Le résultat des procédures du comité contre les violences sexuelles et sexistes (CVSS) de LFI n'est "pas encore satisfaisant" et "il faut réfléchir" à les améliorer, estime vendredi Jean-Luc Mélenchon, citant le cas de Taha Bouhafs.
Objet d'un signalement auprès du comité de LFI pour des violences sexuelles supposées, Taha Bouhafs avait vu son investiture aux législatives de juin retirée par LFI. Il est sorti de son silence mardi pour reprocher au parti de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations. Ses avocats ont dénoncé jeudi une procédure "hors du droit" menée par le CVSS de LFI.
Le parti s'est défendu en expliquant ne pas pouvoir lui transmettre "les informations envoyées à la cellule", ni organiser une confrontation, au nom de "la volonté d'anonymat des plaignantes", tout en soulignant que M. Bouhafs "pourra être entendu" par ses instances.
"La situation actuelle n'est pas satisfaisante. On ne peut se laver les mains d'aucun aspect du résultat humain que ça donne", souligne le leader de LFI dans un entretien à Libération.
"Le système lui-même est à la recherche de son point d'équilibre. Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire mais nous l'assumons. Mais ça ne peut suffire", ajoute-t-il.
"On doit pouvoir dire à la personne qui s'est plainte +je te crois+ et prendre les mesures nécessaires. Et tenir compte, à l'autre bout, d'un jeune homme de 25 ans qui demande de pouvoir présenter sa défense quand il est condamné à vie à l'infamie" et "ne sait pas de quoi il est accusé", développe-t-il.
Donc "nous devons maintenant réfléchir de nouveau. Comment être pour le droit à la défense, le droit au contradictoire et, nous-mêmes dans certaines circonstances, même avec des motifs légitimes et impérieux, faire le contraire", interroge-t-il, soulignant: "Je ne connais pas la réponse".
Jean-Luc Mélenchon réaffirme aussi que le président LFI de la commission des Finances Eric Coquerel, visé par une plainte pour harcèlement sexuel, "n'est coupable de rien du tout" et "fait l'objet d'une rumeur et d'une opération politique".
Sur Public Sénat, la députée insoumise Danielle Simonnet s'est dit pour sa part "très fière" de la façon dont a été gérée l'affaire Taha Bouhafs, et a jugé qu'en ce qui concerne Eric Coquerel, "on est sur des comportements inappropriés", et que "le principe de base c'est de croire la parole des victimes".
Mais elle insiste sur la nécessité de "comprendre la graduation dans les problématiques de violences sexistes et sexuelles". "On ne met pas dans la même case ce qui relève de comportements inappropriés et qui, dans un parti, un mouvement, doit être traité avec sérieux, avec un délit (agression sexuelle, crime..)", ajoute-t-elle.
Interrogé par ailleurs sur l'alliance de la gauche Nupes, Jean-Luc Mélenchon se félicite que sa constitution a permis de "dénouer une crise qui durait à gauche depuis une génération", et que "désormais, il en coûtera très cher de descendre du train". "Cela vaut pour tout le monde. Y compris pour nous Insoumis".
Il espère que les partenaires LFI, PS, EELV et PCF se mettront "d'accord pour des actions communes de masse comme une marche au mois de septembre pour le pouvoir d'achat".
Objet d'un signalement auprès du comité de LFI pour des violences sexuelles supposées, Taha Bouhafs avait vu son investiture aux législatives de juin retirée par LFI. Il est sorti de son silence mardi pour reprocher au parti de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations. Ses avocats ont dénoncé jeudi une procédure "hors du droit" menée par le CVSS de LFI.
Le parti s'est défendu en expliquant ne pas pouvoir lui transmettre "les informations envoyées à la cellule", ni organiser une confrontation, au nom de "la volonté d'anonymat des plaignantes", tout en soulignant que M. Bouhafs "pourra être entendu" par ses instances.
"La situation actuelle n'est pas satisfaisante. On ne peut se laver les mains d'aucun aspect du résultat humain que ça donne", souligne le leader de LFI dans un entretien à Libération.
"Le système lui-même est à la recherche de son point d'équilibre. Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire mais nous l'assumons. Mais ça ne peut suffire", ajoute-t-il.
"On doit pouvoir dire à la personne qui s'est plainte +je te crois+ et prendre les mesures nécessaires. Et tenir compte, à l'autre bout, d'un jeune homme de 25 ans qui demande de pouvoir présenter sa défense quand il est condamné à vie à l'infamie" et "ne sait pas de quoi il est accusé", développe-t-il.
Donc "nous devons maintenant réfléchir de nouveau. Comment être pour le droit à la défense, le droit au contradictoire et, nous-mêmes dans certaines circonstances, même avec des motifs légitimes et impérieux, faire le contraire", interroge-t-il, soulignant: "Je ne connais pas la réponse".
Jean-Luc Mélenchon réaffirme aussi que le président LFI de la commission des Finances Eric Coquerel, visé par une plainte pour harcèlement sexuel, "n'est coupable de rien du tout" et "fait l'objet d'une rumeur et d'une opération politique".
Sur Public Sénat, la députée insoumise Danielle Simonnet s'est dit pour sa part "très fière" de la façon dont a été gérée l'affaire Taha Bouhafs, et a jugé qu'en ce qui concerne Eric Coquerel, "on est sur des comportements inappropriés", et que "le principe de base c'est de croire la parole des victimes".
Mais elle insiste sur la nécessité de "comprendre la graduation dans les problématiques de violences sexistes et sexuelles". "On ne met pas dans la même case ce qui relève de comportements inappropriés et qui, dans un parti, un mouvement, doit être traité avec sérieux, avec un délit (agression sexuelle, crime..)", ajoute-t-elle.
Interrogé par ailleurs sur l'alliance de la gauche Nupes, Jean-Luc Mélenchon se félicite que sa constitution a permis de "dénouer une crise qui durait à gauche depuis une génération", et que "désormais, il en coûtera très cher de descendre du train". "Cela vaut pour tout le monde. Y compris pour nous Insoumis".
Il espère que les partenaires LFI, PS, EELV et PCF se mettront "d'accord pour des actions communes de masse comme une marche au mois de septembre pour le pouvoir d'achat".