En vérité, il y a actuellement, une absence ou perte de repères pour tous les partis politiques du Sénégal. Ce qui a conduit notre pays dans cette situation lamentable et malheureuse, qui fait que la politique, comme l’homme politique en général, est dégradée et dévaluée au bas de l’échelle par une bonne partie de la population. Et pourtant, elle est incontournable dans la vie des sociétés humaines et organisations. Oui, parce que l’essence comme le but fondamental ou la quintessence de la politique sont actuellement faussés et royalement ignorés au Sénégal.
Ainsi, il n’y a plus de source idéologique d’inspiration politique pour les familles politiques présentes sur la scène au Sénégal. Et, on peut le dire sans risque de se tromper ni d’être démenti, que presque tous, à la place de la politique dans le vrai sens du terme, font de la débrouillardise ( manam taxaalé ). Et, pour s’en sortir, certains, comme les fins hâbleurs, s’appuient sur leur éloquence pour trompeur leur monde et d’autres usent de leur ruse de jombor.
Les partis de gauche ont, effectivement, perdu aussi leurs repères, lorsqu’ils ont abandonné les fondamentaux qui les caractérisaient, faisaient leur force et différence avec les autres, par conséquent leur identité remarquable. L’une de leur mission fondamentale, parmi tant d’autres, était de se constituer comme un détachement de forces politiques progressistes au service des masses populaires déshéritées, en participant aux côtés des travailleurs pour appuyer toutes les justes luttes.
Une telle mission n’est plus assumée ni assurée par les partis et syndicats de gauche, sinon, elle ne l’est que théoriquement. Et, parmi ces fondamentaux, on peut citer particulièrement : la discipline de fer, la franche camaraderie qui renforce l’unité du parti, le centralisme démocratique, (qui à vrai dire, était plus centraliste que démocratique, mais utile dans certaine situation) ; la solidarité entre camarades dans les épreuves difficiles, par exemple, un pour tous et tous pour un.
Ensuite, on trouvait à leur tête des leaders à la hauteur de leurs tâches, qui étaient humbles, respectueux et désintéressés des questions matérielles, d’argent et de luxe. En outre, ils furent des guide clairvoyants et charismatiques avec une oreille attentive à l’écoute de tout le monde, sans parti pris d’aucune sorte, ils tranchaient juste les questions, par consensus ou au mieux, à la place de votes, ils étaient ainsi, loin de ces chefs suffisants, dirigistes et à la pensée unique, caractéristiques propres aux partis libéraux de chez nous. Suivez mon regard. A cela, s’ajoutait une formation, idéologique et politique, très solide des militants, en vue de disposer d’assez de cadres à tous les niveaux, aptes à assurer la relève pour le futur, etc.
Moralité : la gauche sénégalaise, il est vrai, renferme d’une part, beaucoup d’individualités fortement attachées aux valeurs de la gauche, mais qui sont hors des partis politiques organisés, d’autre part, elle a perdu les partis, qui ne sont plus à la hauteur de gérer convenablement et à la satisfaction des ambitions légitimes de tous ces éléments qui se réclament des idées et valeurs de la gauche et qui sont essaimés à travers notre pays. Sans exagérer ni vouloir sous-estimer ce qui se fait présentement par les partis dits de gauche, il ne faut pas se voiler la face, ces derniers sont hors du champ ou passent à côté, des véritables préoccupations des masses populaires qui souffrent, des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la CNRI.
En vérité, la plupart de ces partis ont servi hier le régime socialiste et de 2000 jusqu’à présent, ils sont au service des libéraux, par conséquent, ils ont été plus au service de ces deux régimes à des degrés divers, qu’à servir la cause et les objectifs de la gauche, leur famille politique. On peut dire, sans risque d’être dément, que ces partis désertent parfois, leur propre terrain de lutte au profit des ceux d’en face, en leur servant d’escaliers consciemment ou inconsciemment.
De telles erreurs, leur ont coûté effectivement, des pertes énormes d’adhésions, de sympathies, d’affections et des départs de beaucoup de militants, par voie de conséquence une baisse considérable en voix électorales. Et, comme dit l’adage wolof : « ku wacc sa end end bo dem fek fa borom » Il est, franchement inexplicable, inacceptable, inadmissible et paradoxale, que les partis de gauche, dans leur écrasante majorité refusent ou dédaignent de se coaliser entre eux, en formant un bloc compacte et homogène, composé que d’éléments convaincus de la gauche.
