ISTANBUL (Reuters) - Jamal Khashoggi pensait que les autorités saoudiennes ne chercheraient pas à l'interroger ni à l'arrêter en Turquie, mais craignait que sa visite au consulat saoudien d'Istanbul ne donne lieu à des tensions, dit sa compagne turque dans un entretien accordé à Haberturk.
Le journaliste et dissident saoudien ne voulait pas se rendre au consulat, où il a été tué le 2 octobre, précise Hatice Cengiz, selon laquelle il avait été bien reçu lors d'une première visite, le 28 septembre.
"Son réseau local en Turquie était très bon, comme vous le savez, son réseau politique aussi", explique-t-elle dans sa première interview télévisée depuis l'assassinat. "Il pensait que la Turquie était un pays sûr et que, s'il était détenu ou interrogé, le problème serait résolu rapidement."
Il ne lui a, selon elle, pas demandé d'appeler qui que ce soit au cas où quelque chose lui arriverait lors de la deuxième visite mais l'avait déjà invitée à contacter Yasin Aktay, conseiller du président turc Recep Tayyip Erdogan, en cas de problème
Hatice Cengiz ajoute avoir refusé l'invitation du président américain. "Trump m'a invitée aux Etats-Unis, mais cela m'a semblé être destiné à rallier l'opinion", dit-elle.
Les autorités saoudiennes ont reconnu jeudi que l'assassinat du journaliste, le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul, avait été prémédité. Elles avaient dans un premier temps nié qu'il ait été tué, pour parler ensuite d'un décès accidentel pendant une altercation.
| 15/10/2024 | 614 vues
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