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L'immigration, quels coûts et quels bénéfices pour les pays d'accueil?

Samedi 7 Juillet 2018

(Photo Libération)
(Photo Libération)
"Fardeau" ou "aubaine"? L'immigration suscite des interrogations récurrentes dans les pays d'accueil, où intellectuels et responsables politiques se divisent sur son impact économique.

Chômage, croissance, finances publiques... L'évaluation est compliquée, les situations variant fortement selon les territoires d'accueil, l'époque ou le type de migrants (familiaux, économiques, réfugiés).

Mais les économistes s'accordent sur des tendances générales, globalement favorables aux pays hôtes. Tour d'horizon des faits établis et des idées reçues, au moment où la "marche solidaire et citoyenne" de soutien aux migrants arrive samedi à Calais.

Quel impact sur le marché de l'emploi?

Dans un rapport publié en juin, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) soulignait que "la crise des réfugiés a accru les préoccupations de l'opinion publique quant aux avantages supposés des migrations", avec des inquiétudes sur "les salaires ou l'emploi".

Pour Emmanuelle Auriol, de la Toulouse School of Economics, il est cependant "faux" de dire que l'accueil des immigrés "rajoute du chômage". "Les migrants occupent des emplois souvent non pourvus, que ce soit dans la construction, la restauration ou les services à la personne", note-t-elle.

Autre avantage, mis en valeur par le groupe de réflexion BSI Economics: les flux migratoires augmentent la demande en stimulant la consommation, ce qui "crée potentiellement des emplois" dans les autres secteurs.

Reste que l'afflux massif de réfugiés peut avoir un impact à court terme sur le taux de chômage, dans certaines régions et sur certains segments de population.

En 2012, le Migration Advisory Committee (MAC), organisme parapublic du Royaume-Uni, avait ainsi évalué à 160.000 le nombre de Britanniques n'ayant pas trouvé d'emploi dans les cinq années précédentes du fait de la concurrence générée par l'immigration.

Dans une étude publiée le 20 juin, l'OCDE a estimé que le nombre de chômeurs pourrait "augmenter d'environ 6%" d'ici à décembre 2020 en Allemagne, en l'absence de mesures favorisant "l'accès à l'emploi des réfugiés".

Un effet négatif toutefois considéré comme temporaire par nombre d'économistes. "En moyenne, et à long terme, les études convergent pour dire que l'immigration n'a pas d'effet négatif sur l'emploi", insiste Anthony Edo, chercheur au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii).

Quel impact sur la croissance?

"Il n'y a pas de doute, les migrations accroissent le produit intérieur brut" des pays d'accueil, en stimulant la consommation et l'activité, assure Jean-Christophe Dumont, chef du département migrations à l'OCDE.

Dans une étude publiée mi-juin, des chercheurs du CNRS ont eux aussi conclu, à propos du cas spécifique des demandeurs d'asile et sur la base de données issues de 15 pays européens, qu'un afflux de migrants entraînait une hausse du PIB par habitant, évaluée à 0,32% sur deux ans.

"Souvent, les migrants qui arrivent n'ont rien, ils ont besoin de tout", souligne Emmanuelle Auriol. "Leur donner de l'argent revient donc à faire une sorte de plan de relance keynésien".

A moyen et long terme, les immigrés sont aussi plus enclins à se lancer dans les affaires. Selon une étude de la National Venture Capital Association, sur 10.000 immigrés aux Etats-Unis, 62 créent une entreprise, un taux deux fois plus important que pour les natifs.

D'après les économistes du McKinsey Global Institute, les immigrants ont ainsi contribué pour près de 10% du PIB mondial en 2015, alors qu'ils ne représentaient que 3,4% de la population internationale.

Quel impact sur les finances publiques?

L'immigration est souvent perçue comme un facteur aggravant pour les finances publiques, notamment dans des pays comme la France ou l'Italie, lourdement endettés -- l'argument généralement avancé étant que les immigrés perçoivent plus de prestations sociales qu'ils ne cotisent.

Une affirmation qui relève de l'idée reçue, selon Anthony Edo, qui juge l'impact fiscal de l'immigration "globalement neutre". Car si l'Etat doit assurer la protection sociale des migrants, ces derniers sont souvent jeunes, et ils travaillent.

Selon l'OCDE, les étrangers sont ainsi surreprésentés dans les allocataires sociaux dans les premières années qui suivent leur arrivée, mais contribuent ensuite à l'économie, du fait d'une structure d'âge favorable faisant qu'ils pèsent moins sur les retraites.

