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L'équipe Clinton fait pression sur le patron du FBI

Mardi 1 Novembre 2016

Hillary Clinton déstabilisée par le FBI
Hillary Clinton déstabilisée par le FBI
WHITE PLAINS, Etat de New York (Reuters) - L'équipe de campagne d'Hillary Clinton a accentué mardi la pression sur le directeur du FBI, James Comey, estimant que s'il a divulgué des éléments incomplets sur la candidate démocrate, il doit en faire de même sur son rival républicain, Donald Trump.
A une semaine de l'élection présidentielle du 8 novembre, l'entourage de la candidate démocrate, qui pensait la victoire à portée de main, s'efforce depuis vendredi de limiter les dégâts provoqués par l'annonce de Comey qui a eu l'effet d'un coup de tonnerre sur la campagne.
 
Dans une lettre adressée à des parlementaires, le patron du FBI a fait état de la découverte fortuite de nouveaux courriers électroniques susceptibles de relancer l'enquête close l'été dernier sur l'utilisation par la candidate démocrate d'un serveur de messagerie privé lorsqu'elle dirigeait la diplomatie américaine, entre janvier 2009 et début 2013.
 
Ce rebondissement, aussitôt exploité par Donald Trump, a provoqué un resserrement des courbes d'intentions de vote. La dernière moyenne réalisée par le site Real Clear Politics ne crédite plus Clinton que de 2,2 points d'avance, à 47,5% des intentions de vote contre 45,3.
 
Invité mardi sur CNN, le directeur de campagne de Clinton, Robby Mook, s'est demandé pourquoi le directeur du FBI n'avait communiqué aucune information relative à l'enquête que mène l'agence fédérale sur le rôle présumé de la Russie dans la campagne ou sur ses liens avec Trump et ses proches conseillers.
"Si vous vous mettez à diffuser des informations sur des enquêtes concernant des candidats à la présidence, alors vous devez publier tout ce que vous avez sur Donald Trump. Diffusez vos informations sur ses connexions avec les Russes", lui a-t-il enjoint. "Tout ceci est ahurissant, et le directeur Comey doit apporter une réponse", a poursuivi Mook.
 
"LETTRE PLEINE DE SOUS-ENTENDUS ET DÉNUÉE DE FAITS"
Le 11 octobre dernier, avant le rebondissement de cette affaire qui fragilise la candidate démocrate depuis mars 2015, John Podesta, le président de l'équipe Clinton, avait révélé que le FBI enquêtait sur le piratage de ses courriels publiés par le site WikiLeaks. Ajoutant qu'il considérait la Russie à l'origine de cette intrusion, il avait estimé qu'il y avait peut-être collusion avec l'équipe de campagne de Trump.
 
Le New York Times a parallèlement rapporté lundi qu'une enquête était en cours sur le rôle présumé de la Russie dans la campagne présidentielle et tout liens potentiels avec l'équipe Trump mais qu'aucun lien direct n'avait été établi.
 
L'entourage de Clinton continue parallèlement de réclamer au FBI de fournir des détails sur les nouveaux courriels motivant un complément d'enquête, dont on ne sait pas grand chose. Dans sa lettre, Comey écrit qu'ils "semblent pertinents" mais ajoute que "le FBI ne peut pas encore déterminer s'ils sont ou non susceptibles d'être importants".
 
Les démocrates en veulent également à Comey pour la manière dont il a fait part de cette découverte. "Si le directeur Comey était à ce point préoccupé par la manière dont cette information serait traitée et par la réputation du FBI, pourquoi a-t-il dit diffusé cette lettre qui était pleine de sous-entendus et absolument dénuée de faits ?", a déploré Mook.
Le patron du FBI est aussi pris pour cible par le New York Times, dont l'éditorial l'accuse mardi d'avoir envoyé "une lettre brève, impénétrable et susceptible de provoquer un séisme électoral" au terme d'"une décision irréfléchie et irresponsable à couper le souffle".
 
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