PARIS (Reuters) - Le Front national a contesté mercredi des informations du Monde qui fait état de documents aux mains de la justice fragilisant, selon le quotidien, la défense du parti d'extrême droite dans l'affaire des soupçons de fraude au Parlement européen.
Dans ce dossier, les magistrats, saisis d'une information judiciaire, s'interrogent en particulier sur la nature des activités de plusieurs assistants d'eurodéputés, qu'ils soupçonnent d'avoir en réalité travaillé indûment pour le FN.
Autrement dit, selon cette hypothèse, la formation aurait pu prendre en charge des frais de fonctionnement interne avec des fonds normalement dévolus au travail parlementaire afin de pallier des difficultés financières.
Le Monde publie en partie le contenu d'un courrier saisi, selon le journal, par les enquêteurs au siège du FN, à Nanterre, dans lequel le trésorier Wallerand de Saint Just (sur la photo avec Marine Le Pen) s'inquiète d'une hausse des dépenses.
"Ma chère Marine, voici les comptes 2013 et une présentation un peu différente faite par moi-même. En 2013, les dépenses ont été mensuellement de 100.000 euros plus élevées que prévu", écrit Wallerand de Saint Just dans cette lettre, telle que Le Monde la retranscrit.
"Ces postes sont difficiles à contrôler", ajoute-t-il, tout en soumettant à la présidente frontiste une solution.
"Dans les années à venir et dans tous les cas de figure, nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies importantes grâce au Parlement européen et si nous obtenons des reversements supplémentaires", propose le trésorier.
"GRAVE DIFFAMATION"
Ce courrier serait daté du 16 juin 2014, peu après les élections européennes, qui se sont soldées par l'attribution de 24 sièges au FN au Parlement européen.
Il "fragilise la défense du parti d'extrême droite, qui est accusé d'avoir détourné des fonds européens pour financer son train de vie", conclut Le Monde, qui évoque la découverte par les enquêteurs d'autres documents allant dans le même sens.
"Grave diffamation", a répondu Wallerand de Saint Just dans un communiqué.
Selon lui, les "économies importantes grâce au Parlement européen" s'expliquent non pas par la mise au point d'un système frauduleux mais par le fait que "les salariés du Front National devenus députés français au Parlement européen allaient voir leurs contrats de travail s'interrompre".
"Les 'reversements supplémentaires' étaient ceux attendus des élus départementaux et régionaux dont le nombre devait augmenter considérablement vu les enquêtes d'opinion", poursuit le trésorier.
Joint par Reuters, il a dit vouloir porter plainte en diffamation contre Le Monde.
Dans le cadre de cette enquête, les juges français ont mis en examen deux assistants parlementaires frontistes, dont la chef de cabinet de Marine Le Pen, et convoqué la présidente du parti - laquelle refuse d'y répondre, comme son immunité parlementaire le lui permet, le temps de la campagne électorale.
Dans ce dossier, les magistrats, saisis d'une information judiciaire, s'interrogent en particulier sur la nature des activités de plusieurs assistants d'eurodéputés, qu'ils soupçonnent d'avoir en réalité travaillé indûment pour le FN.
Autrement dit, selon cette hypothèse, la formation aurait pu prendre en charge des frais de fonctionnement interne avec des fonds normalement dévolus au travail parlementaire afin de pallier des difficultés financières.
Le Monde publie en partie le contenu d'un courrier saisi, selon le journal, par les enquêteurs au siège du FN, à Nanterre, dans lequel le trésorier Wallerand de Saint Just (sur la photo avec Marine Le Pen) s'inquiète d'une hausse des dépenses.
"Ma chère Marine, voici les comptes 2013 et une présentation un peu différente faite par moi-même. En 2013, les dépenses ont été mensuellement de 100.000 euros plus élevées que prévu", écrit Wallerand de Saint Just dans cette lettre, telle que Le Monde la retranscrit.
"Ces postes sont difficiles à contrôler", ajoute-t-il, tout en soumettant à la présidente frontiste une solution.
"Dans les années à venir et dans tous les cas de figure, nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies importantes grâce au Parlement européen et si nous obtenons des reversements supplémentaires", propose le trésorier.
"GRAVE DIFFAMATION"
Ce courrier serait daté du 16 juin 2014, peu après les élections européennes, qui se sont soldées par l'attribution de 24 sièges au FN au Parlement européen.
Il "fragilise la défense du parti d'extrême droite, qui est accusé d'avoir détourné des fonds européens pour financer son train de vie", conclut Le Monde, qui évoque la découverte par les enquêteurs d'autres documents allant dans le même sens.
"Grave diffamation", a répondu Wallerand de Saint Just dans un communiqué.
Selon lui, les "économies importantes grâce au Parlement européen" s'expliquent non pas par la mise au point d'un système frauduleux mais par le fait que "les salariés du Front National devenus députés français au Parlement européen allaient voir leurs contrats de travail s'interrompre".
"Les 'reversements supplémentaires' étaient ceux attendus des élus départementaux et régionaux dont le nombre devait augmenter considérablement vu les enquêtes d'opinion", poursuit le trésorier.
Joint par Reuters, il a dit vouloir porter plainte en diffamation contre Le Monde.
Dans le cadre de cette enquête, les juges français ont mis en examen deux assistants parlementaires frontistes, dont la chef de cabinet de Marine Le Pen, et convoqué la présidente du parti - laquelle refuse d'y répondre, comme son immunité parlementaire le lui permet, le temps de la campagne électorale.