La vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager, a présenté jeudi le projet d’identités numériques nationales, qui seront reconnues à travers l’UE.
Accéder en quelques clics sur son téléphone portable à des services sécurisés dans toute l’Europe, éliminer les tracasseries administratives tout en s’affranchissant des grandes plateformes privées… Cela pourrait devenir réalité l’an prochain grâce à un projet présenté jeudi à Bruxelles.
«C’est en quelque sorte un dossier sécurisé où vous pouvez stocker votre carte d’identité, votre permis de conduire, vos diplômes» et bien d’autres documents utiles pour des démarches en ligne, a expliqué la vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager.
L’exécutif européen veut donner, à tous les citoyens et entreprises qui le souhaitent, un accès à une identité numérique nationale qui sera reconnue à travers l’UE pour faciliter et sécuriser l’accès à des services privés, comme la banque ou le commerce en ligne, ou s’acquitter de formalités administratives.
«L’identité numérique européenne nous permettra de faire dans n’importe quel État membre ce que nous faisons chez nous, sans frais supplémentaires et avec moins d’obstacles. Que ce soit louer un appartement ou ouvrir un compte bancaire en dehors de notre pays d’origine. Et de le faire d’une manière sûre et transparente», a expliqué Margrethe Vestager, lors d’une conférence de presse commune avec le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton.
Accès universel
Plusieurs solutions numériques d’identification sont déjà proposées par des gouvernements et des entreprises privées. Mais seuls 14 États membres ont à ce jour notifié à Bruxelles un système national d’identification électronique.
Et seulement 14% des fournisseurs de services publics essentiels dans l’UE permettent une authentification transfrontalière, a déploré Margrethe Vestager.
L’exécutif européen souhaite assurer un accès universel à ces solutions, garantir qu’elles soient utilisables très largement. Ce «portefeuille» d’identité numérique européenne devra notamment être accepté par les grandes plateformes comme moyen d’identification des utilisateurs, si ces derniers le souhaitent.
Le «portefeuille» pourra être associé à divers documents officiels, selon le souhait de chacun. Il «a pour objectif de nous faciliter la vie. C’est une sorte de coffre-fort numérique, on met dedans ce qui est important et lié à notre identité», a expliqué Thierry Breton. Par conséquent, il y a une «dimension de confiance essentielle», a-t-il reconnu.
«La cybersécurité est au cœur de ce projet», a assuré le commissaire, promettant «une sécurité bien plus élevée que tout ce qui se trouve sur le marché».
Contrôle des données
Il a également souligné que l’ambition était de «redonner le contrôle de leurs données» aux citoyens, estimant qu’il «était temps d’offrir une alternative» aux grandes plateformes numériques, dans une allusion aux géants Apple, Google ou Facebook.
«L’identification sur les plateformes est devenue un passage obligé pour accéder à certains services, les plateformes en profitent pour récolter nos données et les monétiser, contre notre gré», a mis en garde Thierry Breton.
Le «portefeuille numérique» européen mettra l’utilisateur en capacité de déterminer quels éléments de son identité, quelles données ou certificats seront partagés avec des tiers, afin de limiter l’accès à ses informations personnelles au strict nécessaire.
Pour réussir la mise en place du nouveau système, qui s’appuiera sur des solutions nationales rendues interopérables, la Commission prévoit une modification de réglementation qui devra être approuvée par les Vingt-Sept et le Parlement européen.
Elle invite aussi les États membres à «créer une boîte à outils commune d’ici à septembre 2022 et à commencer immédiatement les travaux préparatoires nécessaires».
«Cette boîte à outils devrait comprendre l’architecture technique, les normes et des lignes directrices s’appuyant sur les meilleures pratiques», a expliqué l’exécutif européen.
Bruxelles entend travailler avec les Vingt-Sept et le secteur privé sur les aspects techniques.
