PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini mardi dans le désordre, freinées entre autres par le secteur bancaire et la vigueur de l‘euro à deux jours d‘une réunion monétaire très attendue de la Banque centrale européenne (BCE).
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,34% (17,41 points) à 5.086,56 points. Le Footsie britannique a cédé 0,52% et le Dax allemand a progressé de 0,18%. L‘indice EuroStoxx 50 a perdu 0,28%, le FTSEurofirst 300 0,11% et le Stoxx 600 0,1%.
Orienté à la hausse à l‘ouverture, le secteur bancaire s‘est retourné pour perdre 1,18% sur des prises de bénéfices, la plus mauvaise performance sectorielle en Europe. A Paris, BNP Paribas a cédé 1,88%, Crédit agricole 1,75% et Société générale 1,26%.
Plusieurs indices sectoriels européens ont cependant fini dans le vert, à commencer par l‘automobile qui a pris 0,89% après de bons chiffres de ventes et le compartiment du pétrole et du gaz (+0,69%).
Du côté des valeurs individuelles, Schneider Electric a peu évolué (+0,26%) après l‘annonce de la fusion de ses activités de logiciels industriels avec le britannique Aveva, qui a bondi pour sa part de près de 26%.
Orange a perdu 2%, la plus forte baisse du CAC 40, après un abaissement de recommandation par Exane BNP Paribas, passé à “sous-performance”.
LE DOLLAR SE REPLIE
Sur le marché des changes, le dollar recule face à un panier de devises de référence (-0,3%) dans un climat international toujours tendu deux jours après l‘annonce par la Corée du Nord d‘un essai nucléaire. L‘euro en profite pour repasser la barre de 1,19 dollar.
Sur le marché pétrolier, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend plus de 3% à 48,78 dollars, la reprise progressive de l‘activité des raffineries fermées avant le passage de la tempête Harvey soutenant la demande. A l‘inverse, les contrats à terme sur l‘essence, qui s’étaient envolés la semaine dernière, retombent de plus de 3%. Le Brent prend 2% à 53,42 dollars.
A l‘heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street creusent leurs pertes avec un repli de près de 0,7% pour le Dow Jones. La Bourse de New York, qui était fermée lundi pour le “Labor Day”, réagit ainsi avec un temps de retard à l‘essai nucléaire nord-coréen.
Les investisseurs américains ont entendu la gouverneure de la Réserve fédérale Lael Brainard dire que l‘inflation aux Etats-Unis était “bien éloignée” de l‘objectif de 2% de la banque centrale et que cette dernière devait donc faire preuve de prudence en matière de relèvement des taux.
La Fed a relevé ses taux directeurs par deux fois cette année et une troisième hausse était attendue d‘ici à la fin de l‘année. Mais le marché se montre désormais sceptique et estime à 30% seulement la probabilité d‘un nouveau resserrement monétaire en décembre.