Le ministère soudanais des Affaires étrangères du gouvernement désigné par l'armée a décidé le 20 juillet d'annuler les passeports diplomatiques de plusieurs responsables militaires et politiques du Soudan. Le chef des forces de soutien rapide et son frère, le vice-président de ces forces, figurent sur la liste qui regroupe au total 112 personnalités.
Selon les médias soudanais qui ont publié une copie de la circulaire et la liste des personnes concernées par cette décision, ces responsables politiques sont tous accusés de soutenir les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
En plus de Mohamad Hamdane Daglo, le président des forces de soutien rapide, de son frère, Abderrahmane le vice-président et de sa femme, la liste comprend des dirigeants des Forces de liberté et du changement, coalition crée après la chute d'Omar el Béchir en 2019. La plupart de ces membres ont acquis des passeports diplomatiques.
Parmi ces responsables, il y a Khaled Omar Youssef, Mohamed el-Faki ainsi que Mariam Sadek al-Mahdi et plusieurs autres responsables du parti Oumma. Abdallah Hamdok, l'ancien premier ministre, et l'actuel président de la coalition Taqaddum y figure aussi. Il avait signé un accord avec Mohamed Hamdan Daglo au début de cette année...
Cette décision intervient à la veille des discussions qui doivent se tenir le 14 août prochain à Genève sous l'égide des Nations Unies et de Washington. Alors que les FSR ont salué l'idée de ces pourparlers et confirmé leur présence, l'armée soudanaise n'a pas encore réagi. [RFI]