La chronique de BP
Fini les vacances, c'est la rentrée ! Eh oui, après quelques mois de repos et de farniente, il va falloir reprendre le chemin des classes et amphis. Mais cette reprise des cours est, comme un peu à l’accoutumée, perturbée par des mésententes entre l’Etat et les acteurs de l’éducation. Des syndicats d’enseignants menacent d’aller en grève pour réclamer notamment des indemnités de logements tandis que les établissements Yavuz Selim sont fermés, pour le moment, en raison d'un désaccord sur l’administration et la gérance de l’école né d'un bras de fer politico-diplomatique. De gros nuages planent donc sur le système éducatif que ne peuvent dissiper que le dialogue et la négociation.
Il y a manifestement un module qui manque au programme des relations entre le gouvernement et les acteurs de l’école : la culture du consensus fort et dynamique. Les crispations sont trop nombreuses faisant fi des enjeux structurants de l’école. S’il y a un domaine où la quête effrénée d’entente devrait être la règle, c’est bien celui scolaire et universitaire. Bien sûr, il ne s’agit nullement pour nous de prôner un unanimisme mou qui empêcherait toute initiative visant l’amélioration légitime des conditions de vie et de travail des professionnels de l’éducation, de travailler à cultiver un esprit d’échanges, de respect, de suivi et d’évaluation des engagements pour l’édification d’une Ecole forte, productive et juste.
En réalité, l’école est l’infrastructure fondamentale sur laquelle repose l’avenir stable d’un pays, loin de toute chienlit. L’éducation et la formation impulsent les transformations souhaitées, parce qu’endogènes et ouvertes, pour propulser une nation vers des lendemains meilleurs. Nous ne pouvons absolument pas continuer à jouer avec notre école sans y laisser une ardoise sociale, économique et politique difficile à éponger.
L’Etat, dans son rôle de régulation et de redistribution des richesses nationales doit mettre les enseignants dans des conditions idoines pour leur permettre d’assurer correctement leurs missions d’éveil et de préparation de la jeunesse sénégalaise. Les enjeux sont multiples et complexes et se nomment : développement, paix et justice face aux fléaux que sont l’ignorance, les ténèbres, le chaos, la pauvreté ou le chômage.
Pour que l’Ecole continue de jouer son véritable rôle d’éclaireur et de traceur de voies, il faut lui assurer des ressources conséquentes issues du budget de l’Etat mais aussi du Secteur privé, des familles, des ONG, des bailleurs de fonds et de toutes les bonnes volontés intéressées. Il n’y a pas meilleure dépense que dans l’investissement de la quête de connaissances. L’éducation et la formation sont des enjeux capitaux qui méritent des capitaux encore.
De nos jours, le développement d’un pays se mesure essentiellement par la qualité de la formation de ses populations avec ce qu’on appelle : l’économie du savoir. L’ignorer, c’est rater encore le train de l’histoire.
Ballé PREIRA
souye76@gmail.com
Fini les vacances, c'est la rentrée ! Eh oui, après quelques mois de repos et de farniente, il va falloir reprendre le chemin des classes et amphis. Mais cette reprise des cours est, comme un peu à l’accoutumée, perturbée par des mésententes entre l’Etat et les acteurs de l’éducation. Des syndicats d’enseignants menacent d’aller en grève pour réclamer notamment des indemnités de logements tandis que les établissements Yavuz Selim sont fermés, pour le moment, en raison d'un désaccord sur l’administration et la gérance de l’école né d'un bras de fer politico-diplomatique. De gros nuages planent donc sur le système éducatif que ne peuvent dissiper que le dialogue et la négociation.
Il y a manifestement un module qui manque au programme des relations entre le gouvernement et les acteurs de l’école : la culture du consensus fort et dynamique. Les crispations sont trop nombreuses faisant fi des enjeux structurants de l’école. S’il y a un domaine où la quête effrénée d’entente devrait être la règle, c’est bien celui scolaire et universitaire. Bien sûr, il ne s’agit nullement pour nous de prôner un unanimisme mou qui empêcherait toute initiative visant l’amélioration légitime des conditions de vie et de travail des professionnels de l’éducation, de travailler à cultiver un esprit d’échanges, de respect, de suivi et d’évaluation des engagements pour l’édification d’une Ecole forte, productive et juste.
En réalité, l’école est l’infrastructure fondamentale sur laquelle repose l’avenir stable d’un pays, loin de toute chienlit. L’éducation et la formation impulsent les transformations souhaitées, parce qu’endogènes et ouvertes, pour propulser une nation vers des lendemains meilleurs. Nous ne pouvons absolument pas continuer à jouer avec notre école sans y laisser une ardoise sociale, économique et politique difficile à éponger.
L’Etat, dans son rôle de régulation et de redistribution des richesses nationales doit mettre les enseignants dans des conditions idoines pour leur permettre d’assurer correctement leurs missions d’éveil et de préparation de la jeunesse sénégalaise. Les enjeux sont multiples et complexes et se nomment : développement, paix et justice face aux fléaux que sont l’ignorance, les ténèbres, le chaos, la pauvreté ou le chômage.
Pour que l’Ecole continue de jouer son véritable rôle d’éclaireur et de traceur de voies, il faut lui assurer des ressources conséquentes issues du budget de l’Etat mais aussi du Secteur privé, des familles, des ONG, des bailleurs de fonds et de toutes les bonnes volontés intéressées. Il n’y a pas meilleure dépense que dans l’investissement de la quête de connaissances. L’éducation et la formation sont des enjeux capitaux qui méritent des capitaux encore.
De nos jours, le développement d’un pays se mesure essentiellement par la qualité de la formation de ses populations avec ce qu’on appelle : l’économie du savoir. L’ignorer, c’est rater encore le train de l’histoire.
Ballé PREIRA
souye76@gmail.com