Un attentat revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique a fait treize morts et plus de cent blessés de toutes nationalités lorsqu'une camionnette a foncé dans la foule jeudi dans le centre touristique de Barcelone, en Espagne.
Le conducteur de la camionnette a pris la fuite sans un mot après avoir fauché les passants sur la Rambla, l'artère la plus fréquentée par les touristes dans la métropole catalane, au nord-est de l'Espagne.
"Plusieurs témoins ont dit qu'il n'était pas armé", a raconté le porte-parole de la police catalane, Josep Lluis Trapero.
Mais la police a annoncé avoir arrêté deux suspects, un Espagnol et un Marocain, dans deux localités éloignées respectivement de 100 et 200 km de Barcelone.
Une opération policière était par ailleurs en cours dans la nuit de jeudi à vendredi pour déjouer un "possible attentat terroriste" à Cambrils, station balnéaire à 120 km au sud-ouest de Barcelone, a annoncé sur Twitter la police régionale de Catalogne. "Si vous êtes à Cambrils, ne sortez pas", a-t-elle lancé.
"Nous pouvons confirmer en ce moment qu'il y a 13 morts et plus d'une centaine de blessés", a déclaré jeudi soir à la presse le responsable de l'Intérieur du gouvernement régional catalan, Joaquim Forn.
Selon le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, une Belge figure parmi les morts.
Les victimes --morts et blessés-- sont au moins de 18 nationalités différentes, a-t-on appris auprès des services espagnols de protection civile.
"J'ai vu quatre ou cinq personnes à terre et des gens essayaient de les réanimer. Il y avait beaucoup de sang", a raconté à l'AFP Lily Sution, une touriste néerlandaise.
"Il y avait des corps par terre avec les gens qui s'attroupaient autour d'eux. Les gens pleuraient", raconte à l'AFP Xavi Perez, qui vend des magazines sportifs à cent mètres à peine du lieu de l'attaque.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq et relayé par le centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE.
"L'opération a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition" internationale antijihadistes opérant en Syrie et en Irak, indique le communiqué.
Par l'utilisation d'un véhicule pour tuer des piétons, l'attaque de Barcelone rappelle des attentats imputés ou revendiqués par l'EI à Nice, Berlin ou Londres.
- Explosion meurtrière –
L'Espagne, troisième destination touristique au monde, avait été jusqu'ici épargnée par les attentats des jihadistes de l'EI ayant touché d'autres capitales européennes, telles Paris ou Bruxelles.
Mais c'est à Madrid qu'avaient eu lieu les attentats islamistes les plus meurtriers jamais commis en Europe: le 11 mars 2004, des bombes avaient explosé dans des trains, faisant 191 morts. Ils avaient été revendiqués par un groupe de la mouvance al-Qaïda.
Le porte-parole de la police a annoncé qu'un Marocain, Driss Oukabir, lié à la camionnette, avait été arrêté à Ripoll, à une centaine de kilomètres au nord de Barcelone.
L'autre suspect, né à Melila, une enclave espagnole au Maroc, a été arrêté à 200 km au sud de Barcelone, où l'explosion d'une maison a fait un mort et sept blessés dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les enquêteurs font le lien entre cette explosion et l'attentat de jeudi, a annoncé Josep Lluis Trapero. "Nous soupçonnons qu'ils (les occupants) préparaient un engin explosif", a-t-il dit.
La zone de l'attentat a rapidement été fermée par un cordon de sécurité. Des blessés ont été emmenés sur des civières vers un grand magasin de la chaîne Corte Inglés, pour recevoir les premiers soins pendant que les survivants ont été confinés dans les magasins et les restaurants qui bordent la Rambla.
Des stations de métro et de chemin de fer ont été fermées pendant des heures et n'ont commencé à rouvrir que vers minuit. Aux portes de la ville, des contrôles policiers provoquaient d'importants embouteillages jusque tard dans la nuit.
- "Toute l'Espagne est à Barcelone" –
Les réactions d'indignation ont très vite afflué.
"Ils ne nous terroriseront pas. Toute l'Espagne est à Barcelone. Les Ramblas appartiendront de nouveau à tout le monde", a déclaré le roi Felipe VI dans un message du Palais royal.
Le chef du gouvernement Mariano Rajoy s'est rendu immédiatement à Barcelone, où le gouvernement régional séparatiste prétend faire sécession de l'Espagne.
"Nous sommes unis dans la douleur. Mais nous sommes surtout unis par la volonté de mettre fin à cette folie et cette barbarie", a-t-il déclaré à la presse, annonçant un deuil national de trois jours à partir de vendredi.
Le président américain Donald Trump a assuré sur Twitter que son pays ferait "tout ce qui est nécessaire pour aider".
Son homologue français Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May ont exprimé la "solidarité" de leurs pays respectifs.
"Mes plus profondes condoléances aux familles et aux proches des victimes, à Mariano Rajoy et aux citoyens d'Espagne", a écrit Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, sur Twitter.
Le président russe Vladimir Poutine a appelé à un combat global contre "les forces du terrorisme".
