Nicolas Machiavel en portrait
Les intellectuels peuvent être insaisissables quand ils cessent d’être en accord avec leur credo d’antan. Leurs reniements privés, on s’en fout éperdument. Mais lorsqu’ils agissent au nom de l’Etat et de la République à travers leurs engagements partisans, leurs conneries nous intéressent forcément.
Des «intellectuels», on en a bien entendus et écoutés tout au long de cette semaine qui vient de s’écouler, à travers plusieurs médias; et le moins que l’on puisse dire, c’est simplement pour répéter une antienne vieille comme le monde: le pouvoir rend fou et aveugle. Sur un scandale politique aussi évident et machiavélique que le système du parrainage citoyen pour l’élection présidentielle prochaine, ils s’arrangent entre eux pour trouver les plus beaux atours à un projet de loi juste scélérat.
Le drame de certains de nos «intellectuels», qu’ils aient l’ADN de la politique dans le sang ou qu’ils se muent en courtisans du roi, est dans cette déchéance morale dans laquelle ils acceptent de sombrer en validant cette façon toute florentine d’affronter la concurrence électorale en «neutralisant» tous ses adversaires aux moyens de la force judiciaire de la loi, de la corruption, de la dissuasion…
Au lieu d’être des serviteurs du droit et de l’éthique, leur choix les pousse à devenir des gladiateurs du prince au risque d’être éjectés brutalement de l’Histoire par le trou de serrure d’une toute petite porte. Julien Benda avait raison: les intellos finissent (souvent ou toujours) par trahir… Question d’ADN ?
Des «intellectuels», on en a bien entendus et écoutés tout au long de cette semaine qui vient de s’écouler, à travers plusieurs médias; et le moins que l’on puisse dire, c’est simplement pour répéter une antienne vieille comme le monde: le pouvoir rend fou et aveugle. Sur un scandale politique aussi évident et machiavélique que le système du parrainage citoyen pour l’élection présidentielle prochaine, ils s’arrangent entre eux pour trouver les plus beaux atours à un projet de loi juste scélérat.
Le drame de certains de nos «intellectuels», qu’ils aient l’ADN de la politique dans le sang ou qu’ils se muent en courtisans du roi, est dans cette déchéance morale dans laquelle ils acceptent de sombrer en validant cette façon toute florentine d’affronter la concurrence électorale en «neutralisant» tous ses adversaires aux moyens de la force judiciaire de la loi, de la corruption, de la dissuasion…
Au lieu d’être des serviteurs du droit et de l’éthique, leur choix les pousse à devenir des gladiateurs du prince au risque d’être éjectés brutalement de l’Histoire par le trou de serrure d’une toute petite porte. Julien Benda avait raison: les intellos finissent (souvent ou toujours) par trahir… Question d’ADN ?
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