permettant de s’exonérer des lois, et de faire n’importe quoi. Magistrat ne rime pas impunité. Il faut rétablir les choses à l’endroit : les Sénégalais n’ont pas un problème avec la Justice de leur pays, mais avec certains hauts magistrats qui abusent de leur position, s’autorisent tous les écarts et rendent la justice au nom de Macky SALL (bénéficiaire des décisions de justice rendues de 2012 à 2018) :
Toutes les décisions de justice conférant une « légalité » aux actions de Macky SALL portent l’empreinte des 5 hauts magistrats précités.Quel que soit son rang, aucun magistrat n’a pas le Droit d’interférer dans le jeu politique pour satisfaire les caprices « du Prince SALL ». Le Lynchage de la Justice sénégalaise par nos concitoyens et par des Institutions régionales (Cour de Justice de la CEDEAO) et internationales (Amnesty International)est le signe que l’Institution judiciaire a perdu toute crédibilité.
Ceux qui poussent des cris d’orfraie lorsque la Justice est mise au banc des accusés, doivent savoir qu’en 2011, le candidat Macky SALL a fait pire, traitant de tous les noms d’oiseaux les membres du Conseil Constitutionnel, allant même jusqu’à affirmer que certains hauts magistrats ont été corrompus par le régime de WADE (qui leur a attribué des terrains et augmenté de manière exponentielle leur salaire). Cette déclaration publique (audio) est disponible et demeure à la portée de tous.
Plus grave, dans la supposée affaire de fraude des 690 élèves maîtres, le Président Macky SALL a publiquement soutenu le Ministre de l’Education nationale, qui a refusé de se conformer à l’arrêt de la Cour suprême (un banditisme d’Etat). Mieux, lorsque le Ministre Moustapha Diop a défié la Justice, et tenu des propos outrageants à l’encontre des magistrats de la Cour des Comptes, le Procureur de la République n’a pas levé le plus petit doigt pour défendre ses pairs. A vrai dire, les membres du régime sont très mal placés pour donner des leçons de morale aux citoyens qui critiquent à bon droit, le fonctionnement d’une Justice synonyme d’injustice.
Il y a plus de 500 magistrats qui exercent au Sénégal. Ceux qui disent le Droit et rendent la justice au nom du peuple ne sont nullement concernés par les critiques formulées à l’endroit d’une partie de la Justice. En revanche, les magistrats qui abusent de leur pouvoir, et jouent avec la liberté des Sénégalais ainsi que les magistrats membres de l’Alliance pour la République (APR), qui agissent en violation del’article 11 de la Loi organique n° 2017-10 du 17 janvier 2017 portant Statut des magistrats (qui leur interdit de faire de la politique) sont frappés du sceau de l’Indignité.
Tous les magistrats corrompus doivent être classés dans la même rubrique que les « transhumants » : ce sont des rebuts de la société.L’UMS ne doit pas accepter que le corps de la magistrature soit souillé par des « magistrats corrompus, à la remorque du pouvoir exécutif » qui décrédibilisent l’Institution. Ce ne sont pas les citoyens sénégalais qui portent atteinte à l’honorabilité de l’Institution judiciaire, mais certains magistrats cupides, qui, pour des intérêts matériels et des logiques de carrière professionnelle entachent l’image et la crédibilité de la Justice.
La Justice est une affaire sérieuse. Le sentiment de puissance et la jouissance que procure le « pouvoir d’emprisonner » ne doivent pas conduire à certaines dérives. L’Objectivité, l’Intégrité, l’Impartialité et la Vérité doivent constamment guider l’action des Magistrats. En 2014, le Président de l’UMS d’alors, Abdoul Aziz SECK disait que le pouvoir exécutif entravait l’indépendance de la Justice. Quatre ans après, le problème est entier pour l’actuel Président de l’UMS, Souleymane TELIKO. Il appartient à l’UMS et aux acteurs judiciaires, d’agir pour obtenir des garanties statutaires (gage d’indépendance), assainir le corps et redorer le blason de l’Institution fortement décriée. Ne l’oublions jamais, la Justice doit être rendue au nom du peuple.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
Lorsqu’un corps est infecté par un virus, il faut l’en extraire pour éviter sa propagation. Indexée par la Cour de Justice de la CEDEAO, (cf arrêt du 29 juin 2018) pour des actes de délinquance judiciaire à l’endroit du Député-Maire Khalifa SALL, et vilipendée par Amnesty International dans un récent rapport rendu public, la Justice sénégalaise est en train de sombrer dans un profond coma. Le niveau de défiance vis à vis des magistrats sénégalais atteint un niveau record, et traduit une véritable rupture de confiance entre les Sénégalais et l’institution judiciaire. Il faut appeler un chat, un chat : la magistrature sénégalaise recèle des personnages sulfureux, corrompus jusqu’à la moelle des os, qui jettent le discrédit sur la Justice et nourrissent les suspicions légitimes de nos concitoyens.