Le pape François a quant à lui fait part de sa "grande préoccupation". (AFP)
Le conducteur de la camionnette a pris la fuite sans un mot après avoir fauché les passants sur la Rambla, l'artère la plus fréquentée par les touristes dans la métropole catalane, au nord-est de l'Espagne.
"Plusieurs témoins ont dit qu'il n'était pas armé", a raconté le porte-parole de la police catalane, Josep Lluis Trapero.
Mais la police a annoncé avoir arrêté deux suspects, un Espagnol et un Marocain, dans deux localités éloignées respectivement de 100 et 200 km de Barcelone.
Une opération policière était par ailleurs en cours dans la nuit de jeudi à vendredi pour déjouer un "possible attentat terroriste" à Cambrils, station balnéaire à 120 km au sud-ouest de Barcelone, a annoncé sur Twitter la police régionale de Catalogne. "Si vous êtes à Cambrils, ne sortez pas", a-t-elle lancé.
"Nous pouvons confirmer en ce moment qu'il y a 13 morts et plus d'une centaine de blessés", a déclaré jeudi soir à la presse le responsable de l'Intérieur du gouvernement régional catalan, Joaquim Forn.
Selon le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, une Belge figure parmi les morts.
Les victimes --morts et blessés-- sont au moins de 18 nationalités différentes, a-t-on appris auprès des services espagnols de protection civile.
"J'ai vu quatre ou cinq personnes à terre et des gens essayaient de les réanimer. Il y avait beaucoup de sang", a raconté à l'AFP Lily Sution, une touriste néerlandaise.
"Il y avait des corps par terre avec les gens qui s'attroupaient autour d'eux. Les gens pleuraient", raconte à l'AFP Xavi Perez, qui vend des magazines sportifs à cent mètres à peine du lieu de l'attaque.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq et relayé par le centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE.
"L'opération a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition" internationale antijihadistes opérant en Syrie et en Irak, indique le communiqué.
Par l'utilisation d'un véhicule pour tuer des piétons, l'attaque de Barcelone rappelle des attentats imputés ou revendiqués par l'EI à Nice, Berlin ou Londres.
- Explosion meurtrière –
L'Espagne, troisième destination touristique au monde, avait été jusqu'ici épargnée par les attentats des jihadistes de l'EI ayant touché d'autres capitales européennes, telles Paris ou Bruxelles.
Mais c'est à Madrid qu'avaient eu lieu les attentats islamistes les plus meurtriers jamais commis en Europe: le 11 mars 2004, des bombes avaient explosé dans des trains, faisant 191 morts. Ils avaient été revendiqués par un groupe de la mouvance al-Qaïda.
Le porte-parole de la police a annoncé qu'un Marocain, Driss Oukabir, lié à la camionnette, avait été arrêté à Ripoll, à une centaine de kilomètres au nord de Barcelone.
L'autre suspect, né à Melila, une enclave espagnole au Maroc, a été arrêté à 200 km au sud de Barcelone, où l'explosion d'une maison a fait un mort et sept blessés dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les enquêteurs font le lien entre cette explosion et l'attentat de jeudi, a annoncé Josep Lluis Trapero. "Nous soupçonnons qu'ils (les occupants) préparaient un engin explosif", a-t-il dit.
La zone de l'attentat a rapidement été fermée par un cordon de sécurité. Des blessés ont été emmenés sur des civières vers un grand magasin de la chaîne Corte Inglés, pour recevoir les premiers soins pendant que les survivants ont été confinés dans les magasins et les restaurants qui bordent la Rambla.
Des stations de métro et de chemin de fer ont été fermées pendant des heures et n'ont commencé à rouvrir que vers minuit. Aux portes de la ville, des contrôles policiers provoquaient d'importants embouteillages jusque tard dans la nuit.
- "Toute l'Espagne est à Barcelone" –
Les réactions d'indignation ont très vite afflué.
"Ils ne nous terroriseront pas. Toute l'Espagne est à Barcelone. Les Ramblas appartiendront de nouveau à tout le monde", a déclaré le roi Felipe VI dans un message du Palais royal.
Le chef du gouvernement Mariano Rajoy s'est rendu immédiatement à Barcelone, où le gouvernement régional séparatiste prétend faire sécession de l'Espagne.
"Nous sommes unis dans la douleur. Mais nous sommes surtout unis par la volonté de mettre fin à cette folie et cette barbarie", a-t-il déclaré à la presse, annonçant un deuil national de trois jours à partir de vendredi.
Le président américain Donald Trump a assuré sur Twitter que son pays ferait "tout ce qui est nécessaire pour aider".
Son homologue français Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May ont exprimé la "solidarité" de leurs pays respectifs.
"Mes plus profondes condoléances aux familles et aux proches des victimes, à Mariano Rajoy et aux citoyens d'Espagne", a écrit Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, sur Twitter.
Le président russe Vladimir Poutine a appelé à un combat global contre "les forces du terrorisme".
Le pape François a quant à lui fait part de sa "grande préoccupation". (AFP)