La transition numérique fait partie des grandes priorités de la Commission européenne. Elle s’est notamment fixée pour objectif d’ici à 2030 que tous les services publics de l’UE soient disponibles en ligne et que tous les citoyens aient accès à un dossier médical électronique. À cette date, elle espère que 80% d’entre eux utiliseront une solution d’identité électronique. (AFPE)
Accéder en quelques clics sur son téléphone portable à des services sécurisés dans toute l’Europe, éliminer les tracasseries administratives tout en s’affranchissant des grandes plateformes privées… Cela pourrait devenir réalité l’an prochain grâce à un projet présenté jeudi à Bruxelles.
«C’est en quelque sorte un dossier sécurisé où vous pouvez stocker votre carte d’identité, votre permis de conduire, vos diplômes» et bien d’autres documents utiles pour des démarches en ligne, a expliqué la vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager.
L’exécutif européen veut donner, à tous les citoyens et entreprises qui le souhaitent, un accès à une identité numérique nationale qui sera reconnue à travers l’UE pour faciliter et sécuriser l’accès à des services privés, comme la banque ou le commerce en ligne, ou s’acquitter de formalités administratives.
«L’identité numérique européenne nous permettra de faire dans n’importe quel État membre ce que nous faisons chez nous, sans frais supplémentaires et avec moins d’obstacles. Que ce soit louer un appartement ou ouvrir un compte bancaire en dehors de notre pays d’origine. Et de le faire d’une manière sûre et transparente», a expliqué Margrethe Vestager, lors d’une conférence de presse commune avec le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton.
Accès universel
Plusieurs solutions numériques d’identification sont déjà proposées par des gouvernements et des entreprises privées. Mais seuls 14 États membres ont à ce jour notifié à Bruxelles un système national d’identification électronique.
Et seulement 14% des fournisseurs de services publics essentiels dans l’UE permettent une authentification transfrontalière, a déploré Margrethe Vestager.
L’exécutif européen souhaite assurer un accès universel à ces solutions, garantir qu’elles soient utilisables très largement. Ce «portefeuille» d’identité numérique européenne devra notamment être accepté par les grandes plateformes comme moyen d’identification des utilisateurs, si ces derniers le souhaitent.
Le «portefeuille» pourra être associé à divers documents officiels, selon le souhait de chacun. Il «a pour objectif de nous faciliter la vie. C’est une sorte de coffre-fort numérique, on met dedans ce qui est important et lié à notre identité», a expliqué Thierry Breton. Par conséquent, il y a une «dimension de confiance essentielle», a-t-il reconnu.
«La cybersécurité est au cœur de ce projet», a assuré le commissaire, promettant «une sécurité bien plus élevée que tout ce qui se trouve sur le marché».
Contrôle des données
Il a également souligné que l’ambition était de «redonner le contrôle de leurs données» aux citoyens, estimant qu’il «était temps d’offrir une alternative» aux grandes plateformes numériques, dans une allusion aux géants Apple, Google ou Facebook.
«L’identification sur les plateformes est devenue un passage obligé pour accéder à certains services, les plateformes en profitent pour récolter nos données et les monétiser, contre notre gré», a mis en garde Thierry Breton.
Le «portefeuille numérique» européen mettra l’utilisateur en capacité de déterminer quels éléments de son identité, quelles données ou certificats seront partagés avec des tiers, afin de limiter l’accès à ses informations personnelles au strict nécessaire.
Pour réussir la mise en place du nouveau système, qui s’appuiera sur des solutions nationales rendues interopérables, la Commission prévoit une modification de réglementation qui devra être approuvée par les Vingt-Sept et le Parlement européen.
Elle invite aussi les États membres à «créer une boîte à outils commune d’ici à septembre 2022 et à commencer immédiatement les travaux préparatoires nécessaires».
«Cette boîte à outils devrait comprendre l’architecture technique, les normes et des lignes directrices s’appuyant sur les meilleures pratiques», a expliqué l’exécutif européen.
Bruxelles entend travailler avec les Vingt-Sept et le secteur privé sur les aspects techniques.
La transition numérique fait partie des grandes priorités de la Commission européenne. Elle s’est notamment fixée pour objectif d’ici à 2030 que tous les services publics de l’UE soient disponibles en ligne et que tous les citoyens aient accès à un dossier médical électronique. À cette date, elle espère que 80% d’entre eux utiliseront une solution d’identité électronique. (AFPE)