Tito Boeri, patron de la sécurité sociale italienne, a observé cette semaine que son pays en déclin démographique avait besoin d'immigrés pour payer ses retraites, et recommandé le maintien d'un flux migratoire légal pour assurer l'équilibre du fonds de retraites italien. (AFP)
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 08/07/2018 10:45
Au moins, cet article à un avantage: il reprend toutes les imbécilités que peuvent dire d'émients "experts", qui, devant leur écran, dans leur bureau climatisé, assène des idioties, complètement déconnectées de la réalité, mais qui, pour une certaine "élite", se veut des vérités, puisque ce sont des experts qui le disent!
Mme Emanuelle AURIOL:" les migrants occuppent des emplois non pourvus, que ce soit dans le batiment, la restauration, ou le service à la personne" C'était vrai il y a 50 ans, depuis bien longtemps, ce n'est plus vrai: les français se battent, aujourd'hui, pour occuper un poste de nettoyage (ramassage des ordures), ou dans le bâtiment, ou dans les services à la personne. Ce que dit cette dame est une annerie, complètement déconnectée de la réalité.
Et chacun d'en rajouter: l'inse, l'ocde, ect... en un mot, le mot d'ordre est "VIVE L’IMMIGRATION"!
Ce qui leur manque, à ces "experts", c'est l'expérience du terrain.
Pourquoi, puisque l’immigré est un messie envoyé du ciel, et que l'on devrait accueillir avec tous les honneurs dus à son rang, est il rejeté de partout? On envisage des murs, des camps de concentration, que sai je encore, pour les empêcher de rentrer en Europe: alors, ce sont les politiques qui ne comprennent rien?
Autre avantage, pour cette dame "experte" associée cette fois ci à plusieurs de ses collègues dans sa réflexion "les flux migratoires augmentent la demande en stimulant la consommation, ce qui "crée potentiellement des emplois" dans les autres secteurs. "
C'est bien connu, les migrants venant de l'afrique notamment, arrivent en europe, les poches bourrées de billets, et compte en banque garni à rabord, et la première chose qu'ils font quand ils arrivent, c'est d'acheter une maison ou un appartement, des produits de luxe, ect...!!!!
Dans le domaine de la bétise, la dame sus citée a un concurrent de poids: Monsieur Jean Christophe DUMONT:
"Il n'y a pas de doute, les migrations accroissent le produit intérieur brut".
Tout le monde sait cela, un migrant, quand il arrive, dépense sans compter les salaires faramineux qu'il touche, puisqu'on l'attend les bras ouverts, et les employeurs se battent dans des surenchères folles, pour s'arracher la collaboration d'un migrant qui arrive....
Déjà, si ces "experts" sortaient un peu de leur bureau climatisé et oubliaient un peu leurs écrans et leur statistiques, pour venir faire un tour dans les pays pourvoyeurs d'émigrés, ils comprendraient déjà (peut être) pourquoi un africain quitte famille, village, pays, culture, pour essayer d'aller tenter sa chance ailleurs.
Ensuite, poursuivant la volonté de se rendre utile et de ne plus assèner des idioties au reste du monde, il essaierai de comprendre ce qu'est la vie de l'émigré, qui est arrivé à passer "de l'autre côté" au péril de sa vie souvent. OU EST LE TRAVAIL FABULEUX DONT CES FAMEUX EXPERTS PARLENT, Où est l'argent que l'on distribue à tous les coins des rues en france, en italie, en allemagne? Où est l'invasion promise par ces émigrés dans les magasins, qui veulent consommer et dépenser sans compter l'argent que l'on vient de leur distribuer ???
La vérité est toute autre: lorsque un africain arrive, il n'a pas de papier, pas le droit de travailler, pas le droit au moindre soutien, il peut avec un peu de chance trouver un travail non déclaré payé 75% en moins de ce qu'il serait donné à un travailleur "officiel", il partage une chambre avec quatre de ses corélégionnaires, et le peu qui lui reste d'agent après s'être offert un repas tous les deux jours, il l'envoie à la famille.
VOILA LA TRISTE REALITE.
Lorsque tous ces éminents experts auront trouvé la solution pour transformer un chomeur en consommateur, alors leur vérités deviendront (peut être) crédibles. Pour l'instant, on en est encore bien loin.
D'ailleurs, pourquoi un chercheur ne trouve jamais? tout simplement parce que le jour où il trouve, on a plus besoin de lui!
Maintenant, un bon moyen pour se rapprocher un peu des évangiles de ces "eminents experts" qui se réunissent régulièrement dans les palaces des plus beaux endroits de la planète, pour se pencher sur les raisons de la misère humaine, c'est dans supprimer les trois quarts, car ils ne servent à rien puisqu'ils se trompent tout le temps, et avec les faramineux salaires économisés, contribuer à lutter efficacement contre la corruption, qui est le cancer de l'afrique, qui accule les gens à la pauvreté, et pousse les plus jeunes d'entre eux à tenter leur chance ailleurs, au péril de leur vie: mais que vaut leur vie quand il n'y a plus d'espoir?
Me françois JURAIN

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