Un bloc dans lequel ils pourraient associer et mutualiser leurs fores afin d’aller ensemble sous leur propre bannière, la gauche ; au lieu d’accepter, par contre, facilement, j’allais dire docilement, de se mettre derrière ou sous la direction des socialistes hier et aujourd’hui, des libéraux, pour la participation à toute sorte d’élections. Mais, une telle frilosité, ne signifierait-elle pas, un manque de confiance au sein de la gauche ?
Bizarrement, les quelques occasions pertinentes et favorables à leur regroupement ou union, qui leur ont été offertes, pour vraiment aller ensemble, ils les ont rejetées, pour des raisons obscures dont ils sont, à ce jour, incapables de dire le pourquoi. Je veux nommer les Assises nationales d’abord, ainsi que la Confédération démocratique pour le socialisme (CDS) leur dernier espoir, qui était à leur portée. Un cadre qui, logiquement, si ses initiateurs étaient cohérents et conséquents avec eux-mêmes, devait servir de test pour une coalition électorale de la gauche, pour toutes les élections survenues après sa création.
Mais hélas ! Malheureusement, tel ne fut pas le cas. Là aussi, ce que l’on peut noter ou déduire de leur attitude incompréhensible, c’est leur absence de confiance manifeste, aux organisations qu’ils créent et dirigent eux-mêmes. Aujourd’hui, la CDS se révèle incontestablement inutile, parce qu’elle est paralysée et incapable de jouer le rôle qui lui était véritablement dévolu, c’est-à-dire de pouvoir sortir les partis de gauche de leur isolement, morosité ou traumatisme, qui font d’eux des politiciens insignifiants ou d’éternels handicapés à pouvoir élire leurs propres militants.
Mais dans le cas de la CDS, dans une large mesure, c’était prévisible dès sa naissance, car, le ver était déjà dans le fruit. En effet, la CDS est née avec un handicap congénital majeur dû à un mélange de genres incompatibles donc, de l’incohérence et de contradictions. Au départ, l’idée initiale ou le projet, c’était la création d’une organisation qui ne regrouperait que des partis de gauche et les autres individualités non organisées dans les partis. Mais à l’assemblée constitutive, il y avait la présence d’autres courants politiques, autres que ceux de la gauche.
Ces derniers, ont pesé fortement de leur poids pour dévier l’objet initial de cette assemblée. Et, comme toujours, avec les compromis, on dévie très souvent, de l’objectif premier. C’est ainsi que, ceux qui n’étaient pas réellement de la partie initialement et en rien concernés par une affaire propre à la gauche ont bataillé ferme, pour enlever toute connotation de gauche et le terme gauche de la confédération naissante. Voilà pourquoi, le bilan de la CDS est presque nul, et son fonctionnement actuel pêche, parce que c’est le principe de consensus qui y prévaut, par conséquent, comme les tentatives de regroupements qui l’ont précédée, sa mort est programmée pour bientôt.
Au total, après avoir bien observé la scène politique chez nous, je constate avec amertume un recul dégradant en matière de pratique politique dans les règles de l’art au Sénégal. Ainsi, au regard de la réalité que nous observons sur le terrain, la politique ne se fait plus maintenant, avec une conviction profonde adossée à des idées nobles génératrices de progrès et de développement global ou une philosophie qui en tiendrait lieu, mais à travers des manifestations folkloriques, dithyrambiques, au cours desquelles les plus rusés et osés à faire des promesses farfelues et démagogiques, coupées de la réalité, etc. tiennent les rênes.
Par conséquent, une pratique politique, totalement aux antipodes de son essence et de celle fondée sur une idéologie ou doctrine politique, parfaitement bien élaborée, pour ne pas dire scientifiquement, pensée. Notre arène politique est devenue celle des « singes », ce qui se traduit en wolof (lambi goolo ku man sa morom dumêu).
Voilà pourquoi, la question de leadership politique se pose avec acuité et devient problématique, non seulement au Sénégal, mais aussi dans toute l’Afrique. Ainsi, trouver aujourd’hui, sur la scène politique de notre pays, des dirigeants et des militants de partis en général et de gauche en particulier, à la hauteur des qualités soulignées plus haut, est devenu la croix et la bannière ou chercher une aiguille dans une botte de foin.