En 2014, 3 hauts magistrats : Taïfour Diop (1er Président de la Cour d’appel de Saint-Louis), Pape Amadou Sow (Président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Saint-Louis) et Serigne Pape Aliou Sané (Président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Saint-Louis) étaient cités expressément, dans une affaire de gros sous (près d’un milliard de CFA) opposant la société Wartsila West Africa (WWA) à « Résidence Les Jardins ». A l’époque, le Président de l’UMS, Abdoul Aziz Seck avait clairement pris ses distances à l’égard des 3 magistrats et exigé une saisine de l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice, « pour qu’une enquête diligente soit menée afin de situer clairement les responsabilités dans cette affaire ». Par la suite, le bureau exécutif de l’Union des Magistrats Sénégalais s’était fendu d’un communiqué précisant que « l’UMS défendrait tout magistrat qui remplit les devoirs de sa charge dans l’honneur et la dignité mais se désolidariserait des magistrats, qui, délibérément et de mauvaise foi, violent leur serment ».
Durant cette période, un haut magistrat (récidiviste) s’est particulièrement illustré pour ses frasques : Taïfour DIOP, 1er Président de la Cour d’appel de Saint-Louis, avait commis une forfaiture inouïe lors des élections locales de 2014, en invalidant les résultats issus des urnes, à Podor, qui donnaient une victoire sans appel à Aissata Tall SALL. On connaît la suite : la Maire de Podor a été rétablie in extrémis dans ses droits (le régime ayant fait le choix de sacrifier Racine Sy à Podor pour faire passer la pilule de la forfaiture de Mansour Faye à Saint Louis). Le même Taïfour DIOP a proclamé la victoire du beau-frère du Président, Mansour Faye à Saint-Louis, réalisant un hold-up électoral sans précèdent, alors que la victoire de Ahmet Fall Braya ne faisait l’ombre d’un doute. Un tel magistrat qui a jeté le déshonneur sur sa corporation ne mérite aucun soutien de ses pairs.
L’UMS est une association qui regroupe des centaines de magistrats anonymes, intègres, épris de justice, qui honorent notre pays et rendent la Justice au nom du peuple sénégalais. Des magistrats comme Souleymane TELIKO, Ibrahima Amadou DEME, Yaya Amadou DIA, et Aliou NIANE inspirent le respect. Par conséquent, Il ne s’agit pasd’accabler l’Institution Judiciaire dans sa globalité. Pour autant, l’UMS faire le grand ménage en son sein, car « le ver est dans le fruit ».
Lorsque des magistrats se comportent comme des malfrats, ils doivent être traités comme des délinquants, quel que soit leur statut dans l’organisation judicaire. Le manteau du « Magistrat » ne saurait être un parapluie permettant de s’exonérer des lois, et de faire n’importe quoi. Magistrat ne rime pas impunité. Il faut rétablir les choses à l’endroit : les Sénégalais n’ont pas un problème avec la Justice de leur pays, mais avec certains hauts magistrats qui abusent de leur position, s’autorisent tous les écarts et rendent la justice au nom de Macky SALL (bénéficiaire des décisions de justice rendues de 2012 à 2018) :
- Le Procureur de la République, Bassirou GUEYE et le Doyen des Juges, Samba SALL spécialisés dans les arrestations d’opposants, ont été indexés par la Cour de Justice de la CEDEAO qui a clairement assimilé leurs pratiques à du « banditisme judicaire ». Dans un Etat de Droit, ce duo à l’origine de la détention arbitraire du Député Khalifa SALL, serait sanctionné lourdement pour un tel fiasco judiciaire,
- Le 1er Président de la Cour d’appel de Dakar, Demba KANDJI, qui lorgne le juteux fauteuil de Mamadou Badio CAMARA (1er Président de la Cour suprême) a balayé d’un revers de main, l’arrêt de la CEDEAO, violant littéralement l’article 55 du code de procédure pénale et le règlement N°05/CM de l’UEMOA,
- Le Président du Conseil Constitutionnel, Pape Oumar SAKHO, qui, dans une contribution intitulée : Quelle Justice pour la démocratie en Afrique? publiée en 2009, dans la Revue française d’études constitutionnelles et politiques, écrivait, « En Afrique, la loi sert d’alibi à des dirigeants politiques qui ont bâti leur pouvoir sur la terreur et la barbarie pour satisfaire des intérêts sordides », a tourné casaque, validant depuis 2016, toutes les forfaitures du pouvoir,
- Le 1er Président de la Cour suprême, Mamadou Badio CAMARA, bénéficiaire d’une loi taillée sur mesure lui permettant d’exercer jusqu’à 68 ans, d’un salaire de plus de 5 millions de francs CFA, d’un rutilant parc automobile (voitures de luxe) et de privilèges exorbitants liés à la fonction (gratuité de certains services) n’est pas dans les dispositions pour « gêner le pouvoir ».
