Les quotidiens parvenus samedi à l’APS continuent de rendre compte en priorité des travaux du Conseil constitutionnel consacrés au contrôle de la validité des parrainages à la présidentielle du 25 février prochain, de nombreux titres revenant sur le rejet du dossier présenté par l’opposant Ousmane Sonko.
Le cas de l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti dissout Pastef-Les patriotes, semble le plus marquant aux yeux des journaux, qui reviennent largement sur le rejet du dossier de candidature du maire de Ziguinchor, déclaré « incomplet » par le Conseil constitutionnel.
« Sonko écarté », affiche le quotidien L’AS à ce sujet. « Le coup de grâce », estime L’info. « Sa candidature invalidée par le Conseil constitutionnel, Ousmane Sonko médite, du fond de sa cellule, sur son sort actuel », commente le journal Le Quotidien.
Cependant, plusieurs quotidiens rapportent que même son dossier de candidature invalidé, M. Sonko et ses avocats ne disent pas leur dernier mot et annoncent un recours. Vox Populi, parmi d’autres quotidiens, précise que le Conseil constitutionnel sera saisi d’un recours dès que le rejet de son dossier sera notifié à son mandataire.
« Plans de survie », peut-on ainsi lire à la une de Bès Bi Le Jour. « Les avocats du candidat Sonko ne lâchent pas prise. De l’avis de Me Ciré Clédor Ly, ils comptent déposer un recours afin que l’opposant + puissent participer à la présidentielle+ ». Sans compter que le camp du maire de Ziguinchor mise sur Habib Sy, Cheikh Tidiane Dièye et Diomaye Faye « pour le sauvetage du +projet+ » porté par l’ex-parti Pastef-Les Patriotes.
« Le rejet du dossier de candidature d’Ousmane Sonko par le Conseil constitutionnel est susceptible d’entraîner une refonte de la stratégie de l’ex parti Pastef. L’option des cadres de [cette formation dissoute] d’envoyer ou de +parrainer + plusieurs candidatures vise à s’assurer de la présence d’un membre de la galaxie Pastef à la présidentielle. Un moyen de contourner l’invalidation de son leader Ousmane Sonko », analyse le quotidien Enquête.
Plus généralement, L’Observateur note que la liste des candidats à la présidentielle du 25 février prochain « risque d’être longue, avec plusieurs concurrents face à Amadou Ba, candidat de la majorité au pouvoir. Cette pluralité de candidats de l’opposition présente aussi bien des avantages que des inconvénients, pour les deux camps », ajoute le journal.
« Encore des épines sous le pied », titre Walf quotidien, en s’intéressant à trois candidats – Habib Sy, Karim Wade, Déthié Fall – qui ont certes passé l’étape du contrôle des parrainages, mais qui sont « encore loin du bout du tunnel ». Il reste encore à ces candidats « un saut pour espérer prendre part à la prochaine présidentielle de 2024. Ils risquent d’être bloqués par leur passé pénal ». [APS]