Et, au vu des nombreuses défections incontestables, de dirigeants de partis de gauche, ceci depuis la première alternance en 2000, une tendance qui s’accroît d’ailleurs au fil du temps, on ne peut réfuter catégoriquement, l’idée selon laquelle, certains dirigeants, de partis de gauche, ont effectivement succombé à l’attirance des délices du pouvoir et happés par celui-ci. Un comportement qui semble correspondre à l’adage qui dit : « li bëut bëggë la bar bëggë », ce qui n’est pas d’uu partage du gâteau.
En paraphrasant, on peut conclure que : la gauche ne signifie en réalité, rien d’autre, que l’expression des valeurs de progrès économique, social et culturel ainsi que la défense de la justice sociale et des libertés démocratiques collectives et individuelles des populations.
La Gauche sénégalaise doit se convaincre à présent et, une bonne fois pour toutes, que le président Macky Sall préfère de loin, se retrouver avec sa famille politique, les libéraux, que de s’accompagner ou s’encombrer, par défaut, avec une partie de la gauche. Et ce compagnonnage dans lequel la gauche est largement perdante, politiquement parlant, c’est juste, pour lui, faute de n’avoir pas encore pu réaliser son rêve, à savoir réussir les retrouvailles, en gestation, de la famille libérale. C’est clair, comme l’eau de roche et, il l’a bien exprimé.
Alors, il me semble qu’il est temps pour la gauche sénégalaise de faire à présent son bilan exhaustif courageusement et sans complaisance ou ses états généraux. Et à la suite de cela, prendre ses responsabilités devant l’histoire pour partir du bon pied en toute autonomie ou indépendance avec ses propres armes, c'est-à-dire les valeurs incarnées par la gauche. Ce sera enfin l’occasion de se rassembler fortement, solidement, et mettre fin à cette dispersion infantile, comme une force majeure de gauche, capable de jouer sa partition dans la scène politique nationale. Toute autre voie que celle-ci ne serait que du verbiage inutile et une perte de temps, d’énergie et d’intelligence encore, qui retarderait la juste et idoine solution des problèmes de la gauche sénégalaise. A bon entendeur salut.
Mandiaye Gaye
Mandiaye15@gmail.com
Ainsi, il n’y a plus de source idéologique d’inspiration politique pour les familles politiques présentes sur la scène au Sénégal. Et, on peut le dire sans risque de se tromper ni d’être démenti, que presque tous, à la place de la politique dans le vrai sens du terme, font de la débrouillardise ( manam taxaalé ). Et, pour s’en sortir, certains, comme les fins hâbleurs, s’appuient sur leur éloquence pour trompeur leur monde et d’autres usent de leur ruse de jombor.
Les partis de gauche ont, effectivement, perdu aussi leurs repères, lorsqu’ils ont abandonné les fondamentaux qui les caractérisaient, faisaient leur force et différence avec les autres, par conséquent leur identité remarquable. L’une de leur mission fondamentale, parmi tant d’autres, était de se constituer comme un détachement de forces politiques progressistes au service des masses populaires déshéritées, en participant aux côtés des travailleurs pour appuyer toutes les justes luttes.
Une telle mission n’est plus assumée ni assurée par les partis et syndicats de gauche, sinon, elle ne l’est que théoriquement. Et, parmi ces fondamentaux, on peut citer particulièrement : la discipline de fer, la franche camaraderie qui renforce l’unité du parti, le centralisme démocratique, (qui à vrai dire, était plus centraliste que démocratique, mais utile dans certaine situation) ; la solidarité entre camarades dans les épreuves difficiles, par exemple, un pour tous et tous pour un.
Ensuite, on trouvait à leur tête des leaders à la hauteur de leurs tâches, qui étaient humbles, respectueux et désintéressés des questions matérielles, d’argent et de luxe. En outre, ils furent des guide clairvoyants et charismatiques avec une oreille attentive à l’écoute de tout le monde, sans parti pris d’aucune sorte, ils tranchaient juste les questions, par consensus ou au mieux, à la place de votes, ils étaient ainsi, loin de ces chefs suffisants, dirigistes et à la pensée unique, caractéristiques propres aux partis libéraux de chez nous. Suivez mon regard. A cela, s’ajoutait une formation, idéologique et politique, très solide des militants, en vue de disposer d’assez de cadres à tous les niveaux, aptes à assurer la relève pour le futur, etc.
