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La revue de presse du 5 avril 2023

Mercredi 5 Avril 2023

La célébration du 63e anniversaire de l'indépendance du Sénégal et la déclaration de candidature d'Idrissa Seck à la succession de Macky Sall dominent la livraison des quotidiens de ce 5 avril.
 
Le Soleil fait remarquer, à la suite du défilé militaire et civil, que "l'armée [est] préparée à faire face aux menaces sur la paix et la sécurité". 
 
"Le terme est revenu de manière itérative, hier, lors du défilé militaire et paramilitaire : la montée en puissance des forces armées sénégalaises. Les troupes ont paradé avec des équipements […] sophistiqués, que le commun des Sénégalais vient de découvrir à la télévision", note-t-il.
 
WalfQuotidien constate que le défilé de cette année a connu "plusieurs innovations". "La Gendarmerie nationale, outre ses dispositifs habituels, a sorti hier des drones à gaz lacrymogène", ajoute le même journal, tout impressionné par "l'artillerie anti-émeutes" mise à la disposition des gendarmes.
 
Le Témoin Quotidien salue la "belle prestation de nos forces de défense et de sécurité, et de la jeunesse sénégalaise". Le défilé de cette année "démontre [surtout] la montée en puissance de l'armée, de la gendarmerie et de la police pour prendre en charge la sécurité […] au niveau des frontières", observe notamment le journal.
Le journal s'émerveille de "la parade d'un impressionnant dispositif sécuritaire flambant neuf".
 
"Le Sénégal étale sa puissance", titre Libération, L'As affirmant, pour sa part, que "le Sénégal exhibe sa force de feu". "C'était une véritable démonstration de force", ajoute le second.
 
Avant le défilé, il y a eu l’adresse à la nation du chef de l’Etat le 3 avril. A cet égard, WalfQuotidien pointe un « Discours hors sol » de Macky Sall.
« Troisième mandat, violences politiques, vague d’arrestations » sont considérés comme des « oublis » volontaires du président Sall.
 
"Rewmi file directement vers une crise"
 
Les quotidiens s’intéressent aussi à la déclaration de candidature d'Idrissa Seck à l'élection présidentielle du 25 février 2024.
 
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a annoncé en même temps le limogeage de Yankhoba Diatara, le ministre des Sports, qui était jusque-là le vice-président de son parti politique, Rewmi.
 
M. Diatara est remplacé par Abdoulaye Ndoye, un responsable du parti de l'ancien Premier ministre à Saint-Louis (nord).
 
"Sa séparation avec l'actuel ministre des Sports, au regard de sa note circulaire le limogeant de son poste de numéro 2, n'est qu'une question de temps. Leur divergence sur la troisième candidature de Macky Sall serait à l'origine de leur divorce", conjecture WalfQuotidien.
 
"Quoi qu'on dise, la troisième candidature du président Macky Sall est juridiquement valable". Cette phrase est à l'origine du limogeage du ministre et vice-président de Rewmi, affirme Kritik’, Tribune estimant que "Rewmi file directement vers une crise". "Le compagnonnage entre Macky Sall et Idrissa Seck ne résistera pas au choc de leurs ambitions", indique le journal.
Pour sa part, Yoor-Yoor Bi croit savoir qu’au-delà de la question de la 3e candidature de Macky Sall, le divorce entre Idrissa Seck et Yankhoba Diattara a une autre origine. « 50 emplois offerts par Macky » au parti Rewmi à travers les fonctions du ministre des Sports.
 
"Il faudra bien se parler, car l'alternative est impensable"
 
EnQuête fait remarquer qu'"à Rewmi, les entrées et les sorties du gouvernement sont souvent accompagnées de séparations douloureuses". Il rappelle les départs de cette formation politique de nombreux leaders politiques, dont Thierno Bocoum, Abdourahmane Diouf, Pape Diouf et Oumar Guèye.
 
"C'est le désamour entre Idrissa Seck et Yankhoba Diattara", note L'Observateur. "Le troisième mandat semble avoir implosé Rewmi […] Il reste l'alliance avec Macky Sall, qui va voler en éclats, puisque le président du CESE a sollicité hier les Sénégalais", commente Bés Bi Le Jour. 
 
Les journaux se sont préoccupés aussi de l'appel au dialogue lancé par Macky Sall à l'occasion de la fête nationale. 
En matière de dialogue, "le président [de la République] doit aller beaucoup plus loin que les bonnes intentions", écrit Sud Quotidien en citant le militant des droits de l'homme Alioune Tine.
 
"On ne peut pas ne pas dialoguer", soutient Le Soleil, ajoutant : "Il faudra bien se parler, comme le suggère le président de la République, car l'alternative est impensable. Ne pas se parler signifierait visiter l'inédit dans notre histoire politique."
 
Le Soleil reconnaît toutefois que "l'exercice ne sera pas simple", en raison des "affaires judiciaires qui plombent les candidatures de certains ténors" politiques à l'élection présidentielle.
 
A contre-courant et plutôt pessimiste, le politologue Jean-Charles Biagui souligne dans WalfQuotidien que « la question du dialogue (est) dépassée. » (APS avec IMPACT.SN)
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