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La CGT dénonce un projet caché sur les réformes sociales

Jeudi 8 Juin 2017

PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé jeudi un programme caché sur les réformes sociales que le gouvernement attendrait de dévoiler après les élections législatives.
 
"Il ne veut pas être précis", a déclaré Philippe Martinez dans une interview publiée dans le Parisien, en parlant du gouvernement. "Lors de la conférence de presse mardi, les interventions du Premier ministre et de la ministre du Travail étaient creuses. Ça donne l'impression qu'ils en diront plus après les élections."
 
Edouard Philippe et Muriel Pénicaud ont présenté mardi les grandes lignes des six réformes qu'ils souhaitaient mettre en place dans les prochains mois.
 
Outre la refonte du droit du travail, ils comptent s'attaquer à l'assurance chômage, à la formation professionnelle, à l'apprentissage et aux retraites.
 
Pour le syndicaliste, un tel programme ne peut pas se discuter en quelques rencontres avec chacun des partenaires sociaux.
 
"On nous annonce presque 50 rencontres. Certes, mais toutes organisations confondues ! Pour la CGT, ce sera seulement trois réunions de deux heures sur les trois thèmes", a-t-il dit.
 
"Sur un sujet aussi vaste que le Code du travail, ça n'a pas de sens. Ce qui nous fait dire que le gouvernement avance masqué, au moins jusqu'à dimanche."
 
Ses inquiétudes se manifestent alors que deux quotidiens, le Parisien et Libération, ont annoncé tour à tour, lundi et mercredi, avoir mis la main sur le "véritable programme" du Premier ministre avec des réformes susceptibles de hérisser les syndicats.
 
L'exécutif a démenti ces documents, assurant, dans le cas de l'article de Libération, qu'il s'agissait seulement d'une note de service du ministère du Travail et non de la base légale sur laquelle reposait son programme.
 
Philippe Martinez se dit particulièrement soucieux de "l'inversion de la hiérarchie des normes", qui donnerait davantage d'importance aux accords d'entreprise par rapport aux accords de branche ou aux ententes nationales.
 
Il explique qu'avec une telle mesure, les "patrons pourront (...) changer les règles d'un CDI. Et en même temps assouplir celles du CDD en modifiant le nombre de renouvellements possibles."
 
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a toutefois assuré jeudi dans une interview aux Echos, que le contrat a durée indéterminée resterait la norme, et qu'il n'y avait pas de "projet caché".
 
Philippe Martinez a promis des mobilisations. "Si des mesures explosives apparaissent (...) La mobilisation est d'actualité. Quand, comment, sous quelle forme ? On ne sait pas encore", a-t-il dit.
 
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