PARIS (Reuters) - Les divergences sur l'Europe entre les deux principaux candidats de gauche à l'élection présidentielle, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, sont un obstacle majeur à une alliance que certains de leurs soutiens espèrent, sans forcément y croire.
Le candidat socialiste et celui de La France insoumise sont quatrième et cinquième dans les intentions de vote au premier tour, mais premier ou deuxième si l'on additionne leurs scores.
Depuis la victoire à la primaire socialiste du candidat le plus à gauche du PS, Benoît Hamon, l'idée d'une alliance avec Jean-Luc Mélenchon travaille l'électorat de gauche mais beaucoup la jugent improbable. En cause, un fort ressentiment envers les socialistes dans le camp de Jean-Luc Mélenchon et des programmes présidentiels très éloignés, en particulier sur l'Europe.
"J'ai des différences importantes avec Jean-Luc Mélenchon sur la question européenne", a déclaré Benoît Hamon mardi sur France 5. "Je ne crois pas qu'il faille faire le pari que ça ne marchera pas, qu'il n'y a plus de relance de la construction européenne qui soit possible."
Alors que Jean-Luc Mélenchon annonce dans son programme qu'il faudra dès sa victoire à l'élection présidentielle cesser de respecter les traités européens, "moi, je ne le souhaite pas", a poursuivi l'ancien ministre de l'Education.
"Je souhaite qu'il y ait un nouveau traité budgétaire européen, qui permette une régulation politique et démocratique de la zone euro", a-t-il ajouté, en précisant que ce projet de traité, qu'il a confié à l'économiste Thomas Piketty, serait présenté "dans quelques semaines à nos partenaires allemands".
Avec Jean-Luc Mélenchon, "pour l'instant, nous n'avons pas eu de contact direct", a précisé Benoît Hamon.
"SAUVETAGE DE L'ANCIEN MONDE"
L'échec de François Hollande, qui avait promis une renégociation du traité budgétaire européen lors de sa campagne électorale de 2012 avant de se heurter à un refus allemand, a contribué à creuser les divisions au sein de la gauche sur les dossiers européens pendant son quinquennat.
La question européenne déchire la gauche depuis le rejet par les Français du projet de Constitution européenne en 2005.
Jean-Luc Mélenchon a quant à lui sommé Benoît Hamon de choisir entre la vague "dégagiste" qu'il porte et le "sauvetage de l'ancien monde" voulu selon lui par le Parti socialiste.
Pour tenter de rassembler la gauche, a poursuivi Benoît Hamon, "je souhaite prendre une initiative qui fasse l'inventaire de ce qui aujourd'hui peut nous rassembler, autour de la question européenne, de la question démocratique, de la question écologique, de la question sociale donc du travail, et de voir dans quelles conditions et en toute transparence nous pouvons en discuter".
Alors, a-t-il poursuivi, "nous verrons ceux qui souhaitent discuter et ceux qui ne le souhaitent pas."
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a une nouvelle fois suggéré lundi qu'il serait mieux que Jean-Luc Mélenchon renonce. "Comment peut-il, à 10%, 11%, 12% espérer être majoritaire à lui seul ?", s'est-il interrogé.
Mais il n'y a aucune chance que Jean-Luc Mélenchon renonce, assure un ministre, en expliquant que Benoît Hamon ne vise pas directement Jean-Luc Mélenchon mais ses électeurs et une partie de ses soutiens.
"L'idée de Hamon, c'est de siphonner les voix de Mélenchon et de Jadot pour faire une pression assez forte sur Jadot et sur Laurent", explique ce ministre, à propos du candidat d'Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot, et du numéro un du Parti communiste, Pierre Laurent.
Le candidat socialiste et celui de La France insoumise sont quatrième et cinquième dans les intentions de vote au premier tour, mais premier ou deuxième si l'on additionne leurs scores.
Depuis la victoire à la primaire socialiste du candidat le plus à gauche du PS, Benoît Hamon, l'idée d'une alliance avec Jean-Luc Mélenchon travaille l'électorat de gauche mais beaucoup la jugent improbable. En cause, un fort ressentiment envers les socialistes dans le camp de Jean-Luc Mélenchon et des programmes présidentiels très éloignés, en particulier sur l'Europe.
"J'ai des différences importantes avec Jean-Luc Mélenchon sur la question européenne", a déclaré Benoît Hamon mardi sur France 5. "Je ne crois pas qu'il faille faire le pari que ça ne marchera pas, qu'il n'y a plus de relance de la construction européenne qui soit possible."
Alors que Jean-Luc Mélenchon annonce dans son programme qu'il faudra dès sa victoire à l'élection présidentielle cesser de respecter les traités européens, "moi, je ne le souhaite pas", a poursuivi l'ancien ministre de l'Education.
"Je souhaite qu'il y ait un nouveau traité budgétaire européen, qui permette une régulation politique et démocratique de la zone euro", a-t-il ajouté, en précisant que ce projet de traité, qu'il a confié à l'économiste Thomas Piketty, serait présenté "dans quelques semaines à nos partenaires allemands".
Avec Jean-Luc Mélenchon, "pour l'instant, nous n'avons pas eu de contact direct", a précisé Benoît Hamon.
"SAUVETAGE DE L'ANCIEN MONDE"
L'échec de François Hollande, qui avait promis une renégociation du traité budgétaire européen lors de sa campagne électorale de 2012 avant de se heurter à un refus allemand, a contribué à creuser les divisions au sein de la gauche sur les dossiers européens pendant son quinquennat.
La question européenne déchire la gauche depuis le rejet par les Français du projet de Constitution européenne en 2005.
Jean-Luc Mélenchon a quant à lui sommé Benoît Hamon de choisir entre la vague "dégagiste" qu'il porte et le "sauvetage de l'ancien monde" voulu selon lui par le Parti socialiste.
Pour tenter de rassembler la gauche, a poursuivi Benoît Hamon, "je souhaite prendre une initiative qui fasse l'inventaire de ce qui aujourd'hui peut nous rassembler, autour de la question européenne, de la question démocratique, de la question écologique, de la question sociale donc du travail, et de voir dans quelles conditions et en toute transparence nous pouvons en discuter".
Alors, a-t-il poursuivi, "nous verrons ceux qui souhaitent discuter et ceux qui ne le souhaitent pas."
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a une nouvelle fois suggéré lundi qu'il serait mieux que Jean-Luc Mélenchon renonce. "Comment peut-il, à 10%, 11%, 12% espérer être majoritaire à lui seul ?", s'est-il interrogé.
Mais il n'y a aucune chance que Jean-Luc Mélenchon renonce, assure un ministre, en expliquant que Benoît Hamon ne vise pas directement Jean-Luc Mélenchon mais ses électeurs et une partie de ses soutiens.
"L'idée de Hamon, c'est de siphonner les voix de Mélenchon et de Jadot pour faire une pression assez forte sur Jadot et sur Laurent", explique ce ministre, à propos du candidat d'Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot, et du numéro un du Parti communiste, Pierre Laurent.