PARIS (Reuters) - Le groupe La République en marche (LREM), qui dispose de la majorité absolue à l'Assemblée, s'est taillé la part du lion dans les postes de responsabilité au Palais-Bourbon en s'attribuant jeudi six présidences de commissions sur huit.
Son allié du MoDem récupère de surcroît celle des Affaires étrangères avec l'élection de Marielle de Sarnez, ne laissant à l'opposition que celle de la commission des Finances.
Le groupe LREM, qui a placé l'un des siens, François de Rugy, à la présidence de l'Assemblée, a également favorisé l'élection mercredi du "constructif" Les Républicains Thierry Solère au poste de troisième questeur.
Une tradition datant de 1973 veut que les deux premiers questeurs appartiennent à la majorité et le troisième à un membre de l'opposition.
Alors qu'Eric Ciotti, un LR partisan d'une opposition frontale à la majorité, devait occuper ce poste, Thierry Solère s'est fait élire avec les voix du groupe LREM, expliquant que son groupe se situait dans une opposition "constructive".
Cela a provoqué une vive réaction du groupe LR qui a imposé une série de suspensions de séance et son refus de siéger au sein du bureau de l'Assemblée. Le groupe LR estime que Thierry Solère "n'appartient pas à l'opposition" et ne peut donc être ce troisième questeur.
LES "CONSTRUCTIFS" DIVISES
Les UDI du groupe "constructif" n'ont pas non plus apprécié cette candidature annoncée au dernier moment. "Nous n'étions pas au courant. C'est scandaleux. Nous allons en discuter lundi. Nous sommes sur des plaques tectoniques qui bougent", a dit Philippe Vigier, ancien président du groupe UDI.
LR, le principal groupe d'opposition qui compte cent élus, pourrait rentrer dans le rang, un accord scellé dans la nuit de mercredi à jeudi ayant été respecté mercredi pour l'élection d'Eric Woerth (LR) à la tête de la commission des Finances.
Afin de faciliter l'élection d'Eric Woerth, acquise à la majorité relative au troisième tour de scrutin, les groupes LREM et MoDem n'ont pas participé au scrutin.
Le candidat LR a dû affronter trois autres candidats, le constructif UDI Charles de Courson, le LFI Eric Coquerel et la Nouvelle gauche Valérie Rabault, une socialiste.
Le groupe LR a exprimé son mécontentement à propos de la composition des bureaux des différentes commissions, ses candidats n'ayant pas été élus à des postes de secrétaires.
Son président, Christian Jacob, a toutefois annoncé que son groupe ne boycotterait pas le Congrès du Parlement convoqué lundi à Versailles par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, au contraire de ce qu'a annoncé l'UDI Jean-Christophe Lagarde.
"On n'est pas dans une attitude de blocage de quoi que ce soit", a dit Christian Jacob dans les couloirs de l'Assemblée.
"Nous participerons à tous les débats, on fera nos propositions, on fera notre travail de parlementaire mais l'exécutif de cette assemblée ne peut pas être entre les mains d'un seul parti. Ce n'est pas possible", a-t-il déclaré.
"Je fais confiance au président de la République, au président de notre assemblée pour trouver les solutions de façon à ce que l'opposition soit respectée", a-t-il ajouté.
Son allié du MoDem récupère de surcroît celle des Affaires étrangères avec l'élection de Marielle de Sarnez, ne laissant à l'opposition que celle de la commission des Finances.
Le groupe LREM, qui a placé l'un des siens, François de Rugy, à la présidence de l'Assemblée, a également favorisé l'élection mercredi du "constructif" Les Républicains Thierry Solère au poste de troisième questeur.
Une tradition datant de 1973 veut que les deux premiers questeurs appartiennent à la majorité et le troisième à un membre de l'opposition.
Alors qu'Eric Ciotti, un LR partisan d'une opposition frontale à la majorité, devait occuper ce poste, Thierry Solère s'est fait élire avec les voix du groupe LREM, expliquant que son groupe se situait dans une opposition "constructive".
Cela a provoqué une vive réaction du groupe LR qui a imposé une série de suspensions de séance et son refus de siéger au sein du bureau de l'Assemblée. Le groupe LR estime que Thierry Solère "n'appartient pas à l'opposition" et ne peut donc être ce troisième questeur.
LES "CONSTRUCTIFS" DIVISES
Les UDI du groupe "constructif" n'ont pas non plus apprécié cette candidature annoncée au dernier moment. "Nous n'étions pas au courant. C'est scandaleux. Nous allons en discuter lundi. Nous sommes sur des plaques tectoniques qui bougent", a dit Philippe Vigier, ancien président du groupe UDI.
LR, le principal groupe d'opposition qui compte cent élus, pourrait rentrer dans le rang, un accord scellé dans la nuit de mercredi à jeudi ayant été respecté mercredi pour l'élection d'Eric Woerth (LR) à la tête de la commission des Finances.
Afin de faciliter l'élection d'Eric Woerth, acquise à la majorité relative au troisième tour de scrutin, les groupes LREM et MoDem n'ont pas participé au scrutin.
Le candidat LR a dû affronter trois autres candidats, le constructif UDI Charles de Courson, le LFI Eric Coquerel et la Nouvelle gauche Valérie Rabault, une socialiste.
Le groupe LR a exprimé son mécontentement à propos de la composition des bureaux des différentes commissions, ses candidats n'ayant pas été élus à des postes de secrétaires.
Son président, Christian Jacob, a toutefois annoncé que son groupe ne boycotterait pas le Congrès du Parlement convoqué lundi à Versailles par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, au contraire de ce qu'a annoncé l'UDI Jean-Christophe Lagarde.
"On n'est pas dans une attitude de blocage de quoi que ce soit", a dit Christian Jacob dans les couloirs de l'Assemblée.
"Nous participerons à tous les débats, on fera nos propositions, on fera notre travail de parlementaire mais l'exécutif de cette assemblée ne peut pas être entre les mains d'un seul parti. Ce n'est pas possible", a-t-il déclaré.
"Je fais confiance au président de la République, au président de notre assemblée pour trouver les solutions de façon à ce que l'opposition soit respectée", a-t-il ajouté.