François de Rugy, président de l'assemblée nationale
PARIS (Reuters) - Les débats traînent à l'Assemblée nationale sur les textes relatifs à la moralisation de la vie publique du fait notamment de nombreux incidents dus à l'inexpérience de La République en marche, a reconnu mercredi le président de l'institution.
"C'est un peu normal que, dans une période d'installation (...) il y ait du rodage", a concédé sur LCI François de Rugy, qui doit son poste à son soutien à Emmanuel Macron.
"Il y a de nouveaux députés, de nouvelles députées qui sont encore un petit peu en rodage", a-t-il poursuivi en estimant toutefois qu'il existait "une forme de bizutage" de la part d'élus expérimentés visant les vice-présidents de l'Assemblée.
Commencé lundi, l'examen des deux projets de loi sur la moralisation de la vie publique s'est poursuivi mercredi sur un rythme ralenti du fait des nombreux amendements déposés mais aussi des maladresses de vice-présidents de séance. En tout, il restait mercredi matin 750 amendements à examiner.
Ainsi, l'examen de ces textes dont la fin était programmée pour jeudi a été repoussée à vendredi soir voire samedi matin.
Plusieurs élus, notamment de gauche, ont profité de ces cafouillages "pour en rajouter" parfois d'une façon "pas très fair play", comme le reconnaît un élu d'opposition.
Des députés comme Delphine Batho (Nouvelle gauche, ex-PS), André Chassaigne (PC) et même le MoDem Jean-Louis Bourlanges, pourtant allié à La République en marche, ont vivement dénoncé le déroulement des travaux en séance.
Ils protestaient contre le fait qu'ils n'aient pas pu défendre des amendements ou contre la confusion qui a entouré la tenue de scrutins lundi soir et mardi, accusant les vice-présidentes Danielle Brulebois puis Carole Bureau-Bonnard, toutes deux LREM, de ne pas respecter le règlement.
« Ça devient pénible »
Mardi après-midi, à l'issue d'un vote à main levée d'un amendement, la tension est montée d'un cran et une suspension de séance a été demandée.
François de Rugy a dû venir à la rescousse d'une vice-présidente dépassée par les événements et la remplacer au "perchoir" afin de ramener le calme dans l'hémicycle.
"Nous ne sommes pas ici dans une phase d'apprentissage, on fabrique la loi", a alors lancé Philippe Gosselin (LR). "Vraiment ça devient pénible", a dit André Chassaigne (PC).
"La confusion dans laquelle nous travaillons depuis cette nuit et encore aujourd'hui fait que notre Assemblée s'approche assez dangereusement de la ligne qui sépare le respect du principe de clarté et de sincérité du débat de la ligne de l'irrespect", a déclaré Olivier Dussopt (Nouvelle gauche).
Pour le député Les Républicains Guillaume Larrivé, "l'Assemblée nationale est désormais majoritairement composée de clones aussi inexpérimentés que brouillons".
"C'est un spectacle assez triste que donne cette majorité à la fois aux ordres de l'Elysée et incertaine dans son fonctionnement", a dit sur Europe 1 ce proche de Nicolas Sarkozy.
Plusieurs députés expérimentés, appartenant à l'opposition et même à la majorité, partagent cette opinion.
"La République en marche a fait une erreur en faisant élire aux postes de vice-présidents de l'Assemblée et à la présidence des commissions des députés novices, fraîchement élus qui n'ont aucune expérience de la vie parlementaire", assure l'un d'eux.
Et de rappeler les nombreux ratés en séances publiques ou en commission, comme cette nouvelle présidente qui la semaine dernière, oubliant que son micro était toujours ouvert, fustigeait les commissaires de son groupe en termes peu amènes.
"C'est un peu normal que, dans une période d'installation (...) il y ait du rodage", a concédé sur LCI François de Rugy, qui doit son poste à son soutien à Emmanuel Macron.
"Il y a de nouveaux députés, de nouvelles députées qui sont encore un petit peu en rodage", a-t-il poursuivi en estimant toutefois qu'il existait "une forme de bizutage" de la part d'élus expérimentés visant les vice-présidents de l'Assemblée.
Commencé lundi, l'examen des deux projets de loi sur la moralisation de la vie publique s'est poursuivi mercredi sur un rythme ralenti du fait des nombreux amendements déposés mais aussi des maladresses de vice-présidents de séance. En tout, il restait mercredi matin 750 amendements à examiner.
Ainsi, l'examen de ces textes dont la fin était programmée pour jeudi a été repoussée à vendredi soir voire samedi matin.
Plusieurs élus, notamment de gauche, ont profité de ces cafouillages "pour en rajouter" parfois d'une façon "pas très fair play", comme le reconnaît un élu d'opposition.
Des députés comme Delphine Batho (Nouvelle gauche, ex-PS), André Chassaigne (PC) et même le MoDem Jean-Louis Bourlanges, pourtant allié à La République en marche, ont vivement dénoncé le déroulement des travaux en séance.
Ils protestaient contre le fait qu'ils n'aient pas pu défendre des amendements ou contre la confusion qui a entouré la tenue de scrutins lundi soir et mardi, accusant les vice-présidentes Danielle Brulebois puis Carole Bureau-Bonnard, toutes deux LREM, de ne pas respecter le règlement.
« Ça devient pénible »
Mardi après-midi, à l'issue d'un vote à main levée d'un amendement, la tension est montée d'un cran et une suspension de séance a été demandée.
François de Rugy a dû venir à la rescousse d'une vice-présidente dépassée par les événements et la remplacer au "perchoir" afin de ramener le calme dans l'hémicycle.
"Nous ne sommes pas ici dans une phase d'apprentissage, on fabrique la loi", a alors lancé Philippe Gosselin (LR). "Vraiment ça devient pénible", a dit André Chassaigne (PC).
"La confusion dans laquelle nous travaillons depuis cette nuit et encore aujourd'hui fait que notre Assemblée s'approche assez dangereusement de la ligne qui sépare le respect du principe de clarté et de sincérité du débat de la ligne de l'irrespect", a déclaré Olivier Dussopt (Nouvelle gauche).
Pour le député Les Républicains Guillaume Larrivé, "l'Assemblée nationale est désormais majoritairement composée de clones aussi inexpérimentés que brouillons".
"C'est un spectacle assez triste que donne cette majorité à la fois aux ordres de l'Elysée et incertaine dans son fonctionnement", a dit sur Europe 1 ce proche de Nicolas Sarkozy.
Plusieurs députés expérimentés, appartenant à l'opposition et même à la majorité, partagent cette opinion.
"La République en marche a fait une erreur en faisant élire aux postes de vice-présidents de l'Assemblée et à la présidence des commissions des députés novices, fraîchement élus qui n'ont aucune expérience de la vie parlementaire", assure l'un d'eux.
Et de rappeler les nombreux ratés en séances publiques ou en commission, comme cette nouvelle présidente qui la semaine dernière, oubliant que son micro était toujours ouvert, fustigeait les commissaires de son groupe en termes peu amènes.