Rio de Janeiro - L'enquête sur l'assassinat de l'élue noire brésilienne Marielle Franco est sur le point d'aboutir, a affirmé jeudi un ministre au site web d'information Uol, près de deux mois après ce crime qui a choqué tout le Brésil.
"L'enquête touche à sa fin. Je crois que nous aurons bientôt des résultats", a déclaré le ministre de la Sécurité publique Raul Jungmann, quelques heures avant une reconstitution de l'assassinat, prévue pour dans la soirée.
Marielle Franco, une conseillère municipale de Rio de Janeiro fortement engagée contre le racisme, l'homophobie et la violence policière a été tuée le soir du 14 mars, à l'âge de 38 ans.
La voiture dans laquelle elle se trouvait a été criblée de balles et son chauffeur a également été abattu.
Sa mort a provoqué une vive émotion dans tout le Brésil et au-delà, mais aucun suspect n'a encore été arrêté, même si les enquêteurs penchent vers la piste de milices, des organisations paramilitaires qui gangrènent les quartiers pauvres de Rio.
Mercredi, le journal O Globo a écrit qu'un témoin qui a accepté de se confier à la police en échange d'une protection avait accusé un autre conseiller municipal et un membre d'une milice paramilitaire d'avoir commandité l'assassinat.
Le ministre Jungmann a confirmé au site Uol que les deux individus en question "étaient sous le coup d'une enquête".
D'après O Globo, ce témoin a expliqué aux enquêteurs que le conseiller municipal de centre droit Marcello Siciliano et l'ex-policier Orlando Oliveira de Araujo, membre d'une milice et actuellement incarcéré, voulaient tuer l'élue parce qu'elle nuisait à leurs intérêts.
Des accusations niées en bloc par l'intéressé. "Je suis en train d'être massacré sur les réseaux sociaux à cause de choses dites par une personne dont la crédibilité n'est pas établie. Je n'avais aucun conflit politique" avec Marielle Franco, a-t-il assuré.
Ces milices ont fait leur apparition à Rio il y a une vingtaine d'années, avec des groupes armés censés soustraire la population des favelas au joug des trafiquants de drogue.
Mais ces organisations paramilitaires ont fini par faire régner à leur tour la terreur dans ces quartiers populaires, telle une mafia réclamant de lourds tributs en échange d'une "protection".
Les milices contrôlent également des services comme la distribution du gaz, de l'internet, les transports locaux et la télévision par câble, dont les tarifs sont prohibitifs.
Jeudi soir, la police va reconstituer la scène de l'assassinat sur les lieux du crime, près du centre-ville de Rio.
"Pendant la reconstitution, des coups de feu pourront être tirés à certains endroits (...). C'est pourquoi l'accès des piétons et des véhicules sera bloqué sur toute la zone", a expliqué la police locale dans un communiqué.
"L'enquête touche à sa fin. Je crois que nous aurons bientôt des résultats", a déclaré le ministre de la Sécurité publique Raul Jungmann, quelques heures avant une reconstitution de l'assassinat, prévue pour dans la soirée.
Marielle Franco, une conseillère municipale de Rio de Janeiro fortement engagée contre le racisme, l'homophobie et la violence policière a été tuée le soir du 14 mars, à l'âge de 38 ans.
La voiture dans laquelle elle se trouvait a été criblée de balles et son chauffeur a également été abattu.
Sa mort a provoqué une vive émotion dans tout le Brésil et au-delà, mais aucun suspect n'a encore été arrêté, même si les enquêteurs penchent vers la piste de milices, des organisations paramilitaires qui gangrènent les quartiers pauvres de Rio.
Mercredi, le journal O Globo a écrit qu'un témoin qui a accepté de se confier à la police en échange d'une protection avait accusé un autre conseiller municipal et un membre d'une milice paramilitaire d'avoir commandité l'assassinat.
Le ministre Jungmann a confirmé au site Uol que les deux individus en question "étaient sous le coup d'une enquête".
D'après O Globo, ce témoin a expliqué aux enquêteurs que le conseiller municipal de centre droit Marcello Siciliano et l'ex-policier Orlando Oliveira de Araujo, membre d'une milice et actuellement incarcéré, voulaient tuer l'élue parce qu'elle nuisait à leurs intérêts.
Des accusations niées en bloc par l'intéressé. "Je suis en train d'être massacré sur les réseaux sociaux à cause de choses dites par une personne dont la crédibilité n'est pas établie. Je n'avais aucun conflit politique" avec Marielle Franco, a-t-il assuré.
Ces milices ont fait leur apparition à Rio il y a une vingtaine d'années, avec des groupes armés censés soustraire la population des favelas au joug des trafiquants de drogue.
Mais ces organisations paramilitaires ont fini par faire régner à leur tour la terreur dans ces quartiers populaires, telle une mafia réclamant de lourds tributs en échange d'une "protection".
Les milices contrôlent également des services comme la distribution du gaz, de l'internet, les transports locaux et la télévision par câble, dont les tarifs sont prohibitifs.
Jeudi soir, la police va reconstituer la scène de l'assassinat sur les lieux du crime, près du centre-ville de Rio.
"Pendant la reconstitution, des coups de feu pourront être tirés à certains endroits (...). C'est pourquoi l'accès des piétons et des véhicules sera bloqué sur toute la zone", a expliqué la police locale dans un communiqué.