Toutes les décisions de justice conférant une « légalité » aux actions de Macky SALL portent l’empreinte des 5 hauts magistrats précités.Quel que soit son rang, aucun magistrat n’a pas le Droit d’interférer dans le jeu politique pour satisfaire les caprices « du Prince SALL ». Le Lynchage de la Justice sénégalaise par nos concitoyens et par des Institutions régionales (Cour de Justice de la CEDEAO) et internationales (Amnesty International)est le signe que l’Institution judiciaire a perdu toute crédibilité.
Ceux qui poussent des cris d’orfraie lorsque la Justice est mise au banc des accusés, doivent savoir qu’en 2011, le candidat Macky SALL a fait pire, traitant de tous les noms d’oiseaux les membres du Conseil Constitutionnel, allant même jusqu’à affirmer que certains hauts magistrats ont été corrompus par le régime de WADE (qui leur a attribué des terrains et augmenté de manière exponentielle leur salaire). Cette déclaration publique (audio) est disponible et demeure à la portée de tous.
Plus grave, dans la supposée affaire de fraude des 690 élèves maîtres, le Président Macky SALL a publiquement soutenu le Ministre de l’Education nationale, qui a refusé de se conformer à l’arrêt de la Cour suprême (un banditisme d’Etat). Mieux, lorsque le Ministre Moustapha Diop a défié la Justice, et tenu des propos outrageants à l’encontre des magistrats de la Cour des Comptes, le Procureur de la République n’a pas levé le plus petit doigt pour défendre ses pairs. A vrai dire, les membres du régime sont très mal placés pour donner des leçons de morale aux citoyens qui critiquent à bon droit, le fonctionnement d’une Justice synonyme d’injustice.
Il y a plus de 500 magistrats qui exercent au Sénégal. Ceux qui disent le Droit et rendent la justice au nom du peuple ne sont nullement concernés par les critiques formulées à l’endroit d’une partie de la Justice. En revanche, les magistrats qui abusent de leur pouvoir, et jouent avec la liberté des Sénégalais ainsi que les magistrats membres de l’Alliance pour la République (APR), qui agissent en violation del’article 11 de la Loi organique n° 2017-10 du 17 janvier 2017 portant Statut des magistrats (qui leur interdit de faire de la politique) sont frappés du sceau de l’Indignité.
Tous les magistrats corrompus doivent être classés dans la même rubrique que les « transhumants » : ce sont des rebuts de la société.L’UMS ne doit pas accepter que le corps de la magistrature soit souillé par des « magistrats corrompus, à la remorque du pouvoir exécutif » qui décrédibilisent l’Institution. Ce ne sont pas les citoyens sénégalais qui portent atteinte à l’honorabilité de l’Institution judiciaire, mais certains magistrats cupides, qui, pour des intérêts matériels et des logiques de carrière professionnelle entachent l’image et la crédibilité de la Justice.
La Justice est une affaire sérieuse. Le sentiment de puissance et la jouissance que procure le « pouvoir d’emprisonner » ne doivent pas conduire à certaines dérives. L’Objectivité, l’Intégrité, l’Impartialité et la Vérité doivent constamment guider l’action des Magistrats. En 2014, le Président de l’UMS d’alors, Abdoul Aziz SECK disait que le pouvoir exécutif entravait l’indépendance de la Justice. Quatre ans après, le problème est entier pour l’actuel Président de l’UMS, Souleymane TELIKO. Il appartient à l’UMS et aux acteurs judiciaires, d’agir pour obtenir des garanties statutaires (gage d’indépendance), assainir le corps et redorer le blason de l’Institution fortement décriée. Ne l’oublions jamais, la Justice doit être rendue au nom du peuple.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr