Les dirigeants des États ouest-africains ont réclamé la libération du président Alpha Condé mais n’ont pas imposé de sanctions économiques à la Guinée.
Les dirigeants des États ouest-africains ont suspendu la Guinée de leur organisation régionale à la suite du coup d’État militaire de dimanche, mais se sont gardés de mesures économiques en attendant l’envoi d’une mission diplomatique, a annoncé un ministre participant à leur sommet mercredi.
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont tenu mercredi après-midi un sommet virtuel sur ce que le chef de l’État ghanéen Nano Akufo-Addo, s’exprimant en ouverture au titre de la présidence tournante de l’organisation, a qualifié de «violation claire de notre charte sur la bonne gouvernance».
La Cédéao n’avait pas publié son communiqué en fin d’après-midi. Mais elle a pris une première sanction politique en suspendant la Guinée «de toutes ses instances de décision», a dit à des journalistes à Ouagadougou le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, au sortir de la visioconférence.
Les dirigeants ont «exigé le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé», déposé par les putschistes dimanche, sa «libération immédiate» ainsi que celle de toutes les personnes interpellées, a-t-il ajouté.
Une mission dépêchée en Guinée
Ils réclament, «très rapidement», un retour à l’ordre constitutionnel, a-t-il dit. Il n’a pas évoqué de sanction économique. Une «mission de haut niveau» sera dépêchée jeudi en Guinée et la Cédéao réexaminera ensuite ses positions, a-t-il déclaré. La Cédéao se retrouvait un an après dans une situation comparable à celle qu’elle a connue avec le putsch d’août 2020 au Mali voisin.
Elle avait alors suspendu le Mali de l’organisation, mais aussi pris des sanctions économiques, comme l’arrêt des échanges commerciaux hors produits de première nécessité, et la fermeture des frontières. Ces sanctions avaient été levées à la suite de l’engagement des militaires maliens sur la voie d’une transition de 18 mois maximum pour rendre le pouvoir à des dirigeants civils issus d’élections.
Dès dimanche, la Cédéao avait brandi la menace de sanctions, sans en préciser la nature éventuelle. Comme un an plus tôt, la Cédéao était amenée à se prononcer alors que les militaires emmenés par le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, peuvent se prévaloir d’une certaine popularité, comme en attestent les manifestations de sympathie dans différents quartiers de Conakry, encore alimentée par la libération mardi soir d’un premier groupe de dizaines d’opposants au régime déchu.
Aucun décès lié au putsch n’a été rapporté officiellement. Mais des médias guinéens ont fait état d’une dizaine à une vingtaine de morts dans les rangs de la garde présidentielle, des informations invérifiables faute d’accès aux hôpitaux. (AFP)
Les dirigeants des États ouest-africains ont suspendu la Guinée de leur organisation régionale à la suite du coup d’État militaire de dimanche, mais se sont gardés de mesures économiques en attendant l’envoi d’une mission diplomatique, a annoncé un ministre participant à leur sommet mercredi.
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont tenu mercredi après-midi un sommet virtuel sur ce que le chef de l’État ghanéen Nano Akufo-Addo, s’exprimant en ouverture au titre de la présidence tournante de l’organisation, a qualifié de «violation claire de notre charte sur la bonne gouvernance».
La Cédéao n’avait pas publié son communiqué en fin d’après-midi. Mais elle a pris une première sanction politique en suspendant la Guinée «de toutes ses instances de décision», a dit à des journalistes à Ouagadougou le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, au sortir de la visioconférence.
Les dirigeants ont «exigé le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé», déposé par les putschistes dimanche, sa «libération immédiate» ainsi que celle de toutes les personnes interpellées, a-t-il ajouté.
Une mission dépêchée en Guinée
Ils réclament, «très rapidement», un retour à l’ordre constitutionnel, a-t-il dit. Il n’a pas évoqué de sanction économique. Une «mission de haut niveau» sera dépêchée jeudi en Guinée et la Cédéao réexaminera ensuite ses positions, a-t-il déclaré. La Cédéao se retrouvait un an après dans une situation comparable à celle qu’elle a connue avec le putsch d’août 2020 au Mali voisin.
Elle avait alors suspendu le Mali de l’organisation, mais aussi pris des sanctions économiques, comme l’arrêt des échanges commerciaux hors produits de première nécessité, et la fermeture des frontières. Ces sanctions avaient été levées à la suite de l’engagement des militaires maliens sur la voie d’une transition de 18 mois maximum pour rendre le pouvoir à des dirigeants civils issus d’élections.
Dès dimanche, la Cédéao avait brandi la menace de sanctions, sans en préciser la nature éventuelle. Comme un an plus tôt, la Cédéao était amenée à se prononcer alors que les militaires emmenés par le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, peuvent se prévaloir d’une certaine popularité, comme en attestent les manifestations de sympathie dans différents quartiers de Conakry, encore alimentée par la libération mardi soir d’un premier groupe de dizaines d’opposants au régime déchu.
Aucun décès lié au putsch n’a été rapporté officiellement. Mais des médias guinéens ont fait état d’une dizaine à une vingtaine de morts dans les rangs de la garde présidentielle, des informations invérifiables faute d’accès aux hôpitaux. (AFP)