PARIS (Reuters) - Exister malgré un programme qui peine à être audible et les défections dans son camp en faveur d'Emmanuel Macron : c'est le défi lancé au socialiste Benoît Hamon, dont la campagne patine.
Bloqué en quatrième position dans les enquêtes d'opinion, à une dizaine de points du fondateur d'En marche!, l'ancien "frondeur" issu de la primaire du PS ne parvient pas à marquer les esprits sur des thèmes qui se veulent pourtant proches des préoccupations des Français.
A sept semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le 23 avril, le candidat du "futur désirable" publie le 10 mars un "Manifeste pour la génération qui vient" (Editions des Équateurs).
Après un week-end en campagne aux Antilles, il présentera la semaine prochaine un "projet global" résumant ses propositions allant de la transition écologique au rapport au travail en passant par l'avenir européen.
"Moi j'essaie de mener campagne dignement", a-t-il déclaré mardi à la presse dans les Bouches-du-Rhône. "Je veux continuer à être exigeant et je le serai jusqu'au bout."
Pour sa porte-parole Aurélie Filippetti, il a tout à gagner à faire campagne "sur un projet, sur des propositions et sur la vie concrète des gens et pas à partir de sondages ou de déclarations des uns et des autres".
Critiqué jusque dans son camp pour son idée de revenu universel au coût jugé exhorbitant, l'ex-ministre a revu sa copie et devrait présenter dans les jours prochains un projet amendé incluant, selon Les Echos, une hausse du Revenu de solidarité active (RSA) et un "geste pour les bas salaires".
"Les coûts de la mesure que je vais rendre publique dans les 48h ou 72h seront de nature à rassurer ceux qui imaginaient qu'on allait ruiner l'Etat", a expliqué Benoît Hamon.
Le geste s'adresse aux détracteurs de son camp, alors que le bon score du Front national prédit par les sondages pousse des socialistes à envisager un "vote utile" en faveur d'Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen.
C'est l'argument mis en avant mardi par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, pour illustrer son penchant pour le fondateur d'En Marche!, qui suscite aussi l'intérêt de ministres comme Ségolène Royal, Patrick Kanner et Stéphane Le Foll.
"VOTE DE PROTECTION"
"Je le dis clairement : si j'estime que la démocratie est en danger, et que c'est la seule alternative, je voterai Emmanuel Macron dès le premier tour. Ce choix sera un vote de protection et non d'adhésion", déclare dans Paris Match le quatrième personnage de l'Etat, qui se donne encore 15 jours de réflexion.
S'il reconnaît la sincérité de la campagne de Benoît Hamon, Claude Bartolone reste "réservé quant à sa ligne politique et le début de sa campagne" du candidat, qui a selon lui "perdu trop de temps à négocier un accord avec les écologistes".
C'est aussi la menace du Front national qui pousse vers Emmanuel Macron l'élu Front de gauche de Seine-Saint-Denis Patrick Braouezec.
"Président Front de gauche de Plaine Commune, territoire populaire, je mesure les conséquences dramatiques d'un second tour droite-extrême droite", écrit-il dans une tribune dans Le Monde. "Le 24 avril, il sera trop tard pour avoir des regrets".
Un avis que ne partage pas la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, pour qui Emmanuel Macron n'est pas "un candidat de gauche" mais "un homme du centre, de la droite libérale", a-t-elle jugé sur Europe 1.
Pour Aurélie Filippetti, "ceux qui parlent de vote utile aujourd'hui se trompent de débat".
"Le vote utile, c'est le vote sur un projet et sur des idées", a dit l'ancienne ministre à Reuters. "Ce sont surtout des élus qui ont cette tentation Emmanuel Macron d'une manière qui est un peu opportuniste, et ce sont des gens qui ont toujours été à la droite du PS".
En coulisses, les stratégies s'affinent dans cette campagne présidentielle inédite, objet d'une nouvelle réunion de proches de François Hollande lundi au ministère de l'Agriculture.
Bloqué en quatrième position dans les enquêtes d'opinion, à une dizaine de points du fondateur d'En marche!, l'ancien "frondeur" issu de la primaire du PS ne parvient pas à marquer les esprits sur des thèmes qui se veulent pourtant proches des préoccupations des Français.
A sept semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le 23 avril, le candidat du "futur désirable" publie le 10 mars un "Manifeste pour la génération qui vient" (Editions des Équateurs).
Après un week-end en campagne aux Antilles, il présentera la semaine prochaine un "projet global" résumant ses propositions allant de la transition écologique au rapport au travail en passant par l'avenir européen.
"Moi j'essaie de mener campagne dignement", a-t-il déclaré mardi à la presse dans les Bouches-du-Rhône. "Je veux continuer à être exigeant et je le serai jusqu'au bout."
Pour sa porte-parole Aurélie Filippetti, il a tout à gagner à faire campagne "sur un projet, sur des propositions et sur la vie concrète des gens et pas à partir de sondages ou de déclarations des uns et des autres".
Critiqué jusque dans son camp pour son idée de revenu universel au coût jugé exhorbitant, l'ex-ministre a revu sa copie et devrait présenter dans les jours prochains un projet amendé incluant, selon Les Echos, une hausse du Revenu de solidarité active (RSA) et un "geste pour les bas salaires".
"Les coûts de la mesure que je vais rendre publique dans les 48h ou 72h seront de nature à rassurer ceux qui imaginaient qu'on allait ruiner l'Etat", a expliqué Benoît Hamon.
Le geste s'adresse aux détracteurs de son camp, alors que le bon score du Front national prédit par les sondages pousse des socialistes à envisager un "vote utile" en faveur d'Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen.
C'est l'argument mis en avant mardi par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, pour illustrer son penchant pour le fondateur d'En Marche!, qui suscite aussi l'intérêt de ministres comme Ségolène Royal, Patrick Kanner et Stéphane Le Foll.
"VOTE DE PROTECTION"
"Je le dis clairement : si j'estime que la démocratie est en danger, et que c'est la seule alternative, je voterai Emmanuel Macron dès le premier tour. Ce choix sera un vote de protection et non d'adhésion", déclare dans Paris Match le quatrième personnage de l'Etat, qui se donne encore 15 jours de réflexion.
S'il reconnaît la sincérité de la campagne de Benoît Hamon, Claude Bartolone reste "réservé quant à sa ligne politique et le début de sa campagne" du candidat, qui a selon lui "perdu trop de temps à négocier un accord avec les écologistes".
C'est aussi la menace du Front national qui pousse vers Emmanuel Macron l'élu Front de gauche de Seine-Saint-Denis Patrick Braouezec.
"Président Front de gauche de Plaine Commune, territoire populaire, je mesure les conséquences dramatiques d'un second tour droite-extrême droite", écrit-il dans une tribune dans Le Monde. "Le 24 avril, il sera trop tard pour avoir des regrets".
Un avis que ne partage pas la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, pour qui Emmanuel Macron n'est pas "un candidat de gauche" mais "un homme du centre, de la droite libérale", a-t-elle jugé sur Europe 1.
Pour Aurélie Filippetti, "ceux qui parlent de vote utile aujourd'hui se trompent de débat".
"Le vote utile, c'est le vote sur un projet et sur des idées", a dit l'ancienne ministre à Reuters. "Ce sont surtout des élus qui ont cette tentation Emmanuel Macron d'une manière qui est un peu opportuniste, et ce sont des gens qui ont toujours été à la droite du PS".
En coulisses, les stratégies s'affinent dans cette campagne présidentielle inédite, objet d'une nouvelle réunion de proches de François Hollande lundi au ministère de l'Agriculture.