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La contre-offensive russe dans la région de Koursk a été arrêtée, selon l'armée ukrainienne

Mercredi 18 Septembre 2024

L'armée ukrainienne a affirmé mercredi avoir stoppé la contre-offensive russe dans les zones de la région de Koursk qu'elle contrôle, précisant que "plusieurs milliers" de civils russes se trouvaient encore sur ces territoires.

 

L'incursion ukrainienne qui a pris l'armée russe par surprise en août après deux ans et demi d'invasion est la première d'une armée étrangère en Russie depuis la Seconde guerre mondiale, et constitue un camouflet pour Vladimir Poutine. Kiev contrôlerait quelque 1.000 km2 et une centaine de localités.

 

Mi-septembre la Russie a lancé une contre-offensive et revendiqué des avancées, mais selon Kiev l'opération a été stoppée.

 

Les Russes "ont tenté d'attaquer par les flancs mais ils ont été stoppés, la situation s'est stabilisée et aujourd'hui tout est sous contrôle", a déclaré à l'AFP le porte-parole du commandement régional ukrainien, Oleksiï Dmytrachkivsky.

 

"Ils ont remporté quelques succès mineurs, mais ce succès s'est maintenant transformé en un quasi-encerclement pour eux", a-t-il encore affirmé, "Les Russes sont entrés dans une localité. Ils ont commencé à se battre pour une autre localité, mais c'est tout".

 

Pour autant, la contre-offensive russe n'a pas encore échoué, et Moscou affirme avoir lancé de nouvelles attaques pour reprendre le territoire perdu.

 

"L'opération russe dans la région de Koursk est toujours en cours, il est donc trop tôt pour dire qu'elle a complètement échoué", a d'ailleurs nuancé auprès de l'AFP un haut responsable ukrainien sous le couvert de l'anonymat.

 

- Des milliers de civils russes -

 

Le porte-parole Dmytrachkivsky a en outre dit que "plusieurs milliers" de civils russes se trouvaient toujours dans le territoire contrôlée par les Ukrainiens.

 

Il s'agit surtout de personnes âgées, mais il y a aussi des enfants, a-t-il précisé, ajoutant qu'une femme avait accouché d'un garçon "en bonne santé" dans ce territoire.

 

M. Dmytrachkivsky a aussi accusé l'armée russe de lancer des frappes aériennes, notamment à l'aide de bombes planantes, contre son propre territoire dans la zone contrôlée par les troupes ukrainiennes.

 

Au moins "23 civils tués" ont été tués dans ces frappes depuis la fin août, a-t-il affirmé.

L'AFP n'est pas en mesure de confirmer la véracité de ces propos.

 

Le porte-parole a nié toute allégation de mauvais traitement de civils par des militaires ukrainiens.

 

"Ils reçoivent de l'eau, de la nourriture, du pain, les militaires ne les offensent pas", a-t-il soutenu précisant que les magasins et pharmacies ne fonctionnaient pas.

 

Dans un communiqué, l'armée russe a assuré mercredi être à l'offensive dans certaines zones de la région de Koursk, et repousser des attaques ukrainiennes dans d'autres.

 

- Dépôt d'armes russe "détruit" -

 

Plus tôt dans la journée, l'Ukraine a aussi affirmé avoir détruit un entrepôt contenant des missiles balistiques, bombes aériennes et des munitions d'artillerie dans l'ouest de la Russie.

 

Dans la nuit de mardi à mercredi, des drones ont "littéralement détruit" le dépôt situé dans la région russe de Tver, à Toropets, à environ 400 km au nord-ouest de Moscou, a déclaré à l'AFP une source des services de sécurité ukrainiens (SBU).

 

Des vidéos, publiées sur les réseaux sociaux et par des médias russes et ukrainiens, montrent une succession d'impressionnantes explosions et un immense panache de fumée. L'AFP n’était pas en mesure de confirmer leur authenticité dans l'immédiat, alors que les autorités russes ont reconnu un incendie dû à une attaque de drones, mais n'ont pas confirmé la cible.

 

Les autorités régionales de Tver ont fait état d'une "attaque de drones massive" annonçant sur Telegram qu'un "incendie (était) en cours d'extinction à l'endroit où sont tombés les débris d'un drone" à Toropets, sans mentionner le dépôt d'armements.

 

Le gouverneur de la région de Tver, Igor Roudenia, a ordonné une "évacuation partielle de la population", avant d'autoriser quelques heures plus tard, les habitants à retourner chez eux.

 

Le ministère russe de la Santé a fait état de 13 personnes hospitalisées à la suite de cette attaque, assurant que leurs jours n'étaient pas en danger.

 

Quotidiennement dévastée par des bombardements russes, l'Ukraine mène régulièrement des frappes de drones en Russie, touchant parfois des cibles très éloignées de ses frontières.

 

L'armée russe a annoncé mercredi avoir détruit dans la nuit 54 drones ukrainiens, dont la moitié au-dessus de la région russe de Koursk. Dans la région de Belgorod, quatre personnes ont été blessées et hospitalisées à la suite d'une attaque de drone, selon le gouverneur. [AFP]

 
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