Ces camps, situés à la frontière entre les États de Yobe et du Borno, ont été repris au groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans le cadre d’une opération militaire lancée il y a un mois.
Pendant cette opération, le président nigérian Muhammadu Buhari a remplacé les quatre principaux chefs de l’armée, après des critiques grandissantes sur sa gestion du conflit.
Mercredi, l’armée a repris le camp de Dole, dernier bastion d’Iswap dans la zone appelée « triangle de Timbuktu », ont affirmé à l’AFP deux officiers de l’armée ayant requis l’anonymat.
« C’était une rude bataille. La route menant à Dole était minée par les terroristes », a expliqué un des officiers.
Deux importants commandants d’Iswap, Modu Sulum et Ameer Modu Borzogo, et plusieurs combattants ont pris la fuite. Mais plusieurs autres chefs ont été tués, a ajouté cette source, sans préciser leur nombre.
« Avec la chute de Dole, la zone entière est désormais sous le contrôle effectif des troupes nigérianes », a affirmé l’autre officier.
En janvier, l’armée a aussi repris le camp de Talala après une intense bataille au cours de laquelle six militaires ont été tués, selon ces sources.
Plusieurs otages détenus dans ces camps ont été sauvés, selon ces deux militaires.
Les djihadistes sont présents dans cette zone depuis 2013 et la zone de Talala était devenue le repaire le plus important d’Iswap en dehors de son fief situé plus au Nord, sur les pourtours du lac Tchad.
Les djihadistes ayant fui Dole ont probablement rejoint cette immense zone marécageuse et difficile d’accès, à la frontière avec le Tchad, le Niger et le Cameroun, estiment ces sources militaires.
Attaques suicides
Sur un autre front, l’armée a également affirmé avoir repris cinq camps dans les villages de Kidari, Argude, Takwala, Chowalta et Galdekore, d’où les djihadistes ont lancé des attaques suicides pour empêcher les troupes d’avancer.
« Nous avons perdu des militaires et plusieurs ont été blessés dans des attaques suicides », a affirmé l’un des officiers, sans donner de bilan.
Le nord-est du Nigeria est en proie à un conflit meurtrier depuis le lancement d’attaques meurtrières par le groupe djihadiste Boko Haram.
En 2016, le groupe s’est scindé, avec d’un côté, la faction historique toujours dirigée par Abubakar Shekau, et de l’autre, Iswap, reconnue par l’État islamique.
Ces dernières années Iswap a infligé de lourdes défaites à l’armée nigériane, très critiquée pour son incapacité à mettre fin au conflit.
Le groupe cible particulièrement les militaires et a tissé des liens économiques avec les populations locales, même si les attaques contre des civils semblent s’être multipliées ces derniers mois, témoignant d’un éventuel changement de stratégie.
Boko Haram est davantage dans une logique de prédation et multiplie pillages et massacres de populations civiles. En novembre, ses combattants ont égorgé plus de 70 agriculteurs près de Maiduguri, capitale de l’État du Borno.
Depuis 2009, l’insurrection djihadiste a fait au moins 36 000 morts et déplacé plus de 2 millions de personnes, provoquant une grave crise humanitaire dans la région, où plus de 5 millions de personnes sont menacées par la faim. (AFP)
Pendant cette opération, le président nigérian Muhammadu Buhari a remplacé les quatre principaux chefs de l’armée, après des critiques grandissantes sur sa gestion du conflit.
Mercredi, l’armée a repris le camp de Dole, dernier bastion d’Iswap dans la zone appelée « triangle de Timbuktu », ont affirmé à l’AFP deux officiers de l’armée ayant requis l’anonymat.
« C’était une rude bataille. La route menant à Dole était minée par les terroristes », a expliqué un des officiers.
Deux importants commandants d’Iswap, Modu Sulum et Ameer Modu Borzogo, et plusieurs combattants ont pris la fuite. Mais plusieurs autres chefs ont été tués, a ajouté cette source, sans préciser leur nombre.
« Avec la chute de Dole, la zone entière est désormais sous le contrôle effectif des troupes nigérianes », a affirmé l’autre officier.
En janvier, l’armée a aussi repris le camp de Talala après une intense bataille au cours de laquelle six militaires ont été tués, selon ces sources.
Plusieurs otages détenus dans ces camps ont été sauvés, selon ces deux militaires.
Les djihadistes sont présents dans cette zone depuis 2013 et la zone de Talala était devenue le repaire le plus important d’Iswap en dehors de son fief situé plus au Nord, sur les pourtours du lac Tchad.
Les djihadistes ayant fui Dole ont probablement rejoint cette immense zone marécageuse et difficile d’accès, à la frontière avec le Tchad, le Niger et le Cameroun, estiment ces sources militaires.
Attaques suicides
Sur un autre front, l’armée a également affirmé avoir repris cinq camps dans les villages de Kidari, Argude, Takwala, Chowalta et Galdekore, d’où les djihadistes ont lancé des attaques suicides pour empêcher les troupes d’avancer.
« Nous avons perdu des militaires et plusieurs ont été blessés dans des attaques suicides », a affirmé l’un des officiers, sans donner de bilan.
Le nord-est du Nigeria est en proie à un conflit meurtrier depuis le lancement d’attaques meurtrières par le groupe djihadiste Boko Haram.
En 2016, le groupe s’est scindé, avec d’un côté, la faction historique toujours dirigée par Abubakar Shekau, et de l’autre, Iswap, reconnue par l’État islamique.
Ces dernières années Iswap a infligé de lourdes défaites à l’armée nigériane, très critiquée pour son incapacité à mettre fin au conflit.
Le groupe cible particulièrement les militaires et a tissé des liens économiques avec les populations locales, même si les attaques contre des civils semblent s’être multipliées ces derniers mois, témoignant d’un éventuel changement de stratégie.
Boko Haram est davantage dans une logique de prédation et multiplie pillages et massacres de populations civiles. En novembre, ses combattants ont égorgé plus de 70 agriculteurs près de Maiduguri, capitale de l’État du Borno.
Depuis 2009, l’insurrection djihadiste a fait au moins 36 000 morts et déplacé plus de 2 millions de personnes, provoquant une grave crise humanitaire dans la région, où plus de 5 millions de personnes sont menacées par la faim. (AFP)