La France demande au Conseil de sécurité de contribuer à la logistique et aux opérations de la Force antijihadistes G5-Sahel sans frais pour l'ONU, dans un projet de résolution distribué à ses 14 partenaires et obtenu jeudi par l'AFP.
Dans ce texte, qui pourrait être mis au vote la semaine prochaine, Paris demande au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de conclure "au plus vite" un "accord technique entre l'ONU et les Etats du G5-Sahel pour fournir un soutien logistique et opérationnel via la Minusma" à cette nouvelle unité militaire africaine.
Créée à l'initiative de Paris, la Force transfrontalière G5-Sahel (Niger, Mali, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso) qui vient d'effectuer ses premières missions, doit comprendre à terme 5.000 hommes. La Minusma, force de paix de l'ONU déployée au Mali, compte quelque 10.000 Casques bleus.
A l'appui de sa demande d'une contribution onusienne, la France souligne dans son projet que "les activités d'organisations criminelles et terroristes dans la région du Sahel constituent une menace à la paix et la sécurité internationales".
Pour vaincre les fortes réticences des Etats-Unis à toute implication de l'ONU dans la nouvelle force africaine alors que Washington cherche à réduire les dépenses de l'organisation internationale, Paris souligne que sa demande d'aide ne coûtera rien aux Nations unies. Et elle sera "temporaire", le temps que la Force G5-Sahel soit autonome, est-il précisé.
Cette contribution logistique et opérationnelle, uniquement lorsque la Force G5-Sahel se trouvera sur le territoire malien, "fera l'objet d'une compensation financière totale pour les Nations unies", souligne aussi le projet de résolution.
- Carburant et eau -
Le futur "accord technique" vise à fournir aux unités de la Force G5-Sahel du carburant, de l'eau et des rations alimentaires ainsi qu'une aide matérielle et technique lors d'opérations au Mali, indique le texte.
Cette contribution n'interviendra qu'à condition qu'elle ne porte pas préjudice à la mission des Casques bleus, ajoute la France dans son projet.
Le texte fait valoir que les deux forces ont le "potentiel" de participer ensemble "à la restauration de la paix et la stabilité au Mali et dans la région du Sahel". Ce peut être "un modèle" d'une articulation efficace entre une opération de paix et une mission militaire africaine, estime le document, en appelant les deux forces au meilleur partage d'informations possible, notamment dans le domaine du renseignement.
Ce projet de résolution survient alors que le président français Emmanuel Macron vient de convoquer une réunion internationale le 13 décembre à Paris afin "d'accélérer le déploiement" de la Force G5-Sahel qui "n'avance pas assez vite". Il intervient aussi alors que son financement n'est pas assuré: "C'est 250 millions d'euros pour que ca démarre bien, 400 millions lorsqu'on sera à plein exercice" au printemps, avait dit en octobre le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
A ce jour, l'Union européenne a promis 50 millions d'euros, la France 8 millions (surtout en matériels), et chacun des cinq pays fondateurs 10 millions. Les Etats-Unis ont promis aux membres fondateurs une aide bilatérale de 60 millions de dollars. L'Arabie saoudite s'est enfin engagée pour 100 millions de dollars, selon une source diplomatique française.
Dans ce texte, qui pourrait être mis au vote la semaine prochaine, Paris demande au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de conclure "au plus vite" un "accord technique entre l'ONU et les Etats du G5-Sahel pour fournir un soutien logistique et opérationnel via la Minusma" à cette nouvelle unité militaire africaine.
Créée à l'initiative de Paris, la Force transfrontalière G5-Sahel (Niger, Mali, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso) qui vient d'effectuer ses premières missions, doit comprendre à terme 5.000 hommes. La Minusma, force de paix de l'ONU déployée au Mali, compte quelque 10.000 Casques bleus.
A l'appui de sa demande d'une contribution onusienne, la France souligne dans son projet que "les activités d'organisations criminelles et terroristes dans la région du Sahel constituent une menace à la paix et la sécurité internationales".
Pour vaincre les fortes réticences des Etats-Unis à toute implication de l'ONU dans la nouvelle force africaine alors que Washington cherche à réduire les dépenses de l'organisation internationale, Paris souligne que sa demande d'aide ne coûtera rien aux Nations unies. Et elle sera "temporaire", le temps que la Force G5-Sahel soit autonome, est-il précisé.
Cette contribution logistique et opérationnelle, uniquement lorsque la Force G5-Sahel se trouvera sur le territoire malien, "fera l'objet d'une compensation financière totale pour les Nations unies", souligne aussi le projet de résolution.
- Carburant et eau -
Le futur "accord technique" vise à fournir aux unités de la Force G5-Sahel du carburant, de l'eau et des rations alimentaires ainsi qu'une aide matérielle et technique lors d'opérations au Mali, indique le texte.
Cette contribution n'interviendra qu'à condition qu'elle ne porte pas préjudice à la mission des Casques bleus, ajoute la France dans son projet.
Le texte fait valoir que les deux forces ont le "potentiel" de participer ensemble "à la restauration de la paix et la stabilité au Mali et dans la région du Sahel". Ce peut être "un modèle" d'une articulation efficace entre une opération de paix et une mission militaire africaine, estime le document, en appelant les deux forces au meilleur partage d'informations possible, notamment dans le domaine du renseignement.
Ce projet de résolution survient alors que le président français Emmanuel Macron vient de convoquer une réunion internationale le 13 décembre à Paris afin "d'accélérer le déploiement" de la Force G5-Sahel qui "n'avance pas assez vite". Il intervient aussi alors que son financement n'est pas assuré: "C'est 250 millions d'euros pour que ca démarre bien, 400 millions lorsqu'on sera à plein exercice" au printemps, avait dit en octobre le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
A ce jour, l'Union européenne a promis 50 millions d'euros, la France 8 millions (surtout en matériels), et chacun des cinq pays fondateurs 10 millions. Les Etats-Unis ont promis aux membres fondateurs une aide bilatérale de 60 millions de dollars. L'Arabie saoudite s'est enfin engagée pour 100 millions de dollars, selon une source diplomatique française.