Moralité : la gauche sénégalaise, il est vrai, renferme d’une part, beaucoup d’individualités fortement attachées aux valeurs de la gauche, mais qui sont hors des partis politiques organisés, d’autre part, elle a perdu les partis, qui ne sont plus à la hauteur de gérer convenablement et à la satisfaction des ambitions légitimes de tous ces éléments qui se réclament des idées et valeurs de la gauche et qui sont essaimés à travers notre pays. Sans exagérer ni vouloir sous-estimer ce qui se fait présentement par les partis dits de gauche, il ne faut pas se voiler la face, ces derniers sont hors du champ ou passent à côté, des véritables préoccupations des masses populaires qui souffrent, des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la CNRI.
En vérité, la plupart de ces partis ont servi hier le régime socialiste et de 2000 jusqu’à présent, ils sont au service des libéraux, par conséquent, ils ont été plus au service de ces deux régimes à des degrés divers, qu’à servir la cause et les objectifs de la gauche, leur famille politique. On peut dire, sans risque d’être dément, que ces partis désertent parfois, leur propre terrain de lutte au profit des ceux d’en face, en leur servant d’escaliers consciemment ou inconsciemment.
De telles erreurs, leur ont coûté effectivement, des pertes énormes d’adhésions, de sympathies, d’affections et des départs de beaucoup de militants, par voie de conséquence une baisse considérable en voix électorales. Et, comme dit l’adage wolof : « ku wacc sa end end bo dem fek fa borom » Il est, franchement inexplicable, inacceptable, inadmissible et paradoxale, que les partis de gauche, dans leur écrasante majorité refusent ou dédaignent de se coaliser entre eux, en formant un bloc compacte et homogène, composé que d’éléments convaincus de la gauche.
Un bloc dans lequel ils pourraient associer et mutualiser leurs fores afin d’aller ensemble sous leur propre bannière, la gauche ; au lieu d’accepter, par contre, facilement, j’allais dire docilement, de se mettre derrière ou sous la direction des socialistes hier et aujourd’hui, des libéraux, pour la participation à toute sorte d’élections. Mais, une telle frilosité, ne signifierait-elle pas, un manque de confiance au sein de la gauche ?
Bizarrement, les quelques occasions pertinentes et favorables à leur regroupement ou union, qui leur ont été offertes, pour vraiment aller ensemble, ils les ont rejetées, pour des raisons obscures dont ils sont, à ce jour, incapables de dire le pourquoi. Je veux nommer les Assises nationales d’abord, ainsi que la Confédération démocratique pour le socialisme (CDS) leur dernier espoir, qui était à leur portée. Un cadre qui, logiquement, si ses initiateurs étaient cohérents et conséquents avec eux-mêmes, devait servir de test pour une coalition électorale de la gauche, pour toutes les élections survenues après sa création.
Mais hélas ! Malheureusement, tel ne fut pas le cas. Là aussi, ce que l’on peut noter ou déduire de leur attitude incompréhensible, c’est leur absence de confiance manifeste, aux organisations qu’ils créent et dirigent eux-mêmes. Aujourd’hui, la CDS se révèle incontestablement inutile, parce qu’elle est paralysée et incapable de jouer le rôle qui lui était véritablement dévolu, c’est-à-dire de pouvoir sortir les partis de gauche de leur isolement, morosité ou traumatisme, qui font d’eux des politiciens insignifiants ou d’éternels handicapés à pouvoir élire leurs propres militants.
Mais dans le cas de la CDS, dans une large mesure, c’était prévisible dès sa naissance, car, le ver était déjà dans le fruit. En effet, la CDS est née avec un handicap congénital majeur dû à un mélange de genres incompatibles donc, de l’incohérence et de contradictions. Au départ, l’idée initiale ou le projet, c’était la création d’une organisation qui ne regrouperait que des partis de gauche et les autres individualités non organisées dans les partis. Mais à l’assemblée constitutive, il y avait la présence d’autres courants politiques, autres que ceux de la gauche.
