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L’Iran est prêt à discuter avec Kyiv après les accusations sur les drones

Mercredi 19 Octobre 2022

L’Iran s’est dit prêt mardi à s’entretenir avec Kyiv afin de clarifier les affirmations, jugées « sans fondement », selon lesquelles Téhéran fournit à la Russie des armes et des drones utilisés dans son offensive contre l’Ukraine.
 
Kyiv et ses alliés occidentaux ont accusé la Russie d’utiliser des drones de fabrication iranienne ces dernières semaines pour mener des attaques en Ukraine.
 
Le Kremlin a affirmé mardi ne pas avoir connaissance de l’utilisation de telles armes par l’armée russe.
 
Jugeant ces affirmations « sans fondement » et « basées sur de fausses informations », le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanani a assuré mardi que « l’Iran était prêt à la négociation et à la discussion avec l’Ukraine pour résoudre ces accusations », selon un communiqué.
 
« Les affirmations selon lesquelles la République islamique envoie des armes, dont des drones de combat, pour être utilisés dans la guerre en Ukraine » sont « fausses », a déclaré le ministère.
 
Après plusieurs frappes meurtrières de drones kamikazes sur Kyiv, l’Ukraine a demandé lundi à l’Union européenne d’imposer davantage de sanctions à l’Iran.
 
Mardi, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a proposé au président Volodymyr Zelensky de rompre les liens diplomatiques avec l’Iran.
 
Selon M. Kouleba, Téhéran a fourni des drones iraniens à la Russie « tout en nous disant être contre la guerre et ne soutenir aucune des parties ».
 
Ces derniers jours, Kyiv a dénoncé à plusieurs reprises l’utilisation par la Russie de drones de fabrication iranienne, notamment des Shahed 136 kamikazes, pour frapper des infrastructures énergétiques civiles en Ukraine.
 
Pour justifier sa proposition au président Zelensky, M. Kouleba a par ailleurs souligné « l’émergence de rapports sur la possible poursuite des fournitures d’armes par l’Iran à la Russie », après des articles de presse évoquant la livraison prochaine de missiles sol-sol iraniens aux troupes de Moscou.
 
Le ministère iranien a estimé que les allégations sur des fournitures d’armes faisaient partie « de l’instauration intentionnelle et à des fins politiques par les médias de certains pays d’un climat » hostile à Téhéran.
 
« Depuis le début du conflit, la République islamique a toujours souligné la nécessité d’y mettre fin et de résoudre les différends par des moyens pacifiques », a ajouté le porte-parole.  
 
En septembre, l’Ukraine avait déjà réduit la présence diplomatique de l’Iran dans le pays, en représailles aux livraisons d’armes supposées de Téhéran à Moscou. (AFP)
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