Ces derniers, ont pesé fortement de leur poids pour dévier l’objet initial de cette assemblée. Et, comme toujours, avec les compromis, on dévie très souvent, de l’objectif premier. C’est ainsi que, ceux qui n’étaient pas réellement de la partie initialement et en rien concernés par une affaire propre à la gauche ont bataillé ferme, pour enlever toute connotation de gauche et le terme gauche de la confédération naissante. Voilà pourquoi, le bilan de la CDS est presque nul, et son fonctionnement actuel pêche, parce que c’est le principe de consensus qui y prévaut, par conséquent, comme les tentatives de regroupements qui l’ont précédée, sa mort est programmée pour bientôt.
Au total, après avoir bien observé la scène politique chez nous, je constate avec amertume un recul dégradant en matière de pratique politique dans les règles de l’art au Sénégal. Ainsi, au regard de la réalité que nous observons sur le terrain, la politique ne se fait plus maintenant, avec une conviction profonde adossée à des idées nobles génératrices de progrès et de développement global ou une philosophie qui en tiendrait lieu, mais à travers des manifestations folkloriques, dithyrambiques, au cours desquelles les plus rusés et osés à faire des promesses farfelues et démagogiques, coupées de la réalité, etc. tiennent les rênes.
Par conséquent, une pratique politique, totalement aux antipodes de son essence et de celle fondée sur une idéologie ou doctrine politique, parfaitement bien élaborée, pour ne pas dire scientifiquement, pensée. Notre arène politique est devenue celle des « singes », ce qui se traduit en wolof (lambi goolo ku man sa morom dumêu).
Voilà pourquoi, la question de leadership politique se pose avec acuité et devient problématique, non seulement au Sénégal, mais aussi dans toute l’Afrique. Ainsi, trouver aujourd’hui, sur la scène politique de notre pays, des dirigeants et des militants de partis en général et de gauche en particulier, à la hauteur des qualités soulignées plus haut, est devenu la croix et la bannière ou chercher une aiguille dans une botte de foin.
Et, au vu des nombreuses défections incontestables, de dirigeants de partis de gauche, ceci depuis la première alternance en 2000, une tendance qui s’accroît d’ailleurs au fil du temps, on ne peut réfuter catégoriquement, l’idée selon laquelle, certains dirigeants, de partis de gauche, ont effectivement succombé à l’attirance des délices du pouvoir et happés par celui-ci. Un comportement qui semble correspondre à l’adage qui dit : « li bëut bëggë la bar bëggë », ce qui n’est pas d’uu partage du gâteau.
En paraphrasant, on peut conclure que : la gauche ne signifie en réalité, rien d’autre, que l’expression des valeurs de progrès économique, social et culturel ainsi que la défense de la justice sociale et des libertés démocratiques collectives et individuelles des populations.
La Gauche sénégalaise doit se convaincre à présent et, une bonne fois pour toutes, que le président Macky Sall préfère de loin, se retrouver avec sa famille politique, les libéraux, que de s’accompagner ou s’encombrer, par défaut, avec une partie de la gauche. Et ce compagnonnage dans lequel la gauche est largement perdante, politiquement parlant, c’est juste, pour lui, faute de n’avoir pas encore pu réaliser son rêve, à savoir réussir les retrouvailles, en gestation, de la famille libérale. C’est clair, comme l’eau de roche et, il l’a bien exprimé.
Alors, il me semble qu’il est temps pour la gauche sénégalaise de faire à présent son bilan exhaustif courageusement et sans complaisance ou ses états généraux. Et à la suite de cela, prendre ses responsabilités devant l’histoire pour partir du bon pied en toute autonomie ou indépendance avec ses propres armes, c'est-à-dire les valeurs incarnées par la gauche. Ce sera enfin l’occasion de se rassembler fortement, solidement, et mettre fin à cette dispersion infantile, comme une force majeure de gauche, capable de jouer sa partition dans la scène politique nationale. Toute autre voie que celle-ci ne serait que du verbiage inutile et une perte de temps, d’énergie et d’intelligence encore, qui retarderait la juste et idoine solution des problèmes de la gauche sénégalaise. A bon entendeur salut.
Mandiaye Gaye
Mandiaye